Revue des sciences philosophiques et théologiques, Volume 4

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Librairie Philosophique J. Vrin, 1910
 

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Popular passages

Page 264 - N'abandonnez plus vos ateliers, pensez que vous avez une femme et des enfants à nourrir, ne confondez pas la liberté naturelle et raisonnable avec la licence effrénée : la véritable liberté consiste à ne pas faire à autrui ce que vous ne voudriez pas qu'on vous fît.
Page 464 - L'immortalité de l'âme est une chose qui nous importe si fort, qui nous touche si profondément, qu'il faut avoir perdu tout sentiment pour être dans l'indifférence de savoir ce qui en est. Toutes nos actions et nos pensées doivent prendre des routes si différentes, selon qu'il y aura des biens éternels à espérer ou non, qu'il est impossible de faire une démarche avec sens et jugement, qu'en la réglant par la vue de ce point qui doit être notre dernier objet.
Page 724 - On me demande si je ne me repens pas d'avoir fait les Provinciales, Je réponds que bien loin de m'en repentir, si j'avais à les faire présentement je les ferais encore plns fortes. 2...
Page 684 - ... claire, qu'il est impossible de l'ignorer : en effet, on a bien des moyens pour examiner une balance avant que de s'en servir, mais on n'en aurait point pour apprendre ce que c'est que la vérité, si on ne la connaissait de nature.
Page 678 - ... je demeurais tout le jour enfermé seul dans un poêle, où j'avais tout le loisir de m'entretenir de mes pensées. Entre lesquelles l'une des premières fut que je m'avisai de considérer que souvent il n'ya pas tant de perfection dans les ouvrages composés de plusieurs pièces, et faits de la main de divers maîtres , qu'en ceux auxquels un seul a travaillé.
Page 468 - J'aurais bientôt quitté les plaisirs, disent-ils, si j'avais la foi. Et moi, je vous dis : Vous auriez bientôt la foi, si vous aviez quitté les plaisirs. Or, c'est à vous à commencer. Si je pouvais, je vous donnerais la foi. Je ne puis le faire, ni partant éprouver la vérité de ce que vous dites. Mais vous pouvez bien quitter les plaisirs, et éprouver si ce que je dis est vrai.
Page 723 - ... de laquelle il avait entièrement changé de vie, et pris résolution de fuir toutes les compagnies, pour ne plus songer qu'à son salut, et à combattre fortement les impies et les athées, qui étaient en grand nombre dans Paris, comme pareillement les véritables hérétiques; qu'il avait déjà ramassé des matériaux...
Page 515 - Je dirais que, dans les représentations collectives de la mentalité primitive, les objets, les êtres, les phénomènes peuvent être, d'une façon incompréhensible pour nous, à la fois eux-mêmes et autre chose qu'eux-mêmes. D'une façon non moins incompréhensible, ils émettent et ils reçoivent des forces, des vertus, des qualités, des actions mystiques, qui se font sentir hors d'eux, sans cesser d'être où elles sont.
Page 689 - ... tantôt l'autre, il est certain que tous les êtres sont présents à notre esprit, et il semble que tous les êtres ne puissent être présents à notre esprit que parce que Dieu lui est présent, c'est-à-dire celui qui renferme toutes choses dans la simplicité de son être.
Page 724 - On me demande pourquoi j'ai employé un style agréable, railleur et divertissant. Je réponds que si j'avais écrit d'un style dogmatique il n'y aurait eu que les savants qui l'auraient lu, et ceux-là n'en avaient pas besoin, en sachant autant que moi là-dessus : ainsi j'ai cru qu'il fallait écrire d'une manière propre à faire lire mes lettres par les femmes et les gens du monde, afin qu'ils connussent le danger de toutes ces maximes et de toutes ces propositions qui se répandaient alors partout,...

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