24 CATECH. HISTORIQUE. A de vij.22. de la tribu de Levi : qui avoit été apparut sur le mont Oreb, dans un Exod. iij. buiffon , qui brûloit, sans se confu- M Dela påque. Exod. " des rois d'Egypte ; & lui commanda de la part de Dieu , de laisser aller son peuple. Pharaon le refusa avec mépris ; & Moïse fit plusieurs miracles terribles , pour l'y Contraindre. Premierement il frappa Exod, vijzo de fa verge l'eau du fleuve , & elle devint du Šang. Il fit venir une multi- Exod. viijo tude innombrable de grenouilles , par tout le païs , & jusques dans le palais Ibid.viij 17. :. du roi; qui promit alors de laisser aller les Ifraëlites': mais si-tôt que Moïse eût ôté les grenouilles , il se s dédit. Moïse fit donc venir à diverses fois des mouches, des couzins, des Tome II. C » pour faire fauterelles , & d'autres infectes , qui incommoderent terriblement les Egyptiens : & à chaque plaïe Pharaon promettoit d'obéir, pour être déli vré : mais il n'executoit rien. Moïse Exod. is fit encore venir une peste sur les ani maux, des ulceres sur les hommes Ibid. x. 11. une grêle épouventable ; & enfin des tenebres tres épaisses , pendant trois jours. Tout cela ne servit de rien, & Ron.xj 17. Pharaon demeura toûjours endurcis ; Dieu le permettant ainsi éclater la puissance par tant de miraExod. xij, cles. A la fin, quand Dieu voulut dé livrer son peuple , il leur commanda de prendre un agneau dans chaque famille, à un certain jour : de le facrifier vers le soir, le faire rôtir & le manger la nuit , aprés avoir marqué de son sang la porte de chaque maison. Il voulut que ce souper & ce facrifice fut nommé la pâque, c'est-à-dire le passage, & que les Ifraëlites le renou vellassent tous les ans, en memoire de Ex, xij. 29. leur délivrance. La même nuit , qu'ils firent la pâque , Dieu envoya un ange, qui fit mourir tous les premiers nez des Egyptiens : depuis le fils de Pharaon, jusques au fils de la plus miferable esclave. Mais l’Ange ne toucha point aux maisons marquées du sang de l'agneau. Tout cela étoit mysterieux. L'agneau signifioit le fauveur, qui devoit être un jour immolé, pour le falut des hommes : dont le fang devoit sauver ceux à qui il seroit appliqué en particulier , & dont la chair devoit être la nourriture des fideles. Cette derniere playe de la mort des premiers nez, épouventa tellement les Egyptiens : qu'à l'heure même , & sans attendre qu'il fût jour, ils preffcrent les Ifraëlites de fortir : & les mizent hors de l'Egypte chargez de biens. ge, Haraon s'opiniâtra jusques Exod.xives à la fin à resister à Dien. Si-tôt qu'il eut congedié les Ifraëlites, il s'en repentit, & les poursuivit avec une armée. Il les joignit sur le bord de la mer rou & ils croyoient être perdus , quand Dieu fit ouvrir la mer, en forte Ibid, 27. que l'eau se retira des deux côtez, s'arrêta comme un mur, à droit & à gauche & laissa un grand espace au milieu, où les Ifraëlites pafferent à pied sec. Les à Egyptiens voulurent les suivre, mais Dicu fit rejoindre la mer, qui les noya, tous avec Pharaon. Ainsi Dieu tira son peuple d'Egypte avec hauteur & |