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Jo. ij. 15.

Mat.xxj. 12

zuc. vj. 1 Jos iv 34

Jo. viij 19.

tions, il relevoit leur miniftere: re-
commandant au peuple de fuivre leur
doctrine, parce qu'ils avoient l'auto-
rité legitime pour enfeigner. Il vivoit
dans la foumiffion aux puiffances éta-
blies; payoit les tribus, obfervoit
toutes les ceremonies de la religion,
& frequentoit le temple; d'où il chaffa
par deux fois, avec autorité, ceux
qui le prophanoient par leur trafic. Il
paffoit fouvent les nuits en priere. Ma
nourriture, difoit-il, eft de faire la
volonté de celui qui m'a envoyé : il
eft avec moy, & ne me laifle pas feul,
parce que je fais toûjours ce qui lui
plaît.

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LECON XXXII

De la doctrine de Jefus-Chrifi. Et
premierement de la Trinité &
de l'Incarnation.

Efus faifant tant de miracles Masc. j. 17
& pratiquant tant de vertus:

fe faifoit admirer de tout le
monde, & attiroit aprés

luy de grandes troupes. Il prêchoit Matt.iv.16
fouvent dans les fynagogues où les
Juifs s'affembloient pour prier, lire
l'écriture fainte, & l'entendre expli-
quer par les fcribes ou docteurs. Sou-
vent auffi il prêchoit au bord de la Matth. xij.
mer, ou à la campagne, felon l'oc- '3'
cafion. Il n'y avoit aucune de fes paro-
les, qui ne fut une inftruction impor-
tante. Il parloit comme ayant autori-
té, non pas comme les fcribes & les
pharifiens:& toutefois il parloit fim-

239

plement & familierement, pour pouMatth. xiij. voir être entendu des fimples. Quelquefois il fe fervoit exprés de paraboles & d'énigmes, pour n'être pas entendu de ceux qui en étoient indignes, par la mauvaise difpofition de leur cœur. Voici le fommaire de fa doctrine. Il dit qu'il eft le Meffie ou le Chrift, attendu & fouhaité par les peres, & Jo. v. 46. predit par Moyfe & par les prophetes: & qu'il eft venu, non pour abolir la loy, mais pour l'accomplir: que la

viij. 56.

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vie éternelle confifte à conoître un feul Matt v.17. Vrai Dieu & Jefus-Chrift, qu'il a enJo. xvij. 3. voyé. Il nous apprend que Dieu eft un efprit, & qu'il doit être adoré, en efprit & en verité. Il nous découvre Jo. ix. 14. de plus que Dieu eft Pere, Fils & faint Efprit. Car il dit: qu'il eft le Fils uniJo. iij, 16: que de Dieu : Qu'il ne dit rien, & ne Jo. v. 19. fait rien de lui-même, mais qu'il reçoit tout de fon pere, qui luy montre

&c.

tout ce qu'il fait, & luy donne tout ce qu'il a; enfin que luy & fon pere ne Jo. x. 30 font qu'un : d'où il s'enfuit, qu'il eft Dieu comme fon pere, & qu'il eft le. Jo. xv. 16, même Dieu que fon pere. Il dit auffi à

fes apôtres, qu'il leur envoyera l'efprit confolateur, qui procede du pere. Et il ajoute Il prendra du mien pour Jo.xvj. 14 vous l'enfeigner: parce que tout ce qui eft au pere eft à moy. Ce qui fait voir que le faint-Elprit procede du Pere & du Fils, & que tous les trois ne font qu'un. Et il le declare manifeftement, quand il ordonne à fes apôtres de baptifer tout le monde au nom du Pere, & du Fils, & du faint - Efprit: mon- Mat.xxviij. trant encore que tous les trois font " égaux, puifqu'il veut que tous les hom

mes foient confacrez à Dieu au nom de fes trois perfonnes. Jefus - Chrift étant Dieu, il s'enfuit qu'il eft Dieu & homme tout ensemble. Auffi reco- Jo. xiv. 28. noît-il que le Pere eft plus grand que Joan.vj.32 luy, & qu'il eft venu, non pour faire fa propre volonté, mais la volonté de celuy qui la envoyé : ce qui ne luy peut convenir que comme homme. Et il montre clairement qu'il eft Dieu & Jo. iij. t homme, lorsqu'il dit: Perfonne ne monte au ciel, que celuy qui eft defcendu du ciel : le fils de l'homme qui eft au ciel,

LECON XXXIII.

De l'amour de Dieu & du prochain.

Jo. iij 1,

J

Efus-Chrift nous montre que fa venue eft la preuve de l'amour que Dieu nous porte. Car, dit-il, Dieu a tant aimé le monde, qu'il a donné fon Fils unique: afin que quiconque croit en lui ne periffe point, mais qu'il ait la vie éternelle. Il eft donc bien jufte de l'aimer. Auffi déclare-t-il que nôtre unique affaire & la feule chofe neceffaire,eft de nous attacherà Dieu. Matth. xxij Que toute la loi de Dieu, & tout ce qu'il nous enfeigne dans fes faintes Marc. xi. écritures, fe rapporte à ces deux commandemens: Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute

Luc. x. 45

35.

39.

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