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Sous Louis XVI, un savant de l'Académie des Sciences, envoyé par le gouvernement pour examiner les établissements hospitaliers de l'Angleterre, s'exprima ainsi à son retour: « Il règne une police fort exacte dans ces maisons; mais il y manque deux choses, nos curés et nos hospitalières. »

On prétendait que les fondations de charité invitaient le peuple à la fainéantise, et l'on citait encore l'Italie et l'Espagne, où ces ressources sont très-multipliées et la mendicité fort étendue.

Mais il aurait fallu prouver que la misère n'avait commencé que depuis la fondation des hôpitaux, et que ce n'était pas précisément pour y porter remède que l'on avait songé à les établir. Howard, ce philanthrope célèbre, déclare lui-même qu'il y a peu de mendiants en Espagne. D'ailleurs on ne remarquait pas qu'en Espagne et en Italie, la température du climat, la fertilité naturelle du sol et la frugalité des habitants étaient les principales causes de l'oisiveté du peuple, parce que l'homme ne travaille qu'autant qu'il y est forcé. Dans les provinces méridionales de la France on travaille moins que dans celles du nord, par la même raison. Ce n'est donc pas l'aumône qui produit cette différence. Assister les mendiants valides est un abus sans doute; mais, dans la crainte de le favoriser, fallait-il abandonner les mendiants infirmes? Le retranchement des aumônes et des établissements de charité ferait périr, sans doute, plus de pauvres infirmes que leurs abus ne sauraient nourrir de fainéants. L'humanité ne saurait hésiter en présence d'une pareille alternative.

les an

ne connaîtrions pas mieux cette morale que ciens philosophes, auxquels Lactance reproche de n'avoir prescrit ces mêmes devoirs par aucun précepte.

Enfin, la philosophie moderne voulait qu'un état fût si bien administré, qu'il n'y eût plus.de pauvres. Mais pour cela il aurait fallu pouvoir bannir la vieillesse, les maladies, la disette, les contagions, les fléaux dont l'humanité est affligée depuis la dégradation de l'espèce humaine. Il aurait fallu changer radicalement la nature de l'homme et sa destinée religieuse. Or, tant que les maux inhérents à cette nature subsisteront, il faut bien les soulager par provision.

La révolution trancha, par le fait, la question des hôpitaux avant que leur procès ne fût instruit. Nous indiquerons, dans le chapitre consacré à l'examen de la législation sur les indigents, comment s'accomplit la spoliation des établissements charitables et les efforts faits, depuis le retour de l'ordre, pour la réparer.

La charité, loin d'être découragée par les ravages de la révolution, sembla s'être ravivée dans le sang des martyrs modernes, et ne parut jamais avec plus d'éclat que dans ces temps de déplorable mémoire. Les plus grandes vertus devaient, comme toujours, naître au sein de la persécution. Depuis cette époque on a vu se relever tous les anciens établissements de charité, et se multiplier une foule d'institutions en faveur de l'infortune et particulièrement de l'enfance malheureuse ou abandonnée. Il est peu de villes en France qui ne pussent offrir quelques fondations de ce genre à l'admiration publique. La restauration avait puissamment secondé l'essor de cette ardente charité, et si elle n'a pu l'étendre à toutes les souffrances, c'est que le temps lui a manqué. Le soulagement complet de la misère pu

On disait encore : « Combien de malheureux, combien de malades ont plus besoin de consolations que d'aumônes! combien d'opprimés à qui la protection sert plus que l'argent! Raccommodez les gens qui se brouillent, prévenez les procès, portez les enfants au devoir, les pères à l'indul-blique était le vœu le plus ardent de la famille de gence; prodiguez le crédit de vos amis en faveur du faible à qui on refuse justice et que le puissant accable; déclarez-vous hautement le protecteur du malheureux, soyez justes, humains, bienfaisants; ne faites pas seulement l'aumône, faites la charité. Les œuvres de miséricorde soulagent plus de maux que l'argent. Aimez les autres et ils vous aimeront; servez-les et ils vous serviront; soyez leur père et ils seront vos enfants. »

Mais ce langage que l'on adressait aux prêtres et aux âmes charitables, n'est-il pas celui de la religion elle-même ? Elle nous commande en particulier tous ces devoirs, et, sans ses leçons divines, nous

(1) Nous aurions désiré présenter ici le nombre des hospices et hôpitaux existant en France, le nombre d'individus qu'ils renferment, leurs revenus et leurs dépenses; mais il nous a été

nos rois, et chacun de ses membres a marqué son passage en France par d'innombrables bienfaits et des fondations que, du fond de l'exil même, ils s'efforcent de soutenir (1).

Dans tous les états de l'Europe, un grand nombre d'hospices et d'hôpitaux ont été également consacrés, depuis l'établissement du christianisme, aux maux physiques, à la vieillesse et à l'enfance. Ces établissements, dus en grande partie au clergé catholique et à la munificence des rois, portent l'empreinte de leur siècle, de la richesse de leurs fondateurs et du degré de perfection où étaient parvenus l'administration charitable, les sciences et

impossible de nous en procurer le tableau exact qui n'a jamais été établi au ministère de l'intérieur.

les arts. On doit citer pour leur magnificence, les hôpitaux de l'Espagne, et particulièrement ceux de Madrid, Talavera, Tolède, Gironne, Badajoz, etc. L'hôpital San-Antonio, à Madrid, offre cette particularité remarquable, qu'il fut principalement consacré à recevoir et à secourir, pendant trois jours, les pauvres voyageurs autrichiens. Dans la même ville, une société charitable, appelée la Hermandad del Refugio, se rend chaque jour dans une chambre de cet hôpital et en part pour parcourir les rues de Madrid. Elle annonce son passage en frappant le pavé d'un bâton garni de fer. Tous les pauvres, tous les malheureux qu'elle rencontre, elle les conduit à l'hôpital, leur fait donner de la soupe et des œufs, un lit pour passer la nuit, et un déjeuner le lendemain, avec du pain et des raisins secs. S'il s'en trouve de malades, elle les envoie à l'hôpital général où l'un des dix-huit médecins de l'établissement est chargé de les examiner et de les placer. Howard, qui donne ces détails, fait remarquer que l'Espagne abonde en institutions charitables de cette espèce, et que cependant on n'y trouvait de son temps que peu de mendiants. Il fait observer également que, dans les pays catholiques, les hôpitaux qui sont dans les couvents sont plus propres, et qu'on y jouit de plus de calme que dans les autres. L'Italie offre, aussi, un nombre infini d'hôpitaux magnifiques et admirablement administrés ceux de Turin, de Gênes, de Florence, de Rome et de Naples méritent l'attention des voyageurs et l'intérêt des âmes charitables. L'hôpital général de Saint-Michel, à Rome, immense édifice, bâti par Innocent XII, Clément XI et Pie VI, est véritablement digne de la métropole de la catholicité. Cet établissement magnifique est non-seulement un hospice, mais encore une école d'arts et métiers; on remarque encore à Rome l'hôpital del Santo Spirito in Salsia, fondé sous Charlemagne. La congrégation de Ben Fratelli (dont le vrai nom est Fate Ben Fratelli) peut servir de modèle sous le rapport des soins et de la bonne administration. Mais on s'afflige néanmoins de ne pas voir à Rome des sœurs hospitalières.

La charité chrétienne qui, d'une main si libérale, a pourvu à tous les besoins des malheureux (car il n'y a pas de souffrance pour laquelle quelque bonne âme n'ait préparé un secours), a complété son ouvrage, à Rome, par la fondation d'un hôpital de Convalescents. Loin des images funèbres qui, dans les hôpitaux de malades, assiégeaient son lit, jouissant d'un air pur, d'une nourriture saine, d'un

(1) M. le comte de Tournon Statistique du département de Rome, en 1814.

(2) M. le baron Charles du Coëtlosquet, ancien sous-préfet de Lunéville et gentilhomme de la chambre du roi, jeune admi

doux repos, le convalescent ouvre son cœur à l'espérance et à la joie, et peu après la société le retrouve dans un état affermi et prêt à lui être utile.

Rome n'a pas ressenti seule les effets de la charité de ses pontifes. Les villes des provinces du Saint-Siége possèdent aussi des monuments nombreux de la pieuse bienfaisance des souverains, des évêques, des grands propriétaires, quelquefois de la charité ardente d'un simple prêtre (1).

L'Albergo dei Poveri, à Gênes, est un des plus vastes et des plus riches hôpitaux de l'Europe. Malheureusement son administration laisse beaucoup à désirer sous le rapport de la propreté et de la bonne tenue. L'orgueil calculateur des nobles génois s'y retrouve d'ailleurs à chaque pas, et produit un contraste choquant avec les pensées de modestie et d'humilité que réveille naturellement dans le cœur la vue d'une institution charitable. Dans la chapelle et les portiques qui la précèdent, se trouvent les statues des bienfaiteurs de la maison. Un don de 200 mille francs donne droit à une statue assise. Un legs ou donation de 100 à 200 mille francs, à une statue debout, et de 50 à 100 mille francs, à un buste. Au-dessous de ce taux, on n'obtient qu'une simple inscription. Sur le piédestal de ces statues sont gravés différents textes de l'Écriture. Un voyageur de nos amis (2) nous écrivait récemment qu'il y avait vainement cherché celle-ci : « Que votre main droite ne sache pas le bien que fait votre main gauche. »>

Le Portugal offre aussi de beaux établissements qu'Howard a trouvés tenus et administrés avec soin.

Les hôpitaux des états catholiques du nord, ceux de l'Autriche et de la Bavière principalement, sont remarquables par leur beauté et leur administration éclairée. On cite avec raison les établissements de la ville de Vienne. En général, les maisons charitables fondées dans le nord de l'Europe et dans des temps plus modernes, réunissent l'avantage d'une distribution plus parfaite, à celui d'une extrême propreté. Cette dernière précaution, poussée peut-être à l'excès en Hollande et en Belgique, par l'usage de laver constamment les appartements et les meubles, peut avoir des inconvénients. Des médecins éclairés pensent que c'est la brosse et le feu qu'il faudrait employer pour obtenir une propreté vraiment salutaire.

Les hôpitaux de la Suisse sont parfaitement tenus. Ceux de l'Angleterre ne laissent également rien à désirer sous ce rapport; mais les établissements charitables des pays protestants seront tou

nistrateur enlevé prématurément à des fonctions qu'il honorait par des talents et des vertus bien rares, et qui cultive avec succès, dans la retraite, les lettres et les sciences morales,

jours imparfaits, car, ainsi qu'on l'a déjà fait ob- capitale, des hôpitaux de malades, magnifiques à server, ils n'ont ni curés ni hospitalières (1).

Il existe de très-beaux hôpitaux à Pétersbourg et à Moscou. Outre ceux fondés par les empereurs de Russie, quelques particuliers en ont élevé avec la plus rare magnificence. On doit citer, entre autres, les hôpitaux Chérémetef et de Galitzin, à Moscou.

L'influence du christianisme s'est étendue jusque dans quelques contrées encore soumises à l'erreur. La charité particulière est très-active et très-répandue en Turquie. Les Turcs fervents sont hospitaliers, même envers les ennemis de leur culte. Ils vont quelquefois se promener sur les grands chemins, avant midi et le soir, pour découvrir des passagers, et les inviter à loger chez eux. Ils suivent, en cela, les préceptes de l'Alcoran, dont l'un des plus remarquables, évidemment emprunté à la loi évangélique, est celui-ci : « L'aumône ouvre le ciel. » On voit, en grand nombre, des fontaines et des hôtelleries publiques (caravanserails) établies par de pieux mahométans en faveur des pauvres voyageurs; mais les instiutions fondées par le gouvernement se ressentent de l'imperfection et des vices de l'administration publique, comme de l'absence de la véritable charité chrétienne. A Constantinople, cent prytanées, sous le nom d'Inaréts, sont ouverts aux besoins et à l'appétit de la multitude. Il existe aussi, dans cette

(1) Depuis quelques années, les villes de Berne et de Neufchâtel, en Suisse, ont confié leurs hôpitaux aux soins des sœurs de la Charité. M. le comte de Pourtalès, protestant, a donné

l'extérieur, mais malpropres, fétides et presque abandonnés. L'usage des couchettes, dont l'exhaussement prémunit contre l'humidité du sol, n'est point admis dans ces établissements. A Constantinople et à Galata, les malheureux malades sont réduits à chercher le repos sur des nattes de paille négligemment étendues sur le plancher. Il existe aussi des hôpitaux en Égypte, et notamment au Caire; mais une malpropreté dégoûtante et de graves abus trahissent l'ignorance et l'immoralité de l'administration. Dans ces états, la charité publique est étouffée par le fanatisme et l'empire des sens.

En 1818, un hôpital, destiné à offrir un asile aux Européens atteints de la peste el aux voyageurs malades ou blessés, a été inauguré à Alexandrie. Cet établissement a été fondé par environ 100 souscripteurs, pour renfermer 50 malades. Il reçoit d'abondants secours des négociants anglais et français, et perçoit une rétribution par journée de malade. Ses dépenses s'élèvent annuellement à 17,500 fr. Le nombre des malades, dans les années où il n'y a pas de peste, s'élève ordinairement de 250 à 500, sur lesquels, grâce à une excellente administration, il n'y a pas généralement plus de 50 à 40 morts. Puisse cet exemple de la civilisation chrétienne se propager, et porter d'heureux fruits! La charité doit être universelle; mais il n'appartient qu'au christianisme de l'inspirer.

le même exemple dans l'établissement charitable qu'il a fondé auprès de Genève.

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hospitaliers ne peuvent accomplir par eux-mêmes, et s'exerce en général sous la surveillance et la direction des médecins des pauvres.

Ce mode de secours produit les effets les plus efficaces. Nous aurons occasion d'examiner ailleurs à quel point il conviendrait de le généraliser.

CHAPITRE X.

DES MAISONS D'ORPHELINS.

S'il est une classe d'infortunés digne d'exciter la pitié et l'humanité, c'est sans doute celle des enfants que la mort a privés de leurs soutiens naturels. A ce titre, les orphelins ont dû être l'objet d'une juste préférence dans l'ordre de la charité. On ignore quel sort leur était réservé dans les temps antérieurs au christianisme. Sans doute, les règlements de Moïse s'étendaient à leur conservation et à leur entretien; mais chez les peuples païens ils durent nécessairement subir la rigueur des lois communes aux malheureux de toutes les conditions.

Depuis l'application des préceptes évangéliques, les secours de la charité chrétienne ne leur ont point manqué. Les premiers, ils ont été admis dans les hospices fondés par la religion, ou recueillis dans des maisons religieuses et par des personnes pieuses. Dans un grand nombre de villes, ils ont été l'objet d'institutions et de fondations

Remplacez par vos soins la pitié maternelle :
Conquérez à l'état ces enfants malheureux.
Que l'école des arts soit ouverte pour eux.
Donnez, pour les rejoindre à la grande famille,
Au jeune homme un métier, une dot à la fille.
(DELILLE.)

spéciales. Partout ils sont reçus dans les établissements charitables, placés sous la tutelle de l'administration, et ne sont point confondus avec les enfants trouvés ou abandonnés. Après avoir appris un métier quelconque qui les mette à même de gagner leur vie, ils jouissent en général de leur liberté. Dans quelques états, on destine les garçons à la carrièredes armes. A Florence, ceux des deux sexes sont recueillis dans l'Albergo dei Poveri ou Reclus orio. Les jeunes filles y demeurent jusqu'à ce qu'elles trouvent un établisement convenable. Les garçons sont appelés à suivre l'état militaire. Il y a école d'enseignement mutuel, école de dessin, école de musique militaire et de tambour. On Ꭹ a réuni des ateliers de tailleurs, de cordonniers et de tisserands. Les enfants qui se sont distingués dans l'une de ces professions, obtiennent l'exemption du service militaire, et on leur abandonne le tiers du travail.

CHAPITRE XI.

DES ENFANTS TROUVÉS ET ABANDONNÉS.

Sous l'empire des passions vicieuses, la voix de la nature est étouffée, le cœur se flétrit et se dessèche, toute affection s'y détruit, le sentiment le plus puissant finit par s'éteindre. Lorsque l'immoralité se réunit à la misère, cette alliance impure enfante tous les crimes.

C'est ainsi qu'endurcies par le vice ou vaincues par le besoin, on voit des mères s'éloigner de leurs enfants et les abandonner à la pitié publique. Quelquefois la honte pousse à un crime encore plus grand. Partout ces causes ont produit l'exposition des enfants et l'infanticide.

Parmi les peuples de l'antiquité qui laissaient impuni ce crime énorme, le plus grand nombre ne le regardait pas moins comme contraire au vou de la nature; et, pour en diminuer l'horreur, pour transiger en quelque sorte avec l'humanité, on imagina d'exposer les enfants dans l'espoir que la pitié les recueillerait. On choisit à cet effet, pour lieux de l'exposition, les marchés, les temples, les carrefours (ou chemins croisés), les fontaines, les bords les plus fréquentés des rivières et de la mer. Dans ce dernier cas, on plaçait les enfants sur des berceaux à l'épreuve de l'eau, et on les y arrangeait de manière à ce qu'ils pussent flotter quelque temps (1). Cet usage paraît avoir existé chez les Égyptiens : la mère de Moïse l'employa, comme on sait, pour sauver la vie du législateur des Hébreux.

▲ Athènes, on les exposait près d'un édifice public appelé Cynosarguse; à Rome, c'était auprès

(1) En Chine encore, les parents attachent une calebasse au cou des enfants dont ils veulent se défaire, avant de les jeter à l'eau. Par ce moyen, les enfants surnagent, et un grand nom

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d'une colonne voisine du marché aux légumes, et il est probable qu'elle emprunta de cet usage le nom de Lactaire, qu'on lui donna par la suite.

L'exposition des enfants ne suppose pas nécessairement l'existence d'établissements pour les recevoir, et l'on est incertain s'il en avait été créé dans l'antiquité. Il paraît cependant que les villes d'Athènes et de Rome ont eu des établissements où l'on | admettait des enfants trouvés aux frais de l'état, lorsque personne ne se présentait pour s'en charger. Ces enfants étaient la propriété de ceux qui les avaient recueillis. Une loi de Constantin défendait aux parents de réclamer l'enfant qu'ils auraient abandonné, alors même qu'ils offriraient de rembourser les frais de son éducation.

En 529, Justinien désigne les maisons d'enfantstrouvés sous le nom de Brephotrophia; mais on n'a aucune notion précise sur ces établissements. Toutefois on a lieu de penser que la vente et l'esclavage des enfants trouvés étant permis par les lois, le nombre de ceux qu'on élevait aux frais de l'état était peu considérable.

On comprend que le respect pour la législation établie, ou peut-être des motifs de prudence, de sagesse et d'intérêt pour les bonnes mœurs, aient dû retarder l'époque où la charité chrétienne devait servir de mère tendre à ces malheureuses victimes du vice et de la misère.

Si l'on s'en rapporte à quelques légendes et aux capitulaires de Charlemagne, il paraîtrait que,

bre est sauvé par des personnes préposées à cet effet par le gouvernement,

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