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1. Cor xiij.

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A

LEÇON XII.

De la vie éternelle.

Près la refurrection, fuivra le dernier état des hommes, qui fera éternel, d'un côté la vie, de l'au

Jo. xvij. 3.tre la mort. La vie éternelle confifte à connoître le feul vrai Dieu, & JesusChrift qu'il a envoïé. Cette connoiffance ne fera pas obfcure: comme la foy, qui nous fait croire les myfteres de la Trinité & de l'incarnation: nous ne connoiffons ici Dieu que par des égnimes, nous ne le voïons que comme dans un miroir : mais alors nous le verrons face à face, & comme il 1." Joan. iij. eft:& cette vûë nous rendra semblables à lui; nous faifant fes images auffi parfaites qu'il eft poffible. Nous ne pouvons comprendre ici bas, la

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grandeur de cette béatitude. L'œil n'a. Cor. m. point vû, l'oreille n'a point entendu, il n'eft point tombé dans l'efprit de l'homme rien de comparable, à ce que Dieu prépare à ceux qu'il aime. Pour nous en donner une image groffiere, proportionnée à notre foibleffe, l'écriture nous repréfente la Jerufalem Apoc. **、 célefte, c'eft-à-dire, l'églife triomphante, comme une ville très-grande, bâti de pierres précieuses & d'un or très-pur, tranfparant comme du crif tal. Elle n'a point de temple, la préfence de Dieu y fuffit: elle n'a point de foleil & de lune, c'eft Dieu & l'Agneau qui l'éclaire, c'est un jour perpetuel. Ses portes ne font jamais fermées les rois de la terre & toutes les nations y viennent rendre gloi- Apoc. x111. re à Dieu; rien d'impur n'y entrera: il n'y aura plus aucune malediction. Là 1bid. v. 9. eft le trône de Dieu & de l'Agneau, qui a été tué pour nous racheter pat fon fang: fes ferviteurs voient fa face, & lui rendent gloire continuellement, Ibid. xix. 4. chantant: Amen. Alleluia. Tout eft accompli loüez Dieu : c'eft ainsi

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qu'ils regneront dans les fiécles des Ifa. LXVI. fiécles. Cependant ils verront ceux qui auront été infideles à Dieu, dans la mort éternelle, oùì leur ver me Apoc. xx.14. mourra point, & leur feu ne s'éteindra point. C'est la feconde mort; bien pire que la premiere, en ce que l'ame fera continuellement dans un état de mort, féparée à jamais de Dieu qui eft fa vie : dans une trifteffe amere & une rage furieufe, de voir qu'elle s'eft perdue par fa faute. C'eft pourqui JefusChrist dit fouvent, que là feront les 1. Cor. xv pleurs & les grincemens de dents. Telle fera la fin, quand Dieu aura mis tous les ennemis de Jefus-Chrift fous fes pieds, & que toutes choles lui feront foumifes; alors le Fils luimême fera foûmis à celui qui lui a foûmis toutes chofes, afin que Dieu foir

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tout en tous.

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S

LEÇON XIII.

De la priere.

Ous le nom de priere ou oraifon nous entendons toute forte d'élévation d'ef prit à Dieu : foit pour croire, foit pour efperer, foit pour aimer. Il y en a quatre efpeces principales: la loüange, la demande, l'action de graces, & l'offrande. 1. Par la loüange, nous honorons Dieu fimplement, en vertu de fes perfections infinies, fans rapport à nous nous réjoüiffant faintement de le voir fi grand, fi jufte, si bon, fi fage, fi parfait : publiant & confeffant fes grandeurs, & invitant toutes les créatutes à le louer avec nous. 2. Par la demande, nous prions Dieu ↑ iij

de nous accorder quelque grace temporelle ou fpirituelle: ou de nous délivrer de quelque mal. Nous devons bien prendre garde de ne rien demander ài Dieu, qui ne foit digne de lui; c'eftà-dire, la vie éternelle, & ce qui nous y peut conduire, qui eft fa grace, pour accomplir fes commandemens. Tout le refte, nous ne le devons demander que fous condition : s'il eft expedient pour notre falut. Il en eft de même des maux, dont nous prions d'être délivrez : il n'y a que le péché dont nous devions demander abfolument, ou d'en être préfervez, ou qu'il nous foit pardonné, s'il eft commis;. 3. L'action de grace ou remerciement eft pour tous les biens, que nous, avons reçû de Dieu, & que nous en recevons continuellement, foit fpirituels, foit temporels : puisqu'il n'eft: moins l'auteur de la nature que de la grace. 4. Par l'offrande nous donnons à Dieu volontairement tout ce que nous avons reçû de lui, & lui confacrons nos biens, notre corps, avec tous fes fens, & notre ame avec toutes

pas

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