Revue dominicaine, Volume 12

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Couvent des Dominicans., 1906
 

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Popular passages

Page 466 - Il emousse les pointures de la douleur, si elle n'est du tout extrême et maistresse. Pour me distraire d'une imagination importune, il n'est que de recourir aux livres ; ils me destournent facilement à eux et me la desrobent.
Page 58 - Le caractère est l'énergie sourde et constante de la volonté, je ne sais quoi d'inébranlable dans les desseins, de plus inébranlable encore dans la fidélité à soi-même, à ses convictions, à ses amitiés, à ses vertus; une force intime qui jaillit de la personne et inspire à tous cette certitude que nous appelons la sécurité.
Page 16 - Ce n'est pas le besoin qui m'inspire ces paroles, car pour moi j'ai appris à être content de l'état où je me trouve. Je sais vivre dans la privation, je sais aussi être dans l'abondance.
Page 480 - ... la plus pure, c'est le sang le plus généreux de la tige d'Adam ; car chaque jour ces héroïnes remportent la plus étonnante des victoires, grâce au plus courageux effort qui puisse enlever la créature aux instincts terrestres et aux liens mortels. Avez-vous vu, en mars ou avril, un jeune enfant respirer les premiers épanouissements de la nature, et les premières lueurs de l'admiration étinceler dans son beau regard au contact du réveil de la vie dans les bois et les champs ? C'était...
Page 198 - donner une étable de pierre pour en faire « une maison , et y loger celles qui feraient « l'école. Cette étable avait servi de colombier « et de loge pour les bêtes à cornes. Il y avait « un grenier au-dessus où il fallait monter par « une échelle , par dehors , pour y coucher. Je « la fis nettoyer, j'y fis faire une cheminée et « tout ce qui était nécessaire pour loger les en
Page 482 - ... misères. Ne parlons plus du charme de la vie contemplative, des joies suaves de la méditation, de la solitude. Ce n'est plus là que le lot du petit nombre. La foule des dévouées se précipite dans une autre voie. Elles accourent, elles affluent pour prodiguer des soins infatigables aux infirmités les plus rebutantes, les plus prolongées, de la pauvre nature humaine; pour défricher les déserts de l'ignorance, de la stupidité enfantine, souvent si revêche et si rétive. Bravant tous...
Page 482 - La voilà qui apparaît déjà parée pour le sacrifice, étincelante et charmante, avec un sourire angélique, avec une ardeur sereine, rayonnante de grâce et de fraîcheur, le vrai chef-d'œuvre de la création ! Fière de sa riante et dernière parure, vaillante et radieuse, elle marche à l'autel, ou plutôt elle y court, elle y vole comme un soldat à l'assaut, Contenant à peine la passion qui la dévore, pour y courber la tête sous ce voile qui sera un joug pour le reste de sa vie, mais...
Page 511 - Louis aux Ursulines le lugubre cortège, composé du clergé, des officiers civils et militaires, auxquels se joignirent, chemin faisant, les hommes, les femmes et les enfants qui erraient ça et là au milieu des décombres. Les cloches restèrent muettes, le canon ne résonna point, et les clairons furent sans adieu pour le plus vaillant des soldats
Page 480 - ... des ateliers, pour offrir à Dieu leur cœur, leur âme, leur corps virginal, leur tendresse et leur vie. Chaque jour, parmi nous et partout, des filles de grande maison et de grand cœur, et d'autres d'un cœur plus grand que leur fortune, se donnent, dès le matin de la vie, à un époux immortel.
Page 241 - J'ai passé les mers pour les venir secourir plutôt que pour aucun intérêt particulier, et mourrais volontiers pour leur conversion, si tel était le bon plaisir de Dieu.

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