institution jusqu'à nos jours. Que l'indulgence, selon ses différents degrés, est une diminution ou une remise entière de la pénitence que nous avons encourue par le péché, qu'elle peut être appliquée au soulagement des âmes du Purgatoire. Que pour la gagner, il faut être en état de grâce et remplir exactement toutes les conditions qu'impose le supérieur ecclésiastique qui accorde l'indulgence. CATALOGUE DES INDULGENCES ACCORDÉES A L'ARCHICONFRÈRIE DU TRÈS-SAINT DE LA BIENHEUREUSE VIERGE MARIE. Notre Saint-Père le Pape Grégoire XVI en instituant l'Archiconfrérie lui a accordé, par son Bref d'institution, donné à Rome le 24 avril 1838, les indulgences suivantes : 1o Indulgence plénière à tout membre de l'Archiconfrérie le jour de son entrée. 2o La même à tout associé, à l'article de la mort, pourvu que dans ce moment, après avoir fait une bonne confession et reçu dévotement la sainte communion, il invoque de cœur au moins, s'il ne peut le faire de bouche, le saint nom de Jésus. 3o La même, chaque année, à tous les confrères qui recevront dévotement la sainte communion les jours du dimanche dernier après l'Épiphanie, qui précède immédiatement la Septuagésime; les fêtes de la Circoncision de Notre-Seigneur Jésus-Christ, de la Purification, de l'Annonciation, de la Nativité, de l'Assomption et de l'Immaculée Conception de la bien heureuse Vierge Marie, de sa Compassion, et de ses Douleurs le vendredi de la semaine de la Passion, les jours des fêtes de Sainte-Marie-Madeleine et de la Conversion de saint Paul. 4o La même à chacun des confrères qui communiera dévotement le jour anniversaire de son baptême, pourvu qu'il ait exactement récité avec piété la Salutation angélique chaque jour de l'année, selon les intentions de l'Archiconfrérie. 5° Une indulgence de cinq cents jours aux confrères et à tous les fidèles qui assistent à la messe qui se célèbre chaque samedi en l'honneur du très-saint et immaculé cœur de la bienheureuse Vierge Marie, dans toutes les églises ou chapelles où l'Archiconfrérie est établie et agrégée, et qui y prient avec ferveur pour la conversion des pécheurs. 6o Par un rescrit donné à Rome, le 24 février 1840, le Saint-Père Grégoire XVI accorde à tous les confrères la grâce d'une indulgence plénière deux fois par mois, chaque année, que chaque confrère pourra gagner aux jours qu'il lui conviendra de choisir, pourvu qu'il se soit préparé par une bonne confession et qu'il reçoive dévotement la sainte communion dans ces jours-là. Cette indulgence est applicable à la délivrance des âmes du Purgatoire. 7° Par son Bref apostolique, donné à Rome le 21 novembre 1845, le Saint-Père Grégoire XVI accorde à tous les confrères et à tous autres fidèles qui assistent avec piété, et les sentiments d'un cœur contrit de leurs péchés, à l'office de l'Archiconfrérie, dans l'église de Notre-Dame-des-Victoires, ou toute autre église ou chapelle où la confrérie est canoniquement établie et agrégée, et y prient pour la conversion des pécheurs selon les intentions de l'Archiconfrérie, la grâce d'une indulgence de cinq cents jours. Sa Sainteté, N. S. P. le pape Pie IX, accorde, par un rescrit en date du 19 décembre 1847, à perpétuité, à tous les confrères qui communieront dévotement les jours des fêtes de saint Joseph, de saint Jean-Baptiste et de saint Jean l'Évangéliste, la grâce d'une indulgence plénière applicable à la délivrance des âmes du Purgatoire. 2o Par un rescrit du même jour, le même Saint-Père accorde une indulgence plénière à tous les pélerins, voyageurs, étrangers à Paris, qui viendront recevoir dévotement la sainte communion dans l'église de NotreDame-des-Victoires, à l'autel de l'Archiconfrérie, qui est dédié au très-saint et immaculé Cœur de Marie. Cette indulgence applicable à la délivrance des âmes du Purgatoire. 3° Par un rescrit du même jour, le même Saint-Père accorde à tous les fidèles de l'un et de l'autre sexe, toutes les fois qu'ils visiteront dévotement l'église de NotreDame-des-Victoires à Paris, et qu'ils y réciteront avec un sentiment sincère de contrition de leurs péchés, devant l'autel de l'Archiconfrérie, dédié au Cœur immaculé de Marie, l'Oraison dominicale et la Salutation angélique (Pater et Ave), une indulgence de deux cents jours. 4o Par un rescrit du même jour, 19 décembre 1847, le même Saint-Père, par reconnaissance des grâces et des faveurs que la très-sainte Vierge Marie (honorée dans l'église de Notre-Dame-des-Victoires à Paris, sous le glorieux titre de Notre-Dame-des-Victoires) procure par toute la terre aux prières de l'Archiconfrérie de son très-saint et immaculé Cœur, le Saint-Père Pie IX accorde la grâce d'une indulgence plénière le quatrième dimanche d'octobre (jour où on célèbre la fête patronale de Notre-Dame-des-Victoires dans l'église de ce nom, à Paris), à tous les fidèles de l'un et de l'autre sexe qui visiteront pieusement cette église et y feront la sainte communion. Cette indulgence est accordée à toutes les églises et chapelles publiques dédiées ou qui seront dédiées par la suite à Notre-Dame-des-Victoires, en quelque lieu de la terre qu'elles se trouvent. La faculté de la gagner durera pendant tous les jours de l'octave, mais chaque fidèle ne pourra la gagner qu'une fois pendant l'octave. Tous ces brefs et rescrits ont été reconnus pour leur authenticité par NN. SS. Affre et Sibour, archevêques de Paris, et publiés par leur permission dans le diocèse de Paris. Il est bien entendu qu'on ne peut gagner les indulgences plénières que par les sentiments d'une vraie contrition, par une sainte communion, précédée d'une bonne confession, et qu'en priant aux intentions du Souverain-Pontife, dans une des églises ou chapelles ci-dessus indiquées. Cette dernière obligation peut s'acquitter par la récitation dévote de cinq Pater et de cinq Ave. APPEL A LA CHARITÉ DES MEMBRES DE L'ARCHICONFRÉRIE EN FAVEUR DE LA CONVERSION DE L'Angleterre. Le révérend et honorable Georges Spencer, autrefois ministre de l'hérésie anglicane, converti à la foi catholique romaine il y a vingt ans, aujourd'hui prêtre et religieux passioniste en Angleterre, fit un voyage à Paris dans le mois d'octobre 1837. Ce respectable prêtre, dévoré du zèle de la conversion de sa patrie, pria Mgr l'archevêque de Paris de lui permettre de recommander cette sainte œuvré aux prières de son clergé, des communautés et des fidèles de son diocèse. Notre vénérable Pontife accueillit cette sainte pensée avec son zèle et sa charité ordinaires, présenta M. Spencer à une réunion nombreuse de son clergé, exposa lui-même les dés rs du bon prêtre et engagea son clergé à concourir à les réaliser par l'union de ses prières. M. Spencer nous fit l'honneur de venir nous trouver, et nous pria de demander à tous les membres de l'Archiconfrérie le secours de leurs ferventes et instantes prières pour obtenir de la divine miséricorde, par la protection du très-saint et immaculé Cœur de Marie, la grâce de la conversion de l'Angleterre. Nous sommes entrés dans ses vues de tout notre cœur; dès le jour même de sa visite, nous avons fait prier dans cette pieuse intention; et le lendemain, M. Spencer, et plusieurs pieux catholiques anglais, pour unir avec plus d'efficacité leurs prières aux nôtres, se sont fait inscrire au nombre des membres de l'Archiconfrérie. Pour mettre tous les confrères en état de bien sentir toute l'importance de la recommandation que nous leur faisons, nous allons mettre sous leurs yeux un tableau abrégé de l'état déplorable dans lequel gémit la religion en Angleterre. La lumière du saint Évangile pénétra en Angleterre dès les premiers siècles de l'ère chrétienne, mais la conversion générale de cette nation date de l'année 597, époque de la grande mission présidée par saint Augustin, archevêque de Cantorbéry, qui y fut envoyé par le pape saint Grégoire-le-Grand. Pendant une pé |