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D. Se contentoit-on de les faire mourir? R. Non, parce qu'ils méprisoient la mort. D. Dites quelques-uns de leurs supplices? R. On les étendoit sur des chevalets; on les déchiroit avec des pointes de fer; on les faisoit griller; on leur arrachoit les dents.

D. Quels honneurs les Chrétiens rendoient-ils aux Martyrs?

R. Ils s'assembloient à leurs tombeaux pour lour Dieu, et le prier.

LEGON XXIX.

De la liberté de l'Eglise et des Moines.

P

lus on faisoit mourir de Chrétiens, plus leur nombre se multiplioit: et toutefois ils n'entreprirent jamais de se défendre par la force contre les Princes qui leur faisoient tant de mal. Enfin, après trois cents ans de souffrances, Dieu donna la paix à son Eglise, sous l'Empereur Constantin, qui embrassa la Religion Chrétienne. On commença alors à servir Dieu avec une entière liberté ; mais en même temps, la vertu du commun des Chrétiens commença à se relâcher. Plusieurs faisoient profession de l'être, sans être bien touchés du mépris des plaisirs et des ri chesses, et de l'esperance du Ciel. Ainsi ceux qui voulurent pratiquer l'Evangile plus fidellement, trouvèrent plus sûr de se séparer du monde. On les appela Moines, c'est-à-dire, seuls ou solitaires. Les plus parfaits furent en Egypte où ils furent institués par Sain Antoine. Ils vivoient fort pauvrement, jeûnant toujours au pain et à l'eau, travaillant de leurs mains continuellement, gardant un grand silence, dormant peu, priant Dieu trèssouvent et méditant l'Ecriture Sainte. Cette manière de vie s'étendit par toute la Chrétienté; et Saint Benoît fit une Regle, qui a été la plus suivie en Occident.

Demande. Les persécutions diminuèrentelles beaucoup le nombre des Chrétiens ?

Réponse. Au contraire, plus on en faisoit
mourir, plus il s'en convertissoit.
D. Que ne se défendoient-ils contre les
Païens?

R. Dieu défend de se révolter contre son Prince, sous quelque prétexte que ce soit.

D. Qui fut le prémier Empereur Chrétien?
R. Constantin.

D. Quel changement arriva-t-il alors?
R. On eut toute liberté de servir Dieu.
D. Quand le commun des Chrétiens a-t-il

commencé à se relâcher?

R. Vers ce même temps.

D. Que firent ceux qui voulurent vivre plus chrétiennement que le commun?

R. Ils se retirèrent en solitude.

D. Comment les nomma-t-on?

R. Moines, c'est-à-dire, Solitaires.

D. Comment vivoient-ils?

R. Ils jeûnoient tous les jours, travailloient

de leurs mains et prioient sans cesse.

1

FIN DE LA PREMIERE PARTIK.

:

131

PETIT

CATÉCHISME HISTORIQUE.

SECONDE PARTIE.

Contenant en Abrégé la Doctrine
Chrétienne.

LEGON I.

De la Foi, de l'Esperance et de
la Charité.

La a Doctrine Chrétienne se rapporte à quatre parties: le Symbole des Apôtres, l'Oraison Dominicale, les Commandemens de Dieu et les Sacremens. Le Symbole comprend ce que nous devons croire, par la foi: l'Oraison, ce que nous devons demander avec espérance : les Commandemens de Dieu nous montrent ce que nous devons faire, par la charité, c'est-à-dire, par l'amour de Dieu, et par sa grace, que nous recevons par les Sacremens. Ainsi toute la Religion se rapporte à ces trois vertus; la foi, l'espérance et la charité. Nous ne pouvons les avoir de nous-mêmes; il faut que Dieu nous les donne par sa bonté. Par la foi, nous croyons férmement tout ce que Dieu a révélé à son Eglise, c'est-à-dire, à cette assemblée des Fidèles, qui à subsisté depuis le commencement du monde jusqu'à nous; tout ce qu'ont enseigné les Patriarches, les Prophètes et les Apôtres, et que Dieu a attesté par des miracles, soit qu'il ait été écrit, ou non. Dieu ne peut se tromper ni nous tromper; c'est pourquoi nous croyons tout ce qu'il a dit, quoique souvent nous ne le comprenions pas. Par l'espéranсе, nous attendons avec confiance les biens que Dieu nous promet, qui sont sa grace en cette vie, et ensuite la vie éternelle. Par la charité nous aimons Dieu sur toutes choses, et notre prochain comme nous-mêmes. C'est la plus excellente de ces trois vertus, et la seule qui demeure éternellement.:

Demande. A combien de parties se rapporte toute la doctrine Chrétienne ?

Réponse. A quatre.
D. Dites-les ?

R. Se Symbole des Apôtres, l'Oraison Dominicale, les Commandemens de Dieu et les Sacremens.

D. A combien de vertus se rapporte toute

la Religion?

R. A trois.

D. Dites-les?

R. La foi, l'espérance, la charité. D. Pouvons-nous avoir ces vertus de nousmêmes?

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