l'on a mis en rime en cette forte.Les dimanches meffe oüiras, &c. Le premier eft donc d'entendre la meffe les dimanches & les fêtes commandées. Les Chrétiens doivent prier fouvent, & affifter aux prieres publiques de l'eglife, autant que leur commodité le permet. Mais comme la plûpart font occupez les autres jours de travaux & d'affaires qui leur laiffent peu de loifir: l'églife a reduit l'obligation exterieure au dimanche : & à la partie la plus effentielle de l'office, qui eft la meffe. Et quoy qu'elle defire que l'on entende la meffe haute & folemnelle, elle fe contente au befoin de la meffe baffe: pourvû qu'on l'entende avec grande attention, s'uniffant autant qu'il fe peut à l'action du prêtre & à Conc. La-l'intention de l'églife.Son fecond comterr. t 5. mandement eft de confeffer tous cap. Omnis utriufque fes pechez à fon propre prêtre, au moins une fois l'année. L'Eglife fait que ceux qui ne font que des pechez legers, s'apporchent des facremens affez volontiers ; & pour ceux qui ncgligent leur confcience, elle a craint fex, avec raison, voyant la corruption des derniers fiecles, qu'ils ne fuffent capables de croupir dans l'état du peché mortel,pendant plufieurs années. Elle a donc jugé à propos de les exciter par un commandement exprés, & par la menace de l'excommunication. L'églife n'a point marqué de tems pour le facrement de penitence: parce que l'on doit chercher à fe relever, fitôt que l'on eft tombé dans le crime,comme il eft écrit: ne tardez point à vous convertir au Seigneur, & ne differez point de jour en jour. Elle a ordonné de fe confeffer au prêtre propre : c'eft à dire à l'évêque, au curé, ou à quelqu'autre commis par eux: afin que les pafteurs puiffent connoître le troupeau, dont ils doivent rendre compte Eccl. iv. S à Dieu. Le troifiéme commandement Conc. La Conc. Trid. To, vi. 54. manches; mais comme il ne faut s'ap cha Es trois autres commmandemens de l'Eglife regardent la diftinction des jours deftinez au fervice deDieu; les uns pour chanter fes louanges, & fe réjouir fpirituellement; les autres pour s'affliger devant luy, & faire pcnitence. Le quatriéme commandement nous oblige à fanctifier certains jours de fête, outre les dimanches; nous abftenant d'oeuvres ferviles, & nous appliquant à la priere & aux bonnes œuvres. Ces feftes font inftituées pour honorer Dieu:ou en cele brant les principaux myfteres de nôtre religion, ou en renouvellant la me moire des faints, en qui il a fait le De forte que graces. à ces plus éclater fes T'occupation fpirituelle propre jours-là, doit être de méditer le myftere, ou les vertus du Saint, & en tirer des reflexions utiles pour la correction de nos mœurs : & par confequent il faut être foigneux de s'en bien inftruire. Les fêtes où nous honorons les myfteres,regardent la plûpart l'incarnation du Fils de Dieu, & les merveilles qu'il a opereés fur la terre.Noël eft le jour de fa naiffance temporelle. Le huitième jour enfuite, qui fe rencontre le premier jour de l'année,nous celebrons fa circoncifion. Puis vient la fête de l'adoration des mages, que nous appellons les rois. On y fait auffi la memoire du baptême que Jefus-Chrift reçût de S. Jean, & de fon premier miracle; & comme ce fut en ces trois occafions, qu'il commença à paroître devant les hommes tel qu'il étoit: on a nommé cette fête épiphanie; qui fignifie apparition. On reprefente enfuite le cours de fa vie mortelle & de fa predication; par ticurement |