Histoire naturelle, générale et particulière: Oiseaux

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Popular passages

Page 170 - Dès que les petits faisans sont éclos, ils commencent à courir comme font tous les gallinacés; 0n les laisse ordinairement vingt-quatre heures sans leur rien donner; au bout de ce temps on met la mère et les petits dans une boîte que l'on porte tous les jours aux champs, dans un lieu semé de blé, d'orge, de gazon et sur-tout abondant en œufs de fourmis : cette boîte doit avoir pour couvercle une espèce de petit toit fermé de planches légères , qu'on puisse ôter et remettre à volonté...
Page 105 - ... la mère les prend tous les soirs sur son dos, et les porte l'un après l'autre sur la branche où ils doivent passer la nuit ; le lendemain matin, elle saute devant eux du haut de l'arbre en bas, et les accoutume à en faire autant pour la suivre , et à faire usage de leurs ailes.
Page 76 - Si l'empire appartenait à la beauté, et non à la force, le paon serait sans contredit le roi des oiseaux; il n'en est point sur qui la nature ait versé ses trésors avec plus de profusion : la taille grande , le port imposant, la démarche fière, la figure noble, les proportions du corps élégantes et sveltes, tout ce qui annonce un être de distinction lui a été donné. Une aigrette mobile et légère, peinte des plus riches...
Page 82 - ... de sa magnificence, elle les a encore mêlées, assorties, nuancées, fondues de son inimitable pinceau, et en a fait un tableau unique, où elles tirent de leur mélange avec des nuances plus sombres et de leurs oppositions entre elles un nouveau lustre et des effets de lumière si sublimes que notre art ne peut ni les imiter ni les décrire. Tel...
Page 82 - ... manières, se perd et se reproduit sans cesse, et semble prendre un nouvel éclat plus doux et plus moelleux, de nouvelles couleurs plus variées et plus harmonieuses ; chaque mouvement de l'oiseau produit des milliers de nuances nouvelles, des gerbes de reflets ondoyants et fugitifs, sans cesse remplacés par d'autres reflets et d'autres nuances toujours diverses...
Page 83 - Mais ces plumes brillantes , qui surpassent en éclat les plus belles fleurs, se flétrissent aussi comme elles, et tombent chaque année. Le paon, comme s'il sentait la honte de sa perte , craint de se faire voir dans cet état humiliant, et cherche les retraites les plus sombres pour s'y cacher à tous les yeux, jusqu'à ce qu'un nouveau printemps, lui rendant sa parure accoutumée, le ramène sur la scène pour y jouir des hommages...
Page 338 - Perdrix en est un exemple; car il ya peu d'oiseaux aussi lascifs, comme il en est peu qui soignent leurs petits avec une vigilance plus assidue et plus courageuse : cet amour de la couvée dégénère quelquefois en fureur contre les couvées étrangères que la mère poursuit souvent et maltraite à grands coups de bec. Les perdreaux ont les pieds jaunes en naissant; cette couleur s'éclaircit ensuite et...
Page 154 - Uccellaria, pag. 49. faisant, pour ainsi dire, un climat artificiel convenable à leur nature; et cela est si vrai, qu'on ne voit pas qu'ils se soient multipliés dans la Brie, où il s'en échappe toujours quelques-uns des capitaineries voisines, et où même ils s'apparient quelquefois; parce qu'il 'est arrivé à M. le Roi, lieutenant...
Page 82 - ... les longues plumes de sa queue déploient, en se relevant, leurs richesses éblouissantes ; sa tête et son cou, se renversant noblement en arrière, se dessinent avec grâce sur ce fond radieux, où la lumière du soleil se joue en mille manières, se perd...
Page 110 - Les deux plumes du milieu ont environ quatre pieds et demi, et sont les plus longues de toutes , les latérales allant toujours en diminuant de longueur jusqu'à• la plus extérieure. L'aigrette ne tombe point;, mais la queue tombe chaque année^ en tout ou en partie, vers la fin de juillet , et repousse au printems ; et pendant cet intervalle, l'oiseau est triste et se cache.

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