L'Art médical: journal de médecine générale et de médecine pratique, Volumes 23-24

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Au bureau du Journal, 1866
 

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Popular passages

Page 198 - ... qu'on lui demande et qu'on se propose d'administrer pour remédier à un état de maladie. A quels signes distinguer le médicament sincère du médicament fictif, l'aliment pur de l'aliment médicamenteux ? Quoique la commission du Codex ait dû se poser souvent ces questions et les résoudre, le pharmacien n'a point à débattre ces sortes d'appréciations ni à se prononcer à leur sujet. Il appartient au médecin, selon ses lumières et les règles de sa conscience, de prescrire tout médicament...
Page 338 - La flèche manqua le singe, et en retombant frappa l'Indien au bras, un peu au-dessus du coude. Il fut convaincu que tout était fini pour lui. « Jamais, dit-il à son camarade d'une voix entrecoupée et regardant son arc pendant qu'il parlait, jamais je ne banderai plus cet arc. » Ayant dit ces mots, il ôta la petite boîte de bambou contenant le poison qui était suspendue à son épaule, et, l'ayant mise à terre avec son arc et ses flèches, il s'étendit auprès, dit adieu à son compagnon...
Page 199 - ... les espèces par la voie des substitutions, elle offre à l'expérimentation médicale un champ sans limites, et crée, pour ainsi dire de toutes pièces, des médicaments, tels que le chloroforme, qui ne conservent presque rien de leur origine organique.. La nature n'est pas épuisée, et fournit encore chaque jour à l'art de guérir quelque instrument nouveau ; mais la chimie, qui naguère se bornait à la suivre, la devance souvent aujourd'hui.
Page 198 - ... une confiance quelquefois irréfléchie, mais jugées ensuite par la pratique, ont dû varier selon les lieux, les temps et les écoles. Les médicaments d'élite, l'opium, le quinquina, le mercure, etc., une fois connus et éprouvés, prennent, au contraire, leur place définitive dans le Trésor pharmaceutique et n'en disparaissent plus. La commission du Codex n'a classé dans cet ouvrage que les produits naturels ou les préparations de l'art reconnus dans la pratique actuelle comme médicaments....
Page 199 - ... recherche, la connaissance, la préparation et l'emploi des médicaments. Mais il ne peut échapper à personne que, si la chimie s'estimait heureuse autrefois, lorsqu'elle avait montré dans l'acide oxalique le principe significatif de l'oseille, dans la quinine celui des quinquinas, dans l'acide cyanhydrique celui de l'eau distillée de lauriercerise, aujourd'hui cette science va plus loin. Multipliant à l'infini les espèces par la voie des substitutions, elle offre à l'expérimentation...
Page 74 - La méthode expérimentale est la méthode scientifique qui proclame la liberté de l'esprit et de la pensée. Elle secoue nonseulement le joug philosophique et théologique, mais elle n'admet pas non plus d'autorité scientifique personnelle. Ceci n'est point de l'orgueil et de la jactance; l'expérimentateur, au contraire, fait acte d'humilité en niant l'autorité personnelle, car il doute aussi de ses propres connaissances, et il soumet l'autorité des hommes à celle de l'expérience et des...
Page 201 - On cherchera moins à affaiblir et à noyer l'opium, en le disséminant dans la masse de la thériaque ; on voudra, au contraire, éloigner de ce produit brut toutes les matières inertes, en distinguer chaque principe actif, et définir mieux encore l'action spécifique de la morphine, de la codéine, de la narcotine, de la narcéine, etc. Comme si les anciens, adressant leurs médicaments au malade pris dans son ensemble, avaient habituellement cherché à introduire dans leurs formules des substances...
Page 201 - Comme si les modernes, localisant de plus en plus le siége de la maladie, localisaient aussi la direction assignée au médicament et cherchaient par suite, tout en faisant la part du traitement général, à l'obtenir énergique, -limité, précis. A mesure que les formules complexes, léguées par l'ancienne médecine aux temps modernes, se simplifient ou sont abandonnées, on a pu se demander si les Codex ou Pharmacopées ne deviendraient pas un jour d'inutiles recueils, si les officines seraient...
Page 291 - Nouvelle-Grenade, est le seul à peu près connu, et encore ne l'est-il que très imparfaitement, car ces Indiens en font un grand secret , et il n'ya que leurs devins qui aient l'art de le préparer. Ces hommes, qui sont en même temps les prêtres et les médecins ou guérisseurs de sorts, emploient pour la préparation du poison une liane nommée curari, d'où le nom de curare donné au poison. Cette liane, coupée en tronçons et broyée, donne un suc laiteux abondant et très acre.
Page 387 - De l'acide phéniq'ue, de son action sur les végétaux, les animaux, les ferments, les venins, les virus, les miasmes, et de ses applications à l'industrie, à l'hygiène, aux sciences anatomiques et à la thérapeutique...

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