par la voix de l'Ange, l'Incarnation de votre Fils Jésus-Christ, nous arrivions par sa Passion et sa Croix, à la gloire de sa Résurrection. Par le même J.-C. N.-S. Ainsi soit-il. gelo nuntiante, Christi Filii tui Incarnationem cognovimus, per Passionem ejus et Crucem ad Resurrectionis gloriam perducamur. Per eumdem Christum Dominum nostrum. Amen. C'est ici où l'on commence à prendre des mesures pour se défaire du vice particulier dont on a entrepris de se corriger: 1o On se propose fortement de l'éviter; 2o On prévoit les occasions qu'on aura d'y tomber; 3o On renouvelle ses résolutions; 4° On demande à Dieu le secours de sa grâce. Et si, après toutes ces précautions, et la vigilance qu'on apportera pendant tout le jour, on vient encore à tomber, on en demande pardon et l'on s'impose sur-lechamp une petite pénitence, sans se décourager. PRIERES DU SOIR. S'il est important de bien commencer la journée, il no l'est pas moins de la bien finir. Les grâces nouvelles que Dieu nous a accordées pendant le jour, et la protection dont nous avons besoin pour passer la nuit sans danger, sont de nouveaux motifs de prier Dieu, et de le prier avec les dispositions que l'on a déjà marquées. L'examen du soir, qu'on doit regarder comme un des plus importants devoirs de la vie chrétienne, fait la partie principale de ce dernier exercice de la journée. On en a la méthode dans les actes suivants : Présence de Dieu, Remercîment, Demande, Recherche, Douleur, bon Propos. Au reste, les bénédictions sensibles que Dieu répand sur les familles où les prières se disent en commun, doivent engager fortement à introduire chez vous l'usage d'une si sainte et si édifiante pratique, surtout le soir, qu'il est plus aisé de se réunir. Où il y aura deux ou trois personnes assemblées en mon nom, dit Notre-Seigneur, je me trouverai au milieu d'elles. Quoi de plus désirable? Que ne doit-on pas quitter pour se procurer un si grand bonheur? In nomine Patris, et Filii, et Spiritûs sancti. Mettons-nous en la présence de Dieu; adorons-le. Je vous adore, ô mon Dieu, avec la soumission que m'inspire la présence de votre souveraine grandeur. Je crois en vous, parce que vous êtes la vérité même. J'espère en vous, parce que vous êtes infiniment bon. Je vous aime de tout mon cœur, parce que vous êtes souverainement aimable, et j'aime le prochain comme moi-même pour l'amour de vous. Remercions Dieu des grâces qu'il nous a failes. Quelles actions de grâces vous rendrai-je, ô mon Dieu! pour tous les biens que j'ai reçus de vous? Vous avez songé à moi de toute éternité; vous m'avez tiré du néant, vous avez donné votre vie pour me racheter, et vous me comblez encore tous les jours d'une infinité de faveurs! Hélas! Seigneur, que puis-je faire en reconnaissance de tant de bontés? Joignez-vous à moi, Esprits bienheureux, pour louer le Dieu des miséricordes, qui ne cesse de faire du bien à la plus indigne et à la plus ingrate de ses créatures. Demandons à Dieu de connaître nos péchés. Source éternelle de lumières, Esprit saint, dissipez les ténèbres qui me cachent la laideur et la malice du péché. Faites-m'en concevoir une si grande horreur, ô mon Dieu ! que je le haïsse, s'il se peut, autant que vous le haïssez vous-même, et que je ne craigne rien tant que de le commettre à l'avenir. Eexaminons-nous sur le mal commis. : Envers Dieu Omissions ou négligences dans nos devoirs de piété, irrévérence à l'église, distractions volontaires dans nos prières, défaut d'intention, résistanee à la grâce, jurements, murmures, manque de confiance et de résignation. Envers le prochain: Jugements téméraires, mépris, haine, jalousie, désir de vengeance, querelles, emportements, imprécations, injures, médisances, railleries, faux rapports, dommages aux biens ou à la réputation, mauvais exemple, scandale, manque de respect, d'obéissance, de charité, de zèle, de fidélité. Envers nous-même : Vanité, respect humain, mensonges, pensées, désirs, discours et actions contraires à la pureté, intempérance, colère, impatience, vie inutile et sensuelle, paresse à remplir les devoirs de notre état. Me voici, Seigneur, tout couvert de confusion, et pénétré de douleur à la vue de mes fautes. Je viens les détester devant vous, avec un vrai déplaisir d'avoir offensé un Dieu si bon, si aimable, et si digne d'être aimé. Etait-ce donc là, ô mon Dieu ! ce que vous deviez attendre de ma reconnaissance après m'avoir aimé jusqu'à répandre votre sang pour moi? Oui, Seigneur, j'ai poussé trop loin ma malice et mon ingratitude. Je vous en demande très-humblement pardon, et je vous conjure, ô mon Dieu, par cette même bonté dont j'ai ressenti tant de fois les effets, de m'accorder la grâce d'en faire dès aujourd'hui, et jusqu'à la mort, une sincère pénitence. Faisons un ferme propos de ne plus pécher. Que je souhaiterais, ô mon Dieu, ne vous avoir jamais offensé! Mais puisque j'ai été assez malheureux pour vous déplaire, je vais vous marquer la douleur que j'en ai par une conduite tout opposée à celle que j'ai gardée jusqu'ici. Je renonce dès à présent au péché, à l'occasion du péché, surtout de celui où j'ai la faiblesse de retomber si souvent. Et si vous daignez m'accorder votre grâce, ainsi que je la demande et que je l'espère, je tâcherai de remplir fidèlement mes devoirs, et rien ne sera capable de m'arrêter quand il s'agira de vous servir. Ainsi soit-il. Notre Père qui êtes aux cieux, que votre nom soit sanctifié, que votre règne arrive, que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donnez-nous aujourd'hui notre pain quotidien, et pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés; et ne nous induisez pas à la tentation, mais délivrez-nous du mal. Ainsi soit-il. Je vous salue, Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre toutes les femmes, et béni est le fruit de votre ventre, Jésus. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Ainsi soit-il. Je crois en Dieu le Père tout-puissant, Créateur du ciel et de la terre et en Jésus-Christ son Fils unique notre Seignenr, qui a été conçu du Saint-Esprit, est né de la Vierge Marie, a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort, a été enseveli, est descendu aux enfers, le troisième jour est ressuscité des morts, est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d'où il viendra juger les vivants et les morts. Je crois au Saint-Esprit, à la sainte Église catholique, à la Communion des Saints, à la rémission des péchés, à la résurrection de la chair, à la vie éternelle. Ainsi soit-il. Je confesse à Dieu tout-puissant, à la bienheureuse Marie toujours Vierge, à saint Michel Archange, à saint Jean-Baptiste, aux saints Apôtres Pierre et Paul, à tous les Saints (et à vous, mon Père), que j'ai beaucoup péché par pensées, par paroles et par actions : c'est ma faute, c'est ma faute, c'est ma très-grande faute; c'est pourquoi je prie la bienheureuse Marie toujours Vierge, saint Michel Archange, saint Jean-Baptiste, les saints Apôtres Pierre et Paul, tous les Saints (et vous, mon Père), de prier pour moi le Seigneur notre Dieu. Que le Dieu tout-puissant nous fasse miséricorde, qu'il nous pardonne nos péchés, et nous conduise à la vie éternelle. Ainsi soit-il. Que le Seigneur tout-puissant et miséricordieux nous donne indulgence, absolution et rémission de tous nos péchés. Ainsi soit-il. Recommandons-nous à Dieu, à la sainte Vierge et aux Saints. Bénissez, ô mon Dieu! le repos que je vais prendre pour réparer mes forces, afin de vous mieux servir; Vierge sainte, mère de mon Dieu, et après lui mon unique espérance; mon bon Ange, mon saint Patron, intercédez pour moi, protégez-moi pendant cette nuit, tout le temps de ma vie, et à l'heure de ma mort. Ainsi soit-il. |