Oeuvres de Malherbe, Volume 1

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L. Hachette et cie, 1862
 

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Page 271 - N'espérons plus, mon âme, aux promesses du monde; Sa lumière est un verre, et sa faveur une onde Que toujours quelque vent empêche de calmer. Quittons ces vanités, lassons-nous de les suivre; C'est Dieu qui nous fait vivre, C'est Dieu qu'il faut aimer. En vain pour satisfaire à nos lâches envies, Nous passons près des rois tout le temps de nos vies A souffrir des mépris et ployer les genoux. Ce qu'ils peuvent n'est rien; ils sont comme nous sommes, Véritablement hommes, Et meurent comme...
Page 71 - Tu nous rendras alors nos douces destinées ; Nous ne reverrons plus ces fâcheuses années Qui pour les plus heureux n'ont produit que des pleurs. Toute sorte de biens comblera nos familles, La moisson de nos champs lassera les faucilles, Et les fruits passeront la promesse des fleurs.
Page 177 - L'image de ses pleurs, dont la source féconde Jamais depuis ta mort ses vaisseaux n'a taris, C'est la Seine en fureur qui déborde son onde Sur les quais de Paris.
Page 70 - La terreur de son nom rendra nos villes fortes, On n'en gardera plus ni les murs ni les portes, Les veilles cesseront au sommet de nos tours ; Le fer, mieux employé, cultivera la terre ; Et le peuple, qui tremble aux frayeurs de la guerre, Si ce n'est pour danser, n'orra plus de tambours.
Page 39 - L'augmenteront toujours? Le malheur de ta fille au tombeau descendue Par un commun trépas, Est-ce quelque dédale, où...
Page 69 - O Dieu, dont les bontés de nos larmes touchées Ont aux vaines fureurs les armes arrachées, Et rangé l'insolence aux pieds de la raison, Puisqu'à rien d'imparfait ta louange n'aspire, Achève ton ouvrage au bien de cet empire, Et nous rends l'embonpoint comme la guérison.
Page 279 - Les puissantes faveurs dont Parnasse m'honore Non loin de mon berceau commencèrent leur cours : Je les possédai jeune , et les possède encore A la fin de mes jours. Ce que j'en ai reçu je veux te le produire ; Tu verras mon adresse ; et ton front cette fois Sera ceint de rayons qu'on ne vit jamais luire Sur la tête des rois '. Soit que de tes lauriers ma lyre s'entretienne , Soit que de tes...
Page 279 - Je suis vaincu du temps, je cède à ses outrages; Mon esprit seulement, exempt de sa rigueur, A de quoi témoigner en ses derniers ouvrages Sa première vigueur. Les puissantes faveurs dont Parnasse m'honore Non loin de mon berceau commencèrent leur cours ; Je les possédai jeune, et les possède encore A la fin de mes jours.
Page 136 - D'en effacer jamais l'agréable peinture : Lieux qui donnez aux cœurs tant d'aimables désirs, Bois , fontaines , canaux , si parmi vos plaisirs Mon humeur est chagrine et mon visage triste, Ce n'est point qu'en effet vous n'ayez des appas; Mais, quoi que vous ayez, vous n'avez point Caliste; Et moi , je ne vois rien quand je ne la vois pas.
Page 69 - Un malheur inconnu glisse parmi les hommes, Qui les rend ennemis du repos où nous sommes ; La plupart de leurs vœux tendent au changement ; Et comme s'ils...

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