but après en avoir compris la beauté, et, par suite, c'est enfin l'argent qui manquerait, et l'entreprise croulerait par sa base. Nous n'avons qu'à rappeler, pour comparer une petite chose à une immense, la triste fin de Choron, qui, avec de faibles ressources, avait déjà obtenu de si importants résultats dans son institution de musique chorale, et qui mourut de chagrin de voir son école supprimée. Et pourtant, au moyen de trois ou quatre établissements qu'il serait aisé de fonder chez nous, qui pourrait, dans un certain nombre d'années, nous empêcher de donner à Paris un exemple en petit, mais perfectionné, de la fête musicale anglaise? Nous n'avons pas l'église de Saint-Paul, il est vrai, mais nous avons le Panthéon, qui offre, sinon des dimensions, au moins des dispositions intérieures à peu près semblables. Le nombre des exécutants et celui des auditeurs serait moins colossal, mais l'édifice étant aussi moins vaste, l'effet pourrait être encore fort extraordinaire. Avec les ressources françaises seules, dans une dizaine d'années, cette fête serait possible; Paris n'aurait qu'à vouloir. En attendant, et à l'aide des premiers rudiments de la musique, les Anglais veulent et peuvent. Grand peuple, qui a l'instinct des grandes choses! l'âme de Shakspeare est en lui! HECTOR BERLIOZ. FIN DU HUITIÈME VOLUME. TABLE DES MATIÈRES. - ROMANS. Clovis Gosselin, par M. Alphonse Karr. - Souvenirs intimes, par M. George Sand. ETUDES DE MOEURS. Histoire d'un Journal aux colonies, - par M. Maurel-Dupeyre. VOYAGES. - Le Japon, par M. X. Marmier. BIOGRAPHIE. - James Watt, par M. J. de Chatillon. 81 109 130 151 Chroniques de la marine française de 1815 Exposition universelle de Londres, par 179 204 237 251 Histoire de la Restauration, de M. de La- Une soirée au télégraphe, par M. L.-J. Fa- Au rédacteur, par M. Hector Berlioz. FIN DE LA TABLE. |