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Des trois autres commandemens de l'Eglife.

UTRE les dimanches,

a plufieurs jours

Oonacrés à Dieu, que nous appelons, fêtes.

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On y fait la mémoire des myftères de la religion ou de quelques faints. Les deux principales fêtes font Pâque & la Pentecôte. Pâque eft le jour de la réfurrection de Jéfus-Chrift; & la Pentecôte, le jour de la defcente du Saint-Efprit. Noël est le jour de naiffance de Jéfus-Chrift. Les Rois ou l'Epiphanie, le jour qu'il fut adoré par les Mages, que nous ap pelons les trois Rois. Il y a auffi plufieurs fêtes en l'hon. neur de la fainte Vierge, de St. Jean-Baptifte, des apôtres & de quelques autres faints, fuivant les coutumes des églifes. Il faut être fort soigneux à chaque fête de s'inftruire du myftère ou de l'histoire du faint. Le cinquième commandement de l'église eft de jeûner le carême entier, les quatre-temps & les vigiles. Le carême eft de quarante jours, avant la fête de Pâque, pour nous y préparer. Les quatre

temps font les quatre faifons de l'année, en chacune defquelles nous jeûnons trois jours en une femaine. Les vigiles font les veilles de certaines fêtes. Le jeûne confifte à ne point manger avant midi, & à ne faire qu'un repas. Le fixième commandement eft de ne point manger de chair le vendredi ni le famedi, en mémoire de la paffion & de la fépulture de NotreSeigneur. On obferve la même abftinence tous les jours de jeûne.

Demande. Qu'est-ce que les fêtes ? Réponse. Des jours confacrés à Dieu. D. A quelle occafion? R. En mémoire des myftères, ou des faints. D. Quelles font les deux principales ? R. Pâque & la Pentecôte. D. Qu'est-ce que la Pâque? R. Le jour de la refurrection de Notre-Seigneur. D. Et la Pentecôte? R. Le jour de la defcente du St.-Efprit. D. Qu'est-ce que Noël? R. La naiffance de Notre-Seigneur. D. Et l'Epiphanie? R. L'adoration des Mages ou des Rois. D. De quoi fe doit-on inftruire aux jours des fêtes? R. Du mystère, ou de l'histoire du faint. D. A quoi fert le carême ? R. A nous préparer à la Pâque. D. Qu'est-ce que les quatre-temps?

R.

R. Trois jours de jeûne, en chacune des quatre faifons de l'année. D. Comment doit-on jeûner? R. En ne faifant qu'un repas, & après midi. D. Pourquoi garde-t-on l'abftinence de la viande, les vendredis & les famedis? R. En mémoire de la paffion de Notre-Seigneur.

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LEGON X X.

Des Sacremens.

[ous ne pouvons accomplir les commande mens de Dieu par nos propres forces; la grâce nous eft néceffaire, & Dieu nous la donne ordinairement par certains fignes fenfibles que nous appelons Sacremens. Ainfi, dans le baptême, en même temps que l'eau lave le corps en dehors, en même temps la grâce purifie l'âme au dedans. Quiconque a reçu un facrement, avec la foi & les autres difpofitions néceffaires, eft affuré, autant qu'on le peut être en cette vie, qu'il a la grâce de Dieu qui eft le plus grand de tous les biens. C'eft JéfusChrift qui a inftitué tous les facremens, afin de nous

H

appliquer à chacun en particulier les mérites de fon fang & de fa mort, & il en a inftitué pour tous les befoins de la vie fpirituelle. Le baptême nous y fait entrer & renaître par l'eau & le Saint-Efprit; la confirmation nous fait croître & nous fortifie; l'euchariftie nous nourrit; la pénitence guérit les maladies fpirituelles; l'extrême onction nous fortifie à l'article de la mort; l'ordre donne à l'église des miniftres pour la gouverner & la fervir; le mariage lui fournit des fujets pour la faire durer autant que le monde. Voilà les fept facremens,

Demande. Qu'eft ce que les facremens ? Réponse, Ce font des fignes fenfibles de la grâce de Dieu. D. La grâce nous eft-elle néceffaire ? R. Oui, fans la grâce nous ne pouvons faire aucun bien. D. C'est donc un grand bien de recevoir dignement les facremens? R. C'eft le plus grand bien de cette vie. D. Qui a inftitué les facremens? R. Notre Seigneur Jéfus Chrift. D. Pourquoi les a-t-il infiitués? R. Pour nous appliquer les mérites de fon fang. D. Combien y a-t-il de facremens? R. Il y en a fept. D. Dites-les? R. Le baptême, la confirmation,

l'euchariftie, la pénitence, l'extrême-onction, l'or

dre & le mariage.

P

LEÇON X X I.
Du Baptême.

le

ERSONNE ne peut entrer dans le royaume de Dieu fans renaître par l'eau & le St. Esprit; car tous les hommes font morts en Adam par péché originel; & tous ceux qui font baptifés, çoivent la vie de Jéfus-Christ. Le baptême eft donc néceffaire à tous, même aux enfans qui viennent de naître. Que fi l'on baptife quelqu'un en âge de raifon, tous fes péchés lui font remis, tant ceux qu'il a commis, que ceux qu'il a apportés en naiffant; mais il faut qu'il foit bien inftruit de la religion, qu'il la croie & en faffe profeffion publique, qu'il renonce à Satan, à fes pompes & à fes ceuvres, qu'il promette de changer de vie, & de garder les commandemens de Dieu. Si c'eft un enfant que l'on baptife, le parrain & la marraine qui le préfentent au baptême, répondent & promettent pour lui. Le

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