Œuvres complètes de Voltaire: Études et documents biographiques. 1883

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Garnier frères, 1877
 

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Page 434 - Les tiens t'ont commandé le meurtre et la vengeance; Et le mien, quand ton bras vient de m'assassiner, M'ordonne de te plaindre et de te pardonner. ALVAREZ. Ah! mon fils, tes vertus égalent ton courage. ALZIRE. Quel changement, grand Dieu! quel étonnant langage!
Page 433 - sous un masque hypocrite, Et le Dieu qu'on préfère, et le Dieu que l'on quitte : C'est mentir au ciel même, à l'univers, à soi. Mourons, mais en mourant sois digne encor de moi; Et si Dieu ne te donne une clarté nouvelle, Ta probité te parle, il faut n'écouter qu'elle.
Page 435 - Ah ! la loi qui t'oblige à cet effort suprême, Je commence à le croire, est la loi d'un Dieu même. J'ai connu l'amitié, la constance, la foi; Mais tant de grandeur d'âme est au-dessus de moi ; Tant de vertu m'accable, et son charme m'attire. Honteux d'être vengé, je t'aime et je t'admire. (Il
Page 338 - occupent les limites; Ce peuple mou, volage, et facile à fléchir, Ne sait s'il doit encor l'aimer ou le haïr. Notre mort, mes amis, paraît inévitable; Mais qu'une telle mort est noble et désirable! Qu'il est beau de périr dans des desseins si grands ! De voir couler son sang dans le sang des
Page 345 - jour que ce grand criminel Dut à la liberté porter le coup mortel; Si, lorsque le sénat eut condamné ce traître, Catilina pour fils t'eût voulu reconnaître, Entre ce monstre et nous forcé de décider, Parle : qu'aurais-tu fait? BRUTUS. Eût mis dans la balance un homme et la patrie?
Page 400 - ZAMORE, AMÉRICAINS. ZAMORE. Des deux enfin sur moi la bonté se déclare ; Je trouve un homme juste en ce séjour barbare. Alvarez est un dieu qui, parmi ces pervers, Descend pour adoucir les mœurs de l'univers. Il a, dit-il, un fils; ce fils sera mon frère; Qu'il soit digne, s'il peut, d'un si vertueux père!
Page 126 - vous aimait, et s'il vous fut fidèle. VENDÔME. Je revois mon ami... Vengeons-nous, vole... attend... Non, va, te dis-je, frappe, et je mourrai content. Qu'à l'instant de sa mort, à mon impatience Le canon des remparts annonce ma vengeance! J'irai, je l'apprendrai, sans trouble et sans effroi, A l'objet odieux qui l'immole par moi. Allons.
Page 345 - traîtres à punir : .Mais je parle à Brutus, à ce puissant génie, A ce héros armé contre la tyrannie. Dont le cœur inflexible, au bien déterminé, Épura tout le sang que César t'a donné. Écoute : tu connais avec quelle furie Jadis Catilina menaça sa patrie? BRUTUS. Oui. CASSIUS. Si, le
Page 199 - a par trop de droits mérité de vous plaire; * 11 est prince, il est jeune, il est votre vengeur : *Ses bienfaits et son nom, tout parle en sa faveur. *La justice et l'amour vous pressent de vous rendre : *Je n'ai rien fait pour vous, je n'ai rien a prétendre : *Je me tais...
Page 303 - Romains ! Marchez, suivez-moi tous contre ses assassins : Ce sont là les honneurs qu'à César on doit rendre. Des brandons du bûcher qui va le mettre en cendre, Embrasons les palais de ces fiers conjurés : Enfonçons dans leur sein nos bras désespérés. « Ce sont là d'assez beaux vers, mais un discours comme tant d'autres. Combien plus originale, dans Shakespeare, cette

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