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nent la place des apôtres & des difciples de J. C., pour perpétuer l'oeuvre de Dieu, jufqu'à la fin des fiècles. La grâce de ce facrement ne fanctifie pas feulement ceux qui le reçoivent, elle leur donne le pouvoir de fanctifier les autres en leur conférant les facremens. Mais il n'y a que l'évêque qui puiffe les donner tous les prêtres, qui font inftitués pour les foulager, ne peuvent conférer ni la confirmation, ni l'ordre. Les diacres font établis pour fervir l'évêque & les prêtres dans leurs fonctions, & avoir foin des pauvres. Ces ordres font les principaux. Il y en a cinq au-deffous, inftitués pour le foulagement des diacres. Ce font les fous-diacres, les acolytes, deftinés à fuivre l'évêque, &, dans l'églife, à porter le luminaire ; les lecteurs, les exorciftes & les portiers. On compte donc en tout fept ordres, quatre moindres & trois plus grands ou facrés, qui font le fous-diaconat, diaconat & le facerdoce, qui comprend la prêtrife & l'épifcopat. Il faut paffer par tous ces degrés pour arriver au facerdoce. Le premier degré eft la tonfure, qui n'eft point un ordre, mais une fainte cérémonie

pour donner l'habit eccléfiaftiqne à un laïque, & le faire paffer au rang des clercs; & on appelle clercs ceux qui font deftinés au fervice de l'églife, & laïques tout le refte du peuple chrétien,

Demande. Quelle eft la grâce du facrement de l'ordre? Réponse. Il donne le pouvoir de conférer les facremens ou de rendre quelque fervice public à l'églife? D. Qui font ceux qui reçoivent cette grâce toute entière? R. Ce font les évêques. D. Ils peuvent donc donner tous les facremens ? R. Oui, même la confirmation & l'ordre. D. Les prêtres ne peuvent-ils point conférer ces deux facremens? R, Non, ils font réservés à l'évêque. D. Quel eft le devoir des diacres? R. De fervir le prêtre & l'évêque dans leurs fonctions. D. Quels font les autres ordres ? R. Sous-diacres, acolytes, lecteurs, exorciftes & portiers. D. Combien y en a-t-il en tout? R. Il y en a fept. D. Qui font les ordres facrés? R. Le fous-diaconat, le diaconat & la prêtrife. D. Peut-on devenir prêtre d'abord? R. Non, il faut paffer par tous les autres degrés. D. Qu'est-ce que la tonfure? R. Une cérémonie pour prendre l'état

eccléfiaftique. D. Que produit-elle ? R. Que de laïque on devient clerc.

D

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IEU ayant créé le premier homme, lui donna une femme pour compagne & pour aide, & d'eux il a fait naître tous les autres hommes; ainfi il inftitua le mariage. Le péché en avoit corrompu l'ufage; mais J. C. l'a réduit à fon premier état & en a fait un facrement, y attachant des grâces particulières. C'eft donc l'onction d'un feul homme avec une feule femme, qui ne peut être rompue que par la mort. Ils doivent s'aimer comme s'ils n'avoient qu'un même corps à deux âmes, fe fecourir l'un & l'autre dans tous les travaux de la vie, & prendre foin des enfans qui leur viennent, afin qu'ils continuent après eux de fervir Dieu fur la terre. Cette union du mari & de la femme eft l'image de l'union de Jésus-Chrift avec fon églife. Or, quoique le mariage foit très-faint, l'état de la con

732 PETIT CATECHISME. tinence parfaite eft plus excellent. Les perfonnes ma riées font partagées entre Dieu & le monde par le foin de leur famille; les vierges & les veuves font libres de fe donner à Dieu. Mais la continence pardonnée faite eft une grâce fingulière qui n'eft

à tous.

pas

Demande. Qui a inftitué le mariage ? Réponse. Dieu même au commencement du monde. D. Qui l'a établi dans fa pureté? R. Jéfus-Chrift qui en a fait un facrement. D. Que repréfente-t-il? R. L'union de Jéfus-Chrift avec fon églife. D. Quelle eft la grâce de ce facrement ? R. Que le mari & la femme s'aiment comme s'ils n'étoient qu'un. D. Que s'enfuit-il de là? R. Qu'ils s'aident l'un & l'autre dans tous leurs befoins. D. Que doivent-ils faire pour leurs enfans? R. En avoir grand foin & les élever en la crainte de Dieu. D. Y a-t-il un état plus parfait que le mariage? R. Oui, l'état de conzinence parfaite. D. En quoi eft-il meilleur ? R. Parce qu'il laiffe plus de liberté de fervir Dieu. D, Tout le monde eft-il capable de cette perfection? R. Non, c'eft un don fingulier de Dieu.

Fin du Petit Catichifme Hifloriquez

DE L'HONNÊTE HOMME

DE LA

CRAIGNEZ

O U

SAGESSE.

RAIGNEZ un Dieu vengeur & tout ce qui le bleffe, C'eft-là le premier pas qui mène à la fageffe.

Ne plaifantez jamais ni de Dieu ni des faints:
Laiffez ce vil plaifir aux jeunes libertins.

Que votre piété foit fincère & folide :
Et qu'à tous vos difcours la vérité préfide.

Tenez votre parole inviolablement;
Mais ne la donnez pas inconfidérément.

Soyez officieux, complaifant, doux, affable,
Poli, d'humeur égale; & vous ferez aimable.

Du pauvre qui vous doit, n'augmentez point les maux,
Payez à l'ouvrier le prix de fes travaux.

Bon père, bon époux, bon maître fans foibleffe,
Honorez vos parens, furtout dans leur vieillefie.

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