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corporelle, s'il eft expédient pour le malade. Ce font les Prêtres qui adminiftrens ce Sacrement, avec de l'huile bénite exprès par l'Evêque. On fait fept onctions; cinq pour les cinq fens; aux yeux, aux oreilles, aux narines, à la bouche aux mains une aux reins ou à la poitrine, pour la concupifcence; une aux pieds; & à chaque onction, le Prêtre prie Dieu de remettre au malade les péchés qu'il a commis par chaque partie de fon corps. Il faut que le malade foit en état de grace, pour profiter de ce Sacrement ; & il est bon qu'il le reçoive avec connoiffance, quoiqu'on ne le donne qu'aux malades, & lorsqu'ils font en péril de mort.

Demande. Quelle eft la grace propre de l'Extrême-Onction? Réponse. La grace de bien mourir. D. Quels péchés efface-t-elle ? R. Les péchés véniels, & les reftes des autres péchés. D. Que fait-elle encore? R. Elle fortifie contre les tentations de la mort. D. Qui font les Miniftres de ce Sac ement ?R. Les Prêtres. D. A qui le doit on donner? R. Aux malades qui font en danger de mourir. D. Doit-on attendre à l'extrémité? R. Non, afin que le malade foit mieux di pofé. D. Pourquoi fait-on plufieurs onctions ? R. Pour marquer les péchés commis par les différentes parties du corps. D. Avec quoi fait-on ces onc tions? R. Avec de l'huile bénite par l'Evêque.

LEÇON XXVIII.

De l'Ordre.

LE Sacrement d'Ordre donne à l'Eglife des Mi

niftres publics, & des Peres fpirituels qui tiennent la place des Apôtres & des difciples de JESUSCHRIST pour perpétuer l'oeuvre de Dieu juf

ques à la fin des fiecles. La grace do ce Sacrement ne fanctifie pas feulement ceux qui le reçoivent, elle leur donne encore le pouvoir de la ctifier les autres en leur conférant les Sacremens. Mais il n'y a que l'Evêque qui puifle les donner tous; les Prêtres, qui font inftitués pour le foulager, ne peuvent conférer ni la Confirmation ni l'Or. dre. Les Diacres font établis pour fervir l'Evêque & les Prêtres dans leurs fonctions, & pour avoir foin des pauvres. Ces ordres font les principaux. Il y en a cinq au-deffous, inftitués pour le foulagement des Diacres, Ce font ceux des Soudiacres, des Acolytes, deftinés à fuivre l'Evêque, &, dans l'Eglife, à porter le luminaire; des Lecteurs, des Exorciftes & des Portiers. On compte donc, en tout, fept ordres, quatre moindres & trois plus grands ou facrés, qui font le foudiaconat, le diaconat & le facerdoce, qui comprend la prêtrife & l'Epifcopat. Il faut paffer par tous ces degrés pour arriver au facerdoce. Le premier degré eft la tonfure, qui n'eft point un ordre, mais une fainte cérémonie, pour donner 1habit eccléfiaftique à un laïque, & le faire paffer au rang des Clercs: car on appelle Clercs, tous ceux qui font deftinés au fervice de l'Eglife; & Laïques, tout le refte du peuple Chrétien.

Demande. Quelle et la grace du Sacrement d'Ordre? Réponse. Il donne le pouvoir de confé. rer les Sacremens, ou de rendre quelque fervice public à l'Eglife. D. Qui font ceux qui reçoivent cette grace toute entiere ? R. Ce font les Evêques. D. Ils peuvent donc donner tous les Sacremens? R. Oui, même la Confirmation & l'Ordre. D. Les Prêtres ne peuvent-ils pas conférer ces deux Sacremens? R. Non, ils font réservés à l'Evêque. D. Quel eft le devoir des Diacres? R. De fervir le Prêtre & l'Evêque dans leurs fonctions. D. Qui

font les autres ordres? R. Soudiacres, Acolytes, Lecteurs, Exorciftes & Portiers. D. Combien y en a-t-il en tout? R. Il y en a fept. D. Qui font les ordres facrés ? R. Le foudiaconat, le diaconat & la prêtrife. D. Peut-on devenir Prêtre d'abord?' R. Non, il faut pafler par tous les autres dégrés. D. Qu'est-ce que la tonfure? R. Une cérémonie pour prendre l'habit Eccléfiaftique. D. Que produit-elle ? R. Que de Laïque on devient Clerc.

LEÇON XXIX.
Du Mariage.

DIEU ayant créé le premier homme, lui donna

une femme pour compagne & pour aide, & d'eux il a fait naître tous les autres hommes: ainfi il inftitua le mariage. Le pêché en avoit corrompu l'ulage; mais Jefus-Chrift l'a réduit à fon premier état, & en a fait un Sacrement, y attachant des graces particulieres. C'est donc l'union d'un feul homme avec une feule femme, qui ne peut être rompue que par la mort. Ils doivent s'aimer comme s'ils n'avoient qu'un même corps à deux ames; fe fecourir l'un l'autre dans tous les travaux de la vie, & prendre foin des enfans qui leur viennent; afin qu'ils continuent après eux de fervir Dieu fur la terre. Cette union du mari & de la femme eft l'image de l'union de Jefus Chrift avec fon Eglife. Or, quoique le mariage foit très-faint, l'état de la continence parfaite eft plus excellent. Les perfonnes mariées font partagées entre Dieu & le monde, par le foin de leurs familles ; les vierges & les veuves font libres pour fe donner tout à Dieu. Mais la continence parfaite eft une grace finguliere qui n'eft pas donnée à tous.

Demande. Qui a inftitué le mariage? Réponfe. Dieu même, au commencement du monde. D. Qui l'a établi dans fa pureté? R. Jefus Christ, qui en a fait un Sacrement. D. Que représente r-il? R. L'union de Jefus-Chrift avec fon Eglife. D. Quelle eft la grace de ce Sacrement? R. Que le mari & la femme s'aiment comme s'ils n'étoient qu'un. D. Que s'enfuit-il de-là? R. Qu'ils s'aident l'un l'autre dans leurs befoins. D. Que doivent-ils faire pour leurs enfans? R. En avoir grand foin, & les élever en la crainte de Dieu. D. Y a-t il un état plus parfait que le mariage? R. Oui, l'état de continence parfaite. D. En quoi eft-il meilleur ? R. Parce qu'il laiffe plus de liberté de fervir Dieu. D. Tout le monde` eft-il capable de cette perfection? R. Non, c'eft un don fingulier de Dieu.

FIN.

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D1

De la Création.

IEU a créé le ciel & la terre, toutes les chofes que nous voyons, & toutes celles que nous ne voyons pas, en un mot, tout le monde. Il l'a créé de rien, fans matiere, par lui-même, fans aide & fans inftrumens; par fa fimple parole & par fa pure volonté, fans autre motif que fa gloire. Il ne l'a pas fait tout à-la-fois, comme par néceffité, mais en fix jours, & en tel ordre qu'il lui a plu. Le premier jour il fit la lumiere ; le fecond il fit le ciel, le troifieme jour il fépara le ciel de la terre, & fic fortir de la terre les arbres & toutes les plantes ; le quatrieme jour il fit le foleil, la lune & les étoiles ; le cinquieme jour il fit les poiflons & les oifeaux; le fixieme il fit fortir de la terre toutes les autres bêtes; puis il fit l'homme féparément, pour commander à tout V.S.Aus le refte. Le feptieme jour Dieu fe repofa, ayant achevé fon ouvrage, c'eft-à-dire, qu'il cefla de

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