roi. Car il promit aussi de donner uit repos éternel à son peuple, & de prendre Jerusalem pour sa demeure; c'està-dire pour le lieu où il vouloit que son nom fût honoré, & sa presence au milieu de son peuple particulierement reconnuë. Ainsi cette fainte cité devint l'image de l'Eglise qui est laffemblée des fideles, & du ciel, qui est le sejour des bien-heureux. Dieu découvrit en même-tems à David de Pl. Lxxj. plus hauts mysteres. Il lui revela que le Sauveur des hommes seroit de fa race ; qu'il seroit roi ; qu'il regneroit, nonseulement sur la maison d'Israël, mais encore sur toutes les nations de la terre : & que fon regne n'auroit point de fin. Qu'il seroit pontife, non selon l'ordre d'Aaron mais selon l'ordre de Melchisedec plus ancien que la loy écrite : qu'il feroit fils de Dieu, & Dieu lui-mê. P[ xi. 7. me. Tout cela fut revelé à David. Mais il lui fut aussi revelé, que le Sauveur avant que d'arriver à la gloire , souffriroit de grandes afflictions: dont Exviij. celles de David n'étoient qu'une le Pf. cix, . Pr. xxi. gere peinture. Depuis ce tems les Ifraëlites nommerent le Sauveur, qu'ils attendoient, Messie ou Christ, c'està-dire oint, ou sacré avec l'huile fainre : dont on avoit accoutumé de facrer les rois & les sacrificateurs. Ils l'appelloient aussi le fils de David. 2, rar LECON XVII. s Ntre les enfans de David, alomon fut choisi de Dieu , pour regner aprés ui , & pour être l'image du dobre dans sa gloire , car il regna toûjours en paix. Ce fut lui qui bâtit le temple , dont son pere lui avoit laišlé le dessein & tous les preparatifs, A. Reg.6.&c C'étoit un superbe bâtiment , tout portant le fang des victimes. Aufli ce fanctuaire étoit la figure du ciel, qui étoit fermé pour les hommes, jusques à ce que le Christ y entrât cou vert de son sang. Devant le temple Hebiseite étoit l'autel pour les holocaustes & & les autres facrifices : dans une grande cour environnée de galleries, avec plusieurs sales & divers appartemens: pour toutes les fonctions des facrificateurs & des levites. Il n'y avoit que ce seul temple dans toute la terre d'If raël; & il n'étoit permis de sacrifier que sur ce seul autel : pour rendre plus sensible l'unité de Dieu & de fon église. Salomon vécut dans l'état le plus heureux, que l'on puisse imaginer sur la terre. Il commandoit à plusieurs nations étrangeres, outre le peuple de Dieu : il avoit des richefics immenses, une prodigieuse quantité d'or & d'argent , & jouissoit de tous les plaisirs de la vie. Mais ce qui étoit bien plus excellent, que tous les tresors & que tous les plaisirs sensibles : c'est la sagesse, que Dieu lui avoit donnéc, 3. Reg. iiie & qui le mettoit au dessus de tous les iv, ix x: : . &c. hommes. Nous la voyons encore dans ses écrits, où il enseigne la sagesse veritable , qui est de bien regler nos mæurs. On y voit la description de Prov. viij, la sagesse de Dieu, source de celle des créatures. Elle dit qu'elle étoit en Dieu au commencement : avant qu'il formât ni la terre ni la mer, ni les cieux, ni les abîmes. Qu'elle asliftoit à la production de tous les ouvrages, , & faisoit tout avec lui, en se jouant, Elle ajoûte que ses delices sont d'être avec les hommes: & les invite tous à s'approcher d'elle , à s'enrichir de ses tresors, & se rasfasier à son feftin: c'est-à-dire se remplir de la doctrine où se trouve la vie & le falut. C'est ainsi que la sagesse parle, dans les proverbes ou sentences morales de Salomon. Il a composé un cantique, où il represente l'affection de Dieu envers son église; sous l'image de l'amour le plus fort qui soit entre les hommes, qui est celui d'un époux & 3. Reg. xi. d'une épouse. Mais il profita fi mal des dons de Dieu, qu'il s'égara dans fa vieillesse; pour s'être trop abandon |