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LECON XXVI.

Suite de la Pénitence.

Après que le pénitent s'est confessé et qu'il a promís de satisfaire, le Prêtre doit l'absoudre, s'il lui voit des marques suffisantes de conversion, sinon il doit le refuser l'absolution, sous peine de se damner avec le pécheur: s'il doute q'il soit bien converti, il doit différer. L'absolution bien reçue efface les péchés, quels qu'ils soient. Quant aux moindres péchés, que l'on appelle véniels, et qu'il est comme impossible d'éviter entièrement pendant la vie, ils peuvent être remis par la prière, l'aumône et les autres bonnes œuvres. Mais quelque petits que ces péchés nous paroissent, il faut toujours avoir grand soin de nous en purifier et de les éviter. Les fidèles qui sont morts chargés de quelques péchés véniels, ou de quelques restes de satisfaction, qu'ils doivent pour les péchés pardonnés, ceux-là souffrent en l'autre vie une peine, que nous appelons le Purgatoire: mais ils sont délivrés ou soulagés par les prières des vivans. L'Eglise accorde quelquefois des indulgences qu'elle attache à certaines bonnes œuvres, pour nous donner moyen de suppléer au défaut de nos satisfactions.

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Demande. Le Prêtre est-il obligé de donner l'absolution à celui qui se confesse?

Réponse. Non, s'il ne juge qu'il ait une vraie contrition.

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D. Quel mal fait-il, s'il absout légèrement?

R. Il se charge du même péché.

D. Le Sacrement de Pénitence est-il nécessaire pour effacer les péchés ve niels?

R. Non, il y a encore d'autres moyens, D. Quels sont-ils ?

R. La prière, l'aumône et les bonnes œu

vres.

D. Qu'est ce que le Purgatoire?

R. C'est la peine de ceux qui sont morts chargés envers Dieu de quelques dettes. D. Quelles sont ces dettes ?

R. Des péchés veniels, ou des restes de satisfaction.

D. Comment pouvons-nous les soulager? R. En priant pour eux.

D. Qu'est-ce que les Indulgences? R. Des grâces que l'Eglise nous fait pour suppléer au défaut des satisfactions.

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LEGON XXVII

De l'Extrême-Onction.

L'Extrême

'Extrême-Onction donne aux malades la grâce de bien mourir. Elle efface les péchés véniels, et guérit l'ame de la foiblesse qui reste des autres péchés, quoique pardonnés. Elle fortifie le malade contre les tentations, qui font plus violentes à la mort; et peut même rendre la santé corporelle, s'il est expédient pour le malade. Ce sont les Prêtres qui administrent ce Sacrement, avec de l'huile bénité exprès par l'Evêque. On fait sept onctions: cinq pour les cinq sens, aux yeux, aux oreilles, aux narines, à la bouche, aux mains; une aux reins ou à la poitrine pour la concupiscence; une aux pieds et à chaque onction le Prêtre prie Dieu de remettre au malade les péchés qu'il a commis par chaque partie de son corps. Il faut que le malade soit emétat de grâce pour profiter de ice Sacrement; et il est bon qu'il le reçoive avec connoisance, quoiqu'on ne le donne qu'aux malades, et lorsqu'ils sont en péril de mort.

Demande. Quelle est la grâce propre de l'Extrême-Onction?

Réponse. La grâce de bien mourir.
D. Quels péchés efface-t-elle?

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R. Les péchés véniels et les restes des autres péchés.

D. Que fait-elle encore?

R. Elle fortifie contre les tentations de la

mort.

D. Qui sont les Ministres de ce Sacrement? R. Les Prêtres.

D. A qui le doit-on donner?

R. Aux malades qui sont en danger de

mourir.

D. Doit-on attendre l'extrémité?

R. Non, afin que le malade soit mieux
disposé.
D. Pourquoi fait-on plusieurs onctions?
R. Pour marquer les péchés commis par
les différentes parties du corps...

D. Avec quoi fait-on ces onctions?
R. Avec de l'huile bénite par l'Evêque.

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Le Sacrement de l'Ordre, donne à P'Eglise des Ministres publics et des Pères spirituels qui tiennent la place des Apôtres et des Disciples de Jésus-Christ, pour perpétuer l'œuvre de Dieu jusqu'à la fin des siecles. La grâce de ce Sacrement ne sanctifie pas seulement ceux qui le reçoivent, elle leur donne encore le pouvoir de sanctifier les autres en leur conférant les Sacremens. Mais il n'y a que l'Evêque

qui puisse les donner tous; les Prêtres qui sont institués pour le soulager, ne peu vent conférer ni la Confirmation ni l'Ordre. Les Diacres sont établis pour servir l'Evêque et les Prêtres dans leurs fonctions, et pour avoir soin des pauvres. Ces Ordres sont les principaux. Il y en a cinq au-dessous, institués pour le soulagement des Diacres. Ce sont ceux des sous-Diacres, des Acolytes, destinés à suivre l'Evê que, et dans l'Eglise à porter le luminaire; des Lecteurs, des Exorcistes, et des Portiers. On compte donc en tout sept Ordres; quatre moindres, et trois plus grands ou sacrés, qui sont le Sous-Diaconat, le Diaconat, et le Sacerdoce qui comprend la Prêtrise et l'Episcopat. Il faut passer par tous ces degrés pour arri ver au Sacerdoce. Le prémier degré est la Tonsure, qui n'est point un Ordre, mais une sainte cérémonie, pour donner l'ha bit ecclésiastique à un Laïque, et le faire passer au rang des Clercs. Car on appelle Cleres, tous ceux qui sont destinés au ser vice de l'Eglise; et Laïques, tout le reste du peuple Chrétien.

Demande. Quelle est la grâce du Sacrement d'Ordre?

Réponse. Il donne le pouvoir de conférer les Sacremens ou de rendre quelque service public à l'Eglise.

D. Qui sont ceux qui reçoivent cette grâ

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