Maximes du duc de La Rochefoucauld: précédées d'une notice sur sa vieF. Didot Frères, 1858 - 345 pages |
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AIMÉ MARTIN aisément âme amis amour assez auteurs avantage Bajazet beautés Bossuet Britannicus cacher carac caractère cardinal de Retz CHARLES SUMNER choses Cinna Claude Barbin cœur connaissance Corneille courage croire crois d'autres d'être d'ordinaire défauts dessein dire doit donne écrits Égisthe empire secret esprit faible faiblesse faux femmes Fénelon finesse force fortune genre gens gloire goût habiles haine heureux honnête humain idées intérêt j'ai jamais jugement juste justesse l'âme l'amitié l'amour l'amour-propre l'auteur l'éloquence l'esprit l'homme l'orgueil madame madame de Sévigné malheureux maximes mépris mépriser mérite Mérope Molière monde MONTESQUIEU morale n'en n'ont nature naturel nous-même objets ouvrages paraît paresse parler Pascal passions pénétration pensées personne peuple peuvent philosophes plaisir plaisirs plupart des hommes poëtes presque propre puisse qu'un qualités quelquefois Racine raison réflexion réflexions ridicule rien Rochefoucauld s'il semble sentiment seul sincérité sorte sots souvent sublime talents tromper trouve vanité Vauvenargues vérité vertu veut vices Voltaire vrai
Popular passages
Page 22 - L'intérêt parle toutes sortes de langues et joue toutes sortes de personnages, même celui de désintéressé.
Page 123 - Si je savais quelque chose qui me fût utile et qui fût préjudiciable à ma famille, je le rejetterais de mon esprit. Si je savais quelque chose qui fût utile à ma famille et qui ne le fût pas à ma patrie, je chercherais à l'oublier. Si je savais quelque chose utile à ma patrie et qui fût préjudiciable à l'Europe et au genre humain, je le regarderais comme un crime.
Page vii - C'est moins un livre que des matériaux pour orner un livre. On lut avidement ce petit recueil; il accoutuma à penser et à renfermer ses pensées dans un tour vif, précis et délicat.
Page 46 - Il ya encore une autre espèce de larmes qui n'ont que de petites sources, qui coulent et se tarissent facilement : on pleure pour avoir la réputation d'être tendre ; on pleure pour être plaint ; on pleure pour être pleuré ; enfin on pleure pour éviter la honte de ne pleurer pas*.
Page 313 - En pensant bien, il parle souvent mal; il se sert des phrases les plus forcées et les moins naturelles. Térence dit en quatre mots, avec la plus élégante simplicité, ce que celuici ne dit qu'avec une multitude de métaphores qui approchent du galimatias.
Page 28 - Ce que les hommes ont nommé amitié n'est qu'une société, qu'un ménagement réciproque d'intérêts, et qu'un échange de bons offices ; ce n'est enfin qu'un commerce où l'amour-propre se propose toujours quelque chose à gagner.
Page 40 - La santé de l'âme n'est pas plus assurée que celle du corps ; et quoique l'on paraisse éloigné des passions, on n'est pas moins en danger de s'y laisser emporter que de tomber malade quand on se porte bien.
Page 130 - Louis xiv , ni pacifique , ni guerrier : il avoit les formes de la justice, de la politique, de la dévotion , et l'air d'un grand roi. Doux avec ses domestiques , libéral avec ses courtisans , avide avec ses peuples , inquiet avec ses ennemis, despotique dans sa famille , roi dans sa cour, dur dans ses conseils , enfant dans celui de conscience, dupe de tout ce qui joue le prince, les ministres , les femmes et les dévots ; toujours gouvernant, et toujours gouverné, malheureux dans ses choix ,...
Page 18 - La modération est une crainte de tomber dans l'envie et dans le mépris que méritent ceux qui s'enivrent de leur bonheur ; c'est une vaine ostentation de la force de notre esprit ; et enfin la modération des hommes dans leur plus haute élévation est un désir de paraître plus grands que leur fortune.
Page 127 - Voltaire n'écrira jamais une bonne histoire. Il est comme les moines , qui n'écrivent pas pour le sujet qu'ils traitent, mais pour la gloire de leur ordre. Voltaire écrit pour son couvent.