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dans leurs vieux jours, et détruisait ainsi un des devoirs les plus sacrés imposés à l'homme par la religion et par la nature.

Mais pour que de semblables résultats fussent réellement à craindre, il faut supposer nécessairement et préalablement l'existence simultanée de deux circonstances habituelles. D'une part, que les hospices fussent en état de recevoir tous les malades et les vieillards indigents; de l'autre, que les ouvriers eussent un salaire suffisant pour pouvoir en consacrer une partie à l'épargne journalière. Or, ces circonstances n'existent plus aujourd'hui.

Dans les villes les mieux pourvues d'établissements charitables, il est impossible d'y recevoir tous les malades et les vieillards pauvres de la classe ouvrière. On est obligé d'en refuser et d'en ajourner le plus grand nombre. Plusieurs n'y sont admis qu'après de longs délais et pour ainsi dire à la fin de leur carrière.

D'un autre côté, il n'est que trop certain que l'insuffisance des salaires est la cause la plus générale de la misère des ouvriers, et oppose un obstacle insurmontable à l'épargne accumulée. La cupidité, l'égoïsme, le système anglais d'industrie, le défaut de charité, enfin, sont de véritables causes de la misère générale, bien plus funestes encore que l'imprévoyance des ouvriers.

Dans cette situation, il est incontestable que les indigents seraient exposés à périr de misère, s'ils n'étaient pas secourus pendant leurs maladies; car, pour des ouvriers, une maladie est un double malheur, puisqu'en affaiblissant leurs forces et détruisant quelquefois pour toujours leur santé, elle les prive momentanément de leur travail personnel, et en outre, de celui de leurs femmes ou de celui de leurs enfants appelés à les soigner.

Les mêmes considérations peuvent s'appliquer aux femmes en couches, qui se trouvent dans un véritable état de maladie, aggravé par l'obligation de nourrir et de soigner leurs enfants. L'école anglaise s'oppose toutefois à ce que les secours publics s'étendent à cette situation particulière, parce qu'ils ont l'inconvénient, à ses yeux, d'exciter aux mariages imprévoyants, d'arrêter l'effet de la contrainte morale, et par conséquent de favoriser abusivement le principe de la population.

Mais dans cette question, la charité semble devoir l'emporter dans la balance. Or, la charité ne peut jamais sacrifier à des éventualités éloignées le soulagement d'une nécessité immédiate et urgente, telle que la conservation d'une mère et de son nouveau-né. Un excès de population est sans doute un grand malheur pour la société; mais le refus de secours dans une circonstance semblable, serait une grave infraction aux lois de la religion et de la chaÉCONOMIE POLITIQUE.

rité chrétienne; entre ces deux extrêmes, il n'est pas permis d'hésiter. La loi d'humanité est au-dessus de la loi économique. Nous pensons donc que l'on ne peut refuser à une femme en couches indigente, pas plus qu'à un ouvrier pauvre et malade, des secours publics pendant son état d'impuissance au travail.

Si le principe de l'obligation d'assister un ouvrier à la fois pauvre et malade est reconnu, l'utilité et la nécessité des hôpitaux des malades se trouve également démontrée. Il est des maladies légères qui peuvent facilement se traiter à domicile : les dispensaires et les visites de médecins des pauvres suffisent pour remplir cet objet; mais les maladies graves et longues, celles qui exigent des soins multipliés et constants, ne peuvent être soignées convenablement que dans les hôpitaux. L'économie que produisent la préparation en grand des remèdes et des aliments, l'emploi commun à un grand nombre de malades, des mêmes soins de surveillance, chauffage et de propreté, etc., est d'ailleurs une considération qui ne saurait être négligée, sans parler de l'avantage qui résulte pour la famille de l'ouvrier malade de ne pas interrompre son industrie journalière.

de

Il faut donc nécessairement, dans les populations considérables, des hôpitaux de malades.

Pour obvier à tous les inconvénients que redouterait à cet égard l'économie politique, on pourrait décider qu'aucun ouvrier pauvre et malade, et qu'aucune femme en couches, ne seraient admis dans un hôpital qu'autant qu'ils ne pourraient être traités avantageusement à domicile, et que l'ouvrier se serait d'avance soumis à placer dans une caisse de prévoyance la portion de salaire jugée susceptible d'étre économisée. L'hôpital pourrait, s'il y avait lieu, se faire rembourser tout ou partie de la dépense sur les fonds placés dans la caisse d'épargnes; il faudrait, de plus, établir en principe qu'aucun indigent, homme ou femme, ne serait admis dans un établissement public, s'il était convaincu d'avoir formé une union illégitime.

La question de l'utilité des hospices pour les infirmes estropiés ou impotents, est moins susceptible de controverse; il n'est pas à craindre que le désir d'être entretenu dans une maison de charité pousse un indigent à se priver d'aucune des facultés qu'il a reçues de la nature. De tels accidents sont des malheurs imprévus pour le soulagement desquels la charité a été surtout créée par l'auteur de l'univers. Les infortunés qui en sont frappés peuvent, il est vrai, être soignés dans leurs familles toutes les fois que cela est possible; il est moral et juste de l'exiger, sauf à indemuiser, par des secours à domicile suffisants, la famille qui est

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affligée d'une telle charge; mais combien d'impo- | tents et d'infirmes sont privés de parents, ou dont les parents ne peuvent leur donner les soins que réclame leur état! Il faut donc aussi, pour cette classe de malheureux, des asiles spéciaux.

ques. Nous examinerons dans un chapitre spécial le régime préférable à adopter.

Les aveugles, les sourds-muets et les aliénés indigents forment une classe de malheureux dont l'existence infortunée ne justifie que trop bien les institutions spéciales dont elle est l'objet. L'analyse économique n'a produit, à leur égard, aucune ob

sur la nécessité des institutions consacrées à ces tristes victimes de la rigueur du sort.

En nous résumant sur ces différentes questions, nous pensons qu'on doit considérer comme établissements indispensables à des populations manufacturières et agglomérées, tous ceux qui ont pour objet le soulagement des pauvres habituellement ou momentanément hors d'état de travailler, et d'étre entretenus et soignés par leurs familles, sauf à exiger l'obligation de l'épargne pour ceux qui reçoivent un salaire suffisant pendant leur aptitude au travail.

La morale exige que les enfants soignent leurs parents dans leur vieillesse la charité publique ne saurait, à cet égard, avoir un principe différent.jection précise. Nous ne nous arrêterons donc pas Toutefois, on voit beaucoup de vieillards indigents denués de famille et de soutiens, quelquefois même sans asile, et qu'on ne peut placer dans des familles étrangères. Ceux-là doivent nécessairement encore être accueillis dans des hospices. Pour concilier sur ce point la charité avec l'économie, on pourrait décider, 1o qu'aucun vieillard indigent ayant des enfants ou petits-enfants ne serait admis dans aucune maison de charité; 2o que, si l'indigence notoire des enfants ne leur permettait pas de supporter la charge de l'entretien du vieillard, il leur serait accordé des secours convenables; 3o que les vieillards sans soutiens naturels, et qui auraient placé des épargnes dans la caisse de prévoyance (en cas de suffisance habituelle de salaire), pourraient seuls être placés dans les hospices publics. Les ministres de la charité seraient, dans cette circonstance, comme dans toutes les autres, juges des exceptions particulières à faire aux rẻgles générales.

Quant aux enfants, ils ne sont admis dans les maisons de charité que comme orphelins ou enfants trouvés. Nous parlerons ailleurs de ces derniers.

Relativement aux soins à donner aux orphelins, l'économie politique ne peut être en opposition avec la charité chrétienne. Aucune classe d'infortunés n'est en effet plus digne de pitié, et les secours qu'on leur accorde sont exempts de toute conséquence fâcheuse. La religion, la justice, l'humanité réclament pour eux une tutelle et un asile où ils puissent recevoir la nourriture physique et l'éducation morale. Les hospices, pendant l'enfance de ces malheureux, semblent réunir à leur égard tous les avantages charitables et économi

Cet ordre de secours nous semble en même temps indiquer la limite où doit s'arrêter l'intervention directe de la charité légale et administrative; il embrasse les hôpitaux de malades, les hospices de vieillards, d'infirmes, d'enfants orphelins ou abandonnés, d'aveugles, de sourds-muets, d'aliénés. Cette classe de pauvres forme, à proprement parler, la portion souffrante de l'indigence, celle qui a réellement droit à l'assistance nationale. La charité publique ne peut s'égarer en cherchant à la soulager. Ainsi, le devoir de venir au secours de ceux que la Providence a privés des moyens d'exister par le travail, se concilie avec la prudence; il ne s'agit que de le compléter par quelques améliorations d'ordre et d'économie. Quant aux autres genres d'infortune, c'est à la charité privée à y pourvoir elle-même; le gouvernement n'a plus à intervenir que par l'influence des lois et de quelques institutions sur l'enseignement des classes pauvres, la mendicité, l'hygiène publique, l'organisation des secours publics, l'industrie et l'agriculture.

CHAPITRE VI.

DES INSTITUTIONS RELATIVES AUX INDIGENTS MALADES.

Les hôpitaux des malades, avons-nous dit, sont indispensables au sein des populations ouvrières agglomérées; il est nécessaire qu'ils soient constamment en rapport avec le taux moyen et habituel du nombre des pauvres malades, et susceptibles même de s'accroître pour des cas d'épidémies et d'accidents imprévus. Mais, à côté des établissements destinés à recueillir les malades qui seraient chèrement et difficilement traités dans leur domicile, doivent être placés les moyens de prévenir les maladies dès leur origine, ou d'empêcher qu'elles ne deviennent longues et sérieuses. Les dispensaires, dont jouissent plusieurs grandes villes, ont cet avantage, et celui d'aider par conséquent les ouvriers à ne s'abstenir que rarement de la grande loi du travail.

de

A Paris, ils ont pour résultat que la mortalité des pauvres ouvriers traités chez eux n'est que un sur trente guéris, tandis que, dans les hôpitaux, elle est de un sur huit, et cependant les hôpitaux de la capitale sont aujourd'hui les mieux tenus de l'Europe (1).

La dépense, pour les dispensaires, s'élève à 30 fr. par an pour un malade. Le taux de la journée, dans les hôpitaux est de 1 fr. 50. La proportion est de un à vingt-deux.

L'établissement des dispensaires devrait donc marcher partout d'accord avec celui des hôpitaux de malades. A défaut de dispensaires, l'administration des hôpitaux pourrait établir une organisation de secours à administrer à domicile aux malades. Des lits portatifs, des couvertures, etc., pourraient être prêtés à ces derniers; on leur enverrait les médicaments nécessaires, et, s'il le fallait, des gardes de charité. Alors, avant qu'aucun pauvre malade ne fût transporté à l'hôpital, le visiteur et

(1) A Paris, les hôpitaux et les hospices renferment 17,000 lits dont 4,673 pour les malades.

La dépense des hôpitaux et hospices de Paris s'est élevée, en

Grâce à ces soins pieux, sans terreur, sans remords, L'agonie en ses bras plus doucement s'achève; L'heureux convalescent sur son lit se relève,

Et revient, échappé aux horreurs du trépas, D'un pied tremblant encor former ses premiers pas. (DELILLE.)

le médecin des pauvres s'assureraient s'il peut être convenablement soigné à domicile au moyen des secours du dispensaire. Par-là, on habituerait les familles à ces soins qui fortifient l'affection mutuelle et excitent à l'ordre et à la prévoyance. Pour mieux en démontrer les effets, nul ouvrier ne serait admis dans un hôpital ni aux secours du dispensaire,' s'il ne s'était soumis, selon ses facultés, aux institutions de prévoyance d'épargnes établies dans la ville de sa résidence.

Le choix des médecins et des chirurgiens attachés aux établissements de charité est d'une haute importance. Leur mission est grave et élevée. Nous devons reconnaître qu'en général ils savent s'en rendre dignes: la plupart de ceux que nous avons connus sont au-dessus de tous les éloges. Les sœurs hospitalières ont droit à un hommage, non-seulement de confiance, mais d'admiration. Chaque établissement doit en être pourvu; c'est une obligation à imposer à toutes les administrations qui ne l'auraient point encore devancée.

Un économe et des agents comptables sont nécessaires pour la tenue et la régularité de la comptabilité et pour divers services intérieurs : quant à ceux-ci, « qu'ils soient d'honnêtes gens par-dessus tout, dit le vénérable Coste en matière de comptabilité, tout en deçà du moindre soupçon, comme en matière de soins, tout en deçà de la moindre négligence. »

Si des hôpitaux de malades sont indispensables dans les cités où abondent les ouvriers et les pauvres dénués de moyens de se faire traiter à domicile, leur nécessité se fait moins sentir dans les villes d'un ordre inférieur, et surtout dans les campagnes.

Partout où le nombre habituel des malades n'est point assez considérable pour faire profiter de l'éco

1826, à 9,642,591 fr. Les revenus, à la même époque, étaient de 10,819,684 fr.

nomie et des avantages résultant de la communauté de soins, les édifices et le personnel absorbent la majeure partie du capital et des revenus d'un hôpital de malades. Dans ce cas, un établissement de ce genre ne profite qu'imparfaitement à la classe indigente. Il faudrait donc s'abstenir d'en élever là où il n'en existe pas encore, et peut-être même ne faudrait-il pas hésiter à supprimer ceux de cette nature qui existent, et appliquer le prix de l'aliénanation à l'acquisition de rentes qui permettraient d'entretenir un dispensaire desservi par des hospitalières, et de multiplier les secours à domicile aux malades.

Dans les campagnes, une pharmacie, une hospitalière, un médecin, une accoucheuse des femmes pauvres peuvent compléter le système de secours des malades toujours entourés d'ailleurs de la sollicitude de leurs voisins, des personnes charitables et surtout du prêtre, premier ministre de la charité.

Des écoles secondaires de médecine établies dans chaque chef-lieu de nos départements populeux, et des conseils de salubrité créés dans tous les chefslieux d'arrondissement contribueraient puissamment à répandre l'instruction et les lumières et à améliorer l'hygiène des pauvres.

Sous le rapport important de la salubrité et de l'économie, il serait avantageux que les hospices de malades fussent,autant que possible, toujours placés hors de l'enceinte des villes. C'est une observation qui ne doit point être perdue de vue dans le choix de l'emplacement des nouveaux hôpitaux à construire. Quant aux données du problème de ces constructions, nouvelles, on ne peut qu'engager les administrateurs et les architectes à se bien pénétrer des vues judicieuses développées dans l'excellent article sur les hôpitaux, rédigé par M. le docteur Coste, au Dictionnaire des Sciences médicales.

On a calculé que, dans la ville de Paris, le rapport des malades habituellement admis aux hôpitaux, à la population générale, est d'environ 1 à 106.

Il en résulterait qu'une ville de 50,000 habitants devrait avoir un hôpital de 400 à 500 lits de malades : c'est aussi la proportion que nous avons généralement observée en France.

En appliquant ce rapport à la population générale du royaume, on aurait habituellement, en France, 292,428 32/106 indigents malades, susceptibles d'être reçus dans les hôpitaux.

Mais il est à remarquer que le nombre des malades et des indigents est toujours moins élevé dans les campagnes que dans les villes. D'ailleurs, il n'existe guère d'hôpitaux dans les villes au-dessous de 5,000 habitants. Or, la population totale des villes au-dessus de 5,000 habitants ne s'élève guère, en France, qu'à 5,041,302 habitants. Ainsi, le nombre des malades indigents à secourir dans les hôpitaux ne serait guère que de 47,559 48/106. En ce moment, les hôpitaux de malades sont obligés de refuser plus ou moins d'indigents. On peut en porter le nombre à 1/10.

C'est environ 4,700 lits qui manquent encore, et qui donneraient lieu à une dépense de 1,615,500 fr. par an. On peut parvenir à les compléter, en encourageant les fondations par des priviléges et des garanties suffisantes de perpétuité dans les familles des fondateurs. Des associations spéciales de charité pourraient se former dans ce but si important. Enfin, les économies des hôpitaux devraient être consacrées à cette destination. Quant à la population rurale ou des commuues au-dessous de 5,000 habitants, elle n'a guère, pour le soulagement des malades indigents, que la ressource des secours à domicile. Il est vrai que la proportion du nombre de ces malades est beaucoup moins considérable. Cette population s'élève à 26,958,698 habitants. Le rapport des malades pauvres n'est guère que de 1 sur 800 habitants, et de 1 sur 47 indigents, ce qui donnerait 33,697. En supposant la durée du traitement à 36 jours et le prix de la journée à 1 fr., on aurait une dépense totale d'environ 12,140,920 fr. (la dépense de 33,697 malades se trouvant renouvelée dix fois dans l'année).

CHAPITRE VII.

DES HÔPITAUX DE FEMMES EN COUCHES.

Les secours donnés aux femmes indigentes en couches sont d'une telle importance aux yeux de l'humanité et de la société, que l'on ne saurait s'arrêter à la considération de l'inconvénient qu'ils peuvent produire en favorisant l'imprévoyance des classes ouvrières et le principe de la population. Indépendamment de l'obligation de charité, obligation déjà si impérieuse, il est certain que l'abandon dans lequel la société laisserait une pauvre femme en couches, l'exposerait à voir tomber complétement à sa charge des êtres estropiés, faibles et hors d'état de pouvoir payer leur tribut de travail à la communauté. La seule précaution d'économie et de morale à prendre par la charité publique, est de donner les secours à domicile, toutes les fois que cela est praticable, et de n'admettre, surtout, dans les hospices de maternité, que des femmes légitimes. Cette dernière règle devrait être observée dans tous les établissements publics. Elle l'est en Angleterre, sinon rigoureusement, du moins nominalement, dans toutes les institutions fondées par la bienfaisance.

Du reste, il est du devoir de l'autorité publique de veiller à ce qu'il se forme un nombre suffisant d'accoucheuses ou de sages-femmes habiles, éclai

Du sage agriculteur voyez les doux emplois :
De l'orme adolescent il soigne la jeunesse,
Du chêne décrépit rajeunit la vieillesse.
(DELILLE.)

rées et morales, pour subvenir aux besoins de toutes les localités de la France. Beaucoup de départements du royaume (et dans ce nombre on peut citer le département du Nord, l'un des plus importants et des plus peuplés) n'ont point encore de cours public d'accouchement. Pour compléter le système des secours publics et de l'hygiène publique, il conviendrait d'ordonner la création de semblables institutions dans chaque chef-lieu de département, et de prendre des mesures efficaces pour que, dans un court délai, chaque commune de mille habitants fût pourvue d'une accoucheuse, reçue conformément aux règles établies, et à laquelle il serait accordé un traitement convenable pour les soins à donner aux femmes en couches indigentes. De nombreuses sociétés de charité maternelles ont été fondées pour multiplier les secours qu'exige cette classe de malheureux. Il n'est pas douteux qu'on ne parvînt à les étendre de manière à soulager tous les besoins.

On calcule qu'il existe, en France, habituellement, 18,565 indigentes en couches (1 sur 1,687 habitants, 1 sur 80 indigents). Le secours convenable à leur accorder est de 60 fr. La dépense totale s'élèverait à 1,101,900 fr.

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