Mémoires inédits de madame la comtesse de Genlis: sur le dix-huitième siècle et la révolution française, depuis 1756 jusqu'à nos jours, Volume 9P. J. de Mat, 1825 - 414 pages |
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aimable aime ALCINDE alloit Anglois auroit avoient avoit beau belle Boulainvilliers c'étoit CCCC chambre charme Chastellux chevalier de Chastellux Choiseul chose cœur comte comtesse COMTESSE DE GENLIS connoissance connoître conter conversation d'esprit dame Darmance diamans donner douleur doux duchesse de Chartres éloge enfans esprit étoient étoit eût faisoit femme fille françois genre gens goût Gustave harpe Herminie heureux homme j'ai j'avois j'étois jamais jeune personne jolie jour L'ACADÉMICIEN Louis Louis XIV Louvois madame Dacier madame de Lôgny madame de Montesson madame de Sévigné madame la duchesse mademoiselle de Lôgny manière MARCHANDE Maurepas MÉDECIN ment mieux monde mort musique n'avoit Nédonchel Note de l'auteur ouvrage parler paroître passer passion père Périgni philosophes poëte pourroit prince princesse Puisieux qu'un raison ridicule rien scène Selnange sentimens sentiment seroit seule Shakspeare société soir souvent TAILLEUR talens Théophile tion Tobie trouve Vaubecourt véritable vieillard visage Voilà Voltaire VOYAGEUR
Popular passages
Page 210 - Qui n'est que juste est dur; qui n'est que sage est triste Dans d'autres sentiments l'héroïsme consiste. Le conquérant est craint, le sage est estimé : Mais le bienfaisant charme, et lui seul est aimé; Lui seul est vraiment roi; sa gloire est toujours pure; Son nom parvient sans tache à la race future.
Page 348 - Les soudans qu'à genoux cet univers contemple, Leurs usages, leurs droits, ne sont point mon exemple; Je sais que notre loi, favorable aux plaisirs, Ouvre un champ sans limite à nos vastes désirs...
Page 49 - De tout temps les personnes qui ont eu assez de force dans le caractère pour renoncer au faste et à la grandeur ont excité l'admiration et la curiosité de tous les hommes. Il ya dans les abdications une sorte de magnanimité qui frappe et qui console le vulgaire ; on aime à voir mépriser le rang où l'on ne peut atteindre. Il n'a fallu souvent que de l'audace et du bonheur...
Page 275 - Par d'illustres avis je n'éblouis personne ; Je satisfais ensemble et peuple et courtisans , Et mes vers en tous lieux sont mes seuls partisans : Par leur seule beauté ma plume est estimée : Je ne dois qu'à moi seul toute ma renommée; Et pense toutefois n'avoir point de rival A qui je fasse tort en le traitant d'égal.
Page 58 - ... dépeindre une belle aurore , et rendre compte de mes sensations en rentrant en France , de mon émotion en touchant la terre natale , et finir par des réflexions intéressantes sur l'amour de la patrie. J'intercalerai dans ce voyage trois ou quatre pages d'érudition , et sept ou huit sur l'histoire naturelle. Je ferai faire ce travail aride par mon secrétaire , et j'ose croire que cet ouvrage , aussi instructif qu'agréable et varié ( que je ne manquerai pas d'intituler Voyage pittoresque),...
Page 51 - Elle connaissait long-temps d'avance toutes les austérités de la vie religieuse ; pendant dix ans elle en avait secrètement pratiqué la plus grande partie dans le château de Versailles, mais elle n'avait jamais pensé aux petits escaliers. Ceci peut fournir le sujet de plus d'une réflexion sur l'éducation ridicule , à tant d'égards, que reçoivent en général les personnes de ce rang, qui, dès leur enfance, toujours suivies, aidées, escortées, sifflées, prévenues , sont ainsi privées...
Page 47 - Chastelux, qui n'a pas la moindre notion de musique, déclamer d'une manière si extravagante contre Alceste et Iphigénie, et soutenir que Gluck est un barbare. L'autre jour, en présence de beaucoup de témoins, il voulut engager une dispute sur ce sujet, avec le marquis de Clermont, qui est très-bon musicien.* Mon ami, lui répondit M.
Page 50 - ... pas aussi heureux qu'on peut l'être sur la terre? . . . Madame Louise permet les questions, et y répond brièvement, mais avec bonté. Je désirais savoir quelle est la chose à laquelle, dans son nouvel état , elle a le plus de peine à s'accoutumer. « Vous ne le devineriez jamais , at-elle répondu en souriant : c'est de descendre seule un petit escalier. Dans les commencements, at-elle ajouté , c'était pour moi le...
Page 20 - ... courage l'événement. Le reste de la nuit parut bien long. Les deux frères, qui ne doutaient pas qu'on ne vînt les arrêter pour les conduire à la Bastille , n'entendaient pas le moindre bruit sans frémir. Le grand jour augmenta leur frayeur ; le mouvement qui se fit dans le château semblait à chaque instant réaliser leurs craintes sinistres ; cependant rien ne parut; ils commencèrent à se rassurer un peu. Ils entendirent sonner dix heures, et ils prirent la courageuse résolution d'aller...
Page 49 - ... passé toute ma matinée à Saint-Denis. Madame la duchesse de Chartres allait aux Carmélites faire une visite à madame Louise ; j'ai désiré la suivre, elle a bien voulu m'y mener. De tout temps les personnes qui ont eu assez de force dans le caractère pour renoncer au faste et à la grandeur ont excité l'admiration et la curiosité de tous les hommes. Il ya dans les abdications une sorte de magnanimité qui frappe et qui console le vulgaire ; on aime à voir mépriser le rang où l'on...