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cieux, revêtu d'or en dedans et en de- Exod. xxx. hors, et convert de deux Chérubins; les xxxx, &c. deux Tables de la Loi y furent gardées. Le Tabernacle étoit une tente magnifique, pour mettre à couvert l'Arche, avec un chandelier d'or à sept branches, une Table pour les pains de proposition, et un petit Autel pour offrir des parfums; la Table et l'Autel étoient revêtus d'or. Devant la porte du Tabernacle fut mis l'Autel des sacrifices, qui devoient être offerts par Aaron et ses enfans. Car Moyse reçut or- Exod. dre de Dieu de leur faire faire des habits xxvIII. particuliers et des ornemens précieux, et de les consacrer aux Sacrificateurs, à la charge que cette fonction seroit attachée à cette famille d'Aaron. Tout le reste de la Tribu de Lévi fut aussi consacré à Dieu, pour aider les Sacrificateurs dans leurs fonctions. Le Tabernacle étoit comme un Num. 1. Temple portatif, pour être le signe de 1. l'alliance de Dieu et marquer sa présence au milieu de son peuple, dans tout ce voyage. Il étoit unique, aussi-bien que l'Autel des Sacrifices et le Pontife, pour marquer qu'il n'y a qu'un Dieu, qu'une Eglise et une vraie Religion.

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Exod.

XXXII.

LEGON XII.

Des infidélités du peuple dans le Désert.

Tandis que Moyse étoit sur la mon

tagne en conférence avec Dieu, les Israé lites s'ennuyant de ne le plus voir, firent. un veau d'or, l'adorèrent et lui offrirent des sacrifices, nonobstant les promesses qu'ils venoient de faire. Dieu vouloit les exterminer, mais Moyse l'appaisa pet quand il fut descendu, il brisa l'idole et fit mourir vingt-trois mille de ces idolâ→ Exod. tres. Puis il retourna sur la montagne, y XXXIV. 28. demeura encore quarante jours sans boire

&c.

ni manger, et en descendit avec les deux Tables de la Loi, ayant le visage si éclatant de lumière, qu'il étoit obligé de le couvrir d'un voile, quand il parloit aux Israélites. Alors Dieu voulant dompter ce peuple dur et rebèle, le chargea de plusieurs préceptes difficiles. Il ne leur permit de-sacrifier que certaines espèces d'aLevit. 1. nimaux et avec certaines cérémonies. II III. leur défendit de manger plusieurs sortes IV. &c. Levit. de viandes; il leur ordonna de se laver et XII. XV de se purifier en plusieurs rencontres et,

II.

sur tout, de fui: le commerce des infidèles, particulièrement des peuples maudits, Num.xiv. descendus de Chanaan, avec qui il leur

défendit de faire des mariages, ni aucune sorte d'alliance. Toutes ces Loix ne lais

16.

I

soient pas d'être d'ailleurs très-utiles pour Exod. les mœurs, pour la santé et pour d'autres XXXIX.15. raisons importantes. Moyse les reçut de Deut.vII. Dieu à plusieurs fois, pendant tout le vo- 3. yage. Mais ce-pendant le peuple se mutinoit de temps en temps. Comme ils étoient Num. xiv. près d'entrer dans la terre promise, sur un faux rapport de ceux que Moyse avoit envoyés la reconnoître, la terreur les prit, et ils voulurent lapider Moyse et se faire un autre Chef pour retourner en Egypte. Dieu vouloit encore les faire tous périr; mais Moyse intercéda pour eux et obtint miséricorde. Toutefois Dieu les condamna à demeurer dans le désert jusqu'au bout de quarante ans, et déclara qu'il n'y auroit que leurs enfans qui entreroient dans la terre promise, et que, pour ceux qui étoient sortis d'Egypte, ils mourroient tous, à la réserve de deux hommes seulement, Josué et Caleb, qui lui avoient été fidèles. Il y eut encore une grande Num.xvI révolte de trois des principaux du peuple, Coré, Dathan et Abiron: Dathan et Abiron furent abymés dans la térre, qui s'ou vrit sous leurs pieds et les engloutit tout vivans, avec toutes leurs familles. Coré Num. xxi. fut dévoré par un feu miraculeux, vou→ 9. lant offrir de l'encens, comme les Sacrifi→ cateurs, et il y eut près de quinze mille rebèles qui périrent en cette occasion. Une autre fois, pour punir leurs murmures, Dieu leur envoya des serpens brûlans, qui Num.xxv.

Deut. I.

11. &c.

Deut. IX.

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en firent mourir un grand nombre : mais Dieu sauva tous ceux qui purent regarder un serpent d'airain, que Moyse fit par son ordre. Enfin ils se débauchèrent avec les filles des Madianites, qui leur firent adorer leurs idoles, et pour punition, il en fut tué vingt-quatre mille. C'est ainsi que ce peuple ingrat reconnoissoit les bienfaits de Dieu et observoit l'alliance qu'il avoit jurée.

LEGON XIII.

Des derniers discours de Moyse.

Moyse conduisit le peuple jusqu'à la

terre promise; mais il n'y entra point, et la vit seulement de loin. Avant que de mourir, il fit au peuple de grandes exhortations, et leur fit renouveler l'alliance qu'ils avoient faite au sortir d'Egypte. Il Deut. Ix. leurs représenta que Dieu les avoit pris pour son peuple bien-aimé, entre les nations de la terre, qui toutes lui appartiennent comme à leur Créateur: qu'il avoit' fait ce choix, non pour leur mérite, mais par sa pure bonté et en considération des promesses qu'il avoit faites à leurs pères; qu'il alloit les faire entrer dans la terre de Chanaan, terre où couloit le lait et le miel, c'est-à-dire, fertile et délicieuse, qu'il les y feroit multiplier, les protégeroit et leur donneroit l'avantage sur tous

Deut.v1.5.

Deuteron. xxvii.

leurs ennemis, et que pour tant de bienfaits, il ne leur demandoit que de l'aimer. Il est vrai qu'il leur demandoit leur amour tout entier. Tu aimeras, dit-il, le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton ame, de toutes tes forces; tu observeras tous ses Commandemens et toutes les cérémonies de sa Loi. A ces exhortations, Moyse ajouta de terribles me- Lev.xxvII. naces contre le peuple, s'il étoit infidèle à Dieu. Il leur annonça, de sa part, la stérilité, la famine, de cruelles maladies, des guerres, le pillage, la captivité, et qu'ils seroient enfin chassés de la terre promisse, et dispersés par-tout le monde. Moyse fit encore au peuple une pro- 1.7.15. messe bien plus sublime. Il prédit que Act. vul. Dieu leur donneroit après lui un Prophète d'entre leurs frères, semblable à lui, c'est-à-dire, le Sauveur du monde; qu'il devoit être législateur comme Moyse, et faire encore de plus grands miracles, en apportant aux hommes une nouvelle allian

ce,

et un nouveau Testament plus parfait que l'ancien. Il devoit naître entre les Israélites, comme il avoit déjà été révélé à Abraham et à Jacob; et il devoit apporter aux hommes les ordres de Dieu, non plus d'une manière terrible, en leur parlant du haut d'une montagne, au milieu des flammes et des tonnerres, mais en conversant familièrement parmi eux avec douceur et humanité, pour montrer la

Deut. xv.

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