L'Annee Philosophique, Volume 22F. Alcan, 1912 |
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2e édit 2º éd 7 fr agrégé Auguste Comte Bazaillas Bergson Bibliothèque de philosophie BOULEVARD SAINT-GERMAIN Boutroux catégories causalité cause chapitres chargé de cours chose conception connaissance conscience Couronné par l'Institut critique croyance d'histoire Dantec Dauriac Descartes déterminisme Dieu docteur ès lettres doctrine DURKHEIM esprit Essai étude FÉLIX ALCAN Fichte française Fromentin Hegel Histoire humaine idéaliste idées jugements Kant l'âme l'Année philosophique l'Année sociologique l'École l'éducation l'espace l'esprit L'évolution l'existence l'expérience l'idéalisme l'idée l'Univ Leibniz Lequier liberté logique ment métaphysique méthode monde morale mouvement nature nécessaire noumène objective pensée personnalité phénomènes philosophie contemporaine Philosophy and Religion physique Pillon Platon politique pragmatisme Préface principe problème prof professeur à l'Université psychique psychologie question Rashdall réalité Récompensé par l'Institut religieuse Renouvier revue Roscelin Schopenhauer science sentiment serait seulement sociale sociologie Sorbonne Spinoza Straton de Lampsaque Sully Prudhomme synthèse système théorie tion Trad vérité volonté vrai Yves Guyot
Popular passages
Page 43 - Une chose qui pense : qu'est-ce qu'une chose qui pense, c'est-à-dire une chose qui doute, qui entend, qui conçoit, qui affirme, qui nie, qui veut, qui ne veut pas, qui imagine aussi, et qui sent?
Page 47 - Et ce que je trouve ici de plus considérable, c'est que je trouve en moi une infinité d'idées de certaines choses qui ne peuvent pas être estimées un pur néant, quoique peut-être elles n'aient aucune existence hors de ma pensée, et qui ne sont pas feintes par moi, bien qu'il soit en ma liberté de les penser ou de ne les penser pas, mais qui ont leurs vraies et immuables natures. Comme, par exemple, lorsque j'imagine un triangle, encore qu'il n'y ait peut-être en aucun lieu du monde hors...
Page 47 - Comme, par exemple, lorsque j'imagine un triangle, encore qu'il n'y ait peut-être en aucun lieu du monde hors de ma pensée une telle figure, et qu'il n'y en ait jamais eu, il ne laisse pas néanmoins d'y avoir une certaine nature, ou forme, ou essence déterminée de cette figure, laquelle est immuable et éternelle, que je n'ai point inventée et qui ne dépend en aucune façon de- mon esprit...
Page 101 - ... corporellement; car ils disent hardiment que les corps tendent en bas, qu'ils aspirent à leur centre, qu'ils fuient leur destruction, qu'ils craignent le vide...
Page 45 - ... ainsi peut-être qu'il ya en moi quelque faculté ou puissance propre à produire ces idées sans l'aide d'aucunes choses extérieures, bien qu'elle ne me soit pas encore connue...
Page 64 - L'objet a beau rester le même, j'ai beau le regarder du même côté, sous le même angle, au même jour : la vision que j'ai n'en diffère pas moins de celle que je viens d'avoir, quand ce ne serait que parce qu'elle a vieilli d'un instant. Ma mémoire est là, qui pousse quelque chose de ce passé dans ce présent.
Page 87 - ... cheval qu'il monte, ne laisse pas de le gouverner en dirigeant cette force du côté que bon lui semble. Mais comme cela se fait par le moyen du frein, du mors, des éperons, et d'autres aides matérielles, on conçoit comment cela se peut; mais il n'ya point d'instruments dont l'âme se puisse servir pour cet effet, rien enfin ni dans l'âme, ni dans le corps, c'est-à-dire ni dans la pensée, ni dans la masse, qui puisse servir à expliquer ce changement de l'un par l'autre. En un mot, que...
Page 34 - C'est que les hommes de génie ont toujours raison et que les gens de talent ont souvent tort. Costumer la Bible, c'est la détruire ; comme habiller un demi-dieu, c'est en faire un homme. La placer en un lieu reconnaissable, c'est la faire mentir à son esprit; c'est traduire en histoire un livre antéhistorique. Comme, à toute force, il faut vêtir l'idée, les maîtres ont compris que dépouiller la forme et la simplifier, c'est-à-dire supprimer toute couleur locale, c'était se tenir aussi...
Page 116 - On peut même essayer de justifier le postulatum par un dilemme ; Ou c'est la nécessité qui est vraie, ou c'est la liberté : Dans la première hypothèse, si j'affirme la nécessité, je l'affirme nécessairement, mais sans être en état d'en garantir la réalité, et voilà...
Page 37 - C'est le moment où j'aimerais à les écrire ; ils se dégagent avec une limpidité admirable de la confusion des incidents, et ne gardent que les traits essentiels à l'unité sans rien perdre de leur vie. Ils prennent même cette vie particulière et idéale, cette valeur absolue qui fait les œuvres d'art.