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ment, & parle des qualitez de ceux qui doivent les AN. 1565. recevoir. Le douzieme ordonne que tous les clercs foient attachez au fervice d'une églife. Le treizieme traite de l'âge & de la qualité de ceux qui aspirent aux ordres facrez. Le quatorzieme de l'examen qu'on doit faire de leur vie, de leurs mœurs, & de leur fcience. Le quinzieme des devoirs du foûdiacre, du diacre, & du prêtre envers l'église à laquelle ils font attachez. Le feizieme definit, qu'on doit conferer les ordres gratuitement & fans rien prendre. Le dixfeptieme fait encore d'excellens reglemens fur la vie des clercs. Le dix-huitieme concerne la vifite des archidiacres, & les devoirs des doyens ruraux. Le dixneuvieme parle de la reparation des églises, & du culte des images. Il paroît qu'il y eut beaucoup d'autres reglemens dans ce concile, mais on ne trouve que ces dix-neuf imprimez.

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On y examine

çois & de l'évêque

conc. tom. 15. p.

&feq.

Claude Aubertin curé de Vitri-le-François, fe l'affaire d'un curé préfenta dans la huitieme feffion de ce concile pour de Vitri-le-Fran- répondre aux plaintes formées contre lui, fur ce qu'il de Beauvais. ne réfidoit pas & qu'il avoit paffé plufieurs années Labbe, in colle. fans paroître dans fon église. Il s'excufa fur ce qu'il 76. & feq. p. 87. n'y avoit pas dans fa cure de prefbytere, c'est-à-dire de maison où il pût loger, & que d'ailleurs il avoit rempli ses devoirs en donnant à ses paroiffiens un vicaire habile pour les inftruire, & leur administrer les facremens: Il ajouta que de plus il étoit prêt à fe démettre de fon bénefice, fi l'on vouloit lui affigner une penfion pour vivre, ou qu'en le gardant on y mît un vicaire, qui fe contentât du tiers du revenu. L'affaire fut long-tems difcutée, & à la fin on jugea que le curé feroit condamné à se défaire de

fon bénefice, fur lequel on lui affigneroit une pension AN. 1565.

de cent livres.

Comme le cardinal de Châtillon évêque de Beauvais n'étoit point venu à ce concile, qu'il n'y avoit point envoyé de procureur, & & que le promoteur demandoit qu'on le declarât contumace; le cardinal de Lorraine ne voulut point donner fon avis, de peur qu'on ne crût qu'il eut plus d'égard à l'inimitié`qui étoit entre fa famille & celle de Châtillon, qu'à la justice: mais la plûpart furent d'avis d'en écrire au roi, & par provision l'évêque fut unanimement déclaré contumace. Il y eut encore dans ce concile quelques ftatuts faits fur les mariages, & contre les raviffeurs, mais qui ne furent pas publiez. A la fin on lut la lettre de Charles de Croy évêque de Tournay, écrite de faint-Guislain du quinzieme Octobre, dans laquelle il s'excufoit de n'être pas venu au concile, & l'on convint de tenir un fecond concile au deuxieme dimanche après la Trinité de l'année 1566.

XIII Concile de Cam

Labbe collect.

Maximilien de Bergues archevêque de Cambray voulant relever fa nouvelle dignité d'archevêque qui brai. lui étoit contestée par celui de Reims, tint auffi fon concil. tom. 15-pconcile dans la ville métropolitaine au commence- 147.& fequ ment du mois d'Août de 1565. On y vit les évêques de Tournay, d'Arras, de Saint-Omer & de Namur. On lit à la tête des actes de ce concile une profeffion de foi, après laquelle on trouve vingt-un titres ou articles divisez en plufieurs chapitres. Dans le premier on condamne les livres heretiques, suspects & défendus. Le deuxieme parle du foin des écoles & des maîtres, qui doivent enfeigner la jeunesse. Le

troifieme prescrit la maniere d'établir un féminaire pour AN 1565. l'éducation des clercs. Le quatrieme traite de la doctrine & de la prédication de la parole de Dieu. Le cinquieme du culte, des ceremonies, & de l'office divin. Le fixieme des fonctions du miniftere ecclefiaftique. Le feptieme de l'examen des évêques. Le huitieme de celui des curez. Le neuvieme de la vie honnête & reglée des clercs. Le dixieme de la refidence des évêques & des pafteurs. Le onzieme de leurs devoirs & de leurs obligations. Le douzieme de la visite des évêques. Le treizieme de la puissance & de la jurifdiction ecclefiaftiques. Le quatorzieme du mariage; de la proclamation des bans, des fiançailles, &c. Le quinzieme des dixmes, offrandes & portions congrues dûës aux curez. Le feizieme du purgatoire. Le dixseptieme des monasteres de religieux & religieuses. Le ́ dix-huitieme du culte des faints, & de leurs images. Le dix-neuvieme & vingtieme de l'honneur qu'on doit leur rendre, & des miracles. Le vingt-unieme & le vingt-deuxieme enfin des reliques, & des indulgences, qui ne doivent être ni indifcretes ni fuperfluës. Ce concile finit par une confirmation & acceptation des décrets du concile de Trente, pour lesquels même on fit un formulaire qui fut figné de tous les afsis

lede.

XIV. Concile de To

conc. tom. 15. P.

751. & feq.

tans.

L'Espagne fit auffi paroître fon zele pour la publication des mêmes decrets. On y tint pour ce sujet pluLabbe collect. fieurs conciles à Salamanque, à Sarragoffe, à Valence, & à Tolede ; mais on ne trouve imprimez que les actes de ce dernier, qui fut celebré le huitieme de Septembre 1565. Chriftophle de Sandował évêque de Cordouë y préfida, & s'y vit accompagné des évêques de

Siguença, de Segovie, de Palencia, de Cuença & d'Ösma; avec l'abbé d'Alcala-le-Real. Dans la premiere feffion on récita le décret du concile de Trente touchant la celebration des fynodes provinciaux, & la profeffion de foi qui fut approuvée & fignée de affiftans. La feconde ne fut tenuë que le treizieme Janvier de l'année suivante, & l'on y publia trente-un articles de reformation fur differens fujets concernant les évêques, curez, officiaux, promoteurs, notaires eccléfiaftiques, fépultures, office divin, examinateurs, residence, &c. Enfin la troisieme & derniere feffion, qu'on ne tint que le vingt-cinquieme de Mars, comprend vingt-huit articles; on la commença par la lecture des decrets du concile de Trente fous les papes Paul III. & Pie IV. touchant la refidence. On ordonne aux évêques d'avoir des archives publiques: on veut qu'ils n'admettent à la tonfure que ceux qui ont un benefice; on y regle pour les curez la maniere d'instruire, & de prêcher la parole de Dieu : on y parle des chanoines, des dignitez, des diftributions journalieres, de l'obligation d'affifter aux heures canoniales, de ceux qui doivent avoir voix en chapitre, des fabriques & autres. Enfin l'on termina ce concile par la nomination de quelques beneficiers qui devoient veiller à l'exécution des decrets dans chaque archiprêtré des différens dioceses.

AN. 1565.

XV.
Bulle du pape en

de faint Lazare.

In bullario con

Le quatrieme de Mai de la même année 1565. le pape donna une bulle en faveur de l'ordre militaire & faveur de l'ordre hofpitalier de faint Lazare de Jerusalem. On sçait que cet ordre fut établi par les chrétiens d'Occident dans la tems qu'ils étoient maîtres de la terre fainte. Il étoit différent des ordres des Templiers, des chevaliers

fit. 95. Pii IV. Spond. hoc ann. 16. & 17

De Thou, l. 36.

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Teutons, & de ceux de S. Jean de Jerufalem; & fon

AN. 1565. inftitut étoit de recevoir des pelerins dans les maisons fondées exprès pour cette hofpitalité, de les conduire par les chemins, & de les défendre contre les Mahometans. Les papes lui donnerent de grands privileges, & les princes de riches poffeffions. Il reçut de Louis VII. en 1174. la terre de Boygny près d'Orleans, où les chevaliers fixerent leur refidence, après que les chrétiens eurent été chaffez de la terre fainte; dans la fuite étant devenu inutiles, les chevaliers de Rhodes obtinrent aifément d'Innocent VIII. la fuppreffion de cet ordre, & fon union avec le leur. Mais fur les plaintes que ceux de France en firent au parlement, il fut ordonné que cet ordre fubfifteroit féparé de tout autre. Pie IV. voulant le gratifier, confirma tous fes privileges, pourvû toutefois qu'ils ne fuffent pas contraires aux décrets du concile de Trente, & disposa dans cette année de la grande maîtrise, en Italie feulement, en faveur de Jannot de Castillon Milanois, fon parent: il accorda à cet ordre les mêmes exemptions qu'aux chevaliers de Malte, de saint Jacques, de faint Etienne & de faint Antoine. Le pape ajoute dans fa bulle que cet ordre a été établi du tems de faint Bafile le grand & Greg. Naz orat. du pape Damafe. Mais cette erreur est fondée sur ce que faint Gregoire de Nazianze parle d'un hôpital fondé par faint Bafile fous le nom de faint Lazare, qui n'étoit point un ordre militaire.

20. de laudibus

Bafilii.

XVI.

Le cardinal Bor

Pie ÏV. déja infirme ne fit prefque plus que lanromée apprend en guir depuis qu'il eut donné cette bulle; l'hiver augTofcane la mala- menta encore fes maux & il fe trouva tellement

die du pape.

Giulano, vie en danger avant la fin de l'année, que le cardinal de faint Charles, Charles Borromée fut obligé de fe rendre au plus

1. 1. cap. 12.

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