R. Le parrain & la marraine le font. pour eux. D. Peut-on rebaptifer ? R. Non, on ne baptife qu'une fois.

LEÇON XXII.

De la Confirmation.

Es nouveaux baptifés doivent recevoir le Sacrement de Confirmation; mais comme ce Sacrement n'eft pas abfolument néceffaire, on le differe jufqu'à ce que les enfans foient fuffifamment inftruits. Les peres & les meres font obligés d'inftruire avec grand foin leurs enfans de toute la doctrine chrétienne, de les envoyer à l'Eglife & aux écoles felon leur commodité, pour y apprendre le catéchisme; & fi leurs enfans fe perdent par ignorance ils en répondront devant Dieu, Les enfans auffi de leur côté font obligés de s'appliquer à ces inftructions, & de les retenir toute leur vie. Ceux qui font inf truits doivent être préfentés à l'Evêque; car il n'y a que lui qui ait le pouvoir de confirmer. Il étend les mains fur eux en invoquaut le faint-Efprit; puis il marque deffus leur front le figne de la croix

avec l'onction du faint Chrême, qui eft compofé d'huile & de beaume. L'effet de ce facrement eft de nous rendre parfaits chrétiens pour ne point rougir de la croix de Jefus-Chrift, réfifter courageufement aux tentations, & être prêts

fouffrir pour Dieu. C'eft pour le montrer que l'Evêque fiappe les confirmés fur la joue. On ne donne la confirmation qu'une fois, non plus que le baptême.

Demande. Quand doit-on donner aux enfans la confirmation ? Réponse. Quand ils font fuffifamment inftruits. D. Qui doit prendre foin de les inftruire ? R. Les peres & les meres y font obligés. D. Et les enfans à quoi font-ils obligés ! R. A bien écouter les inftru&tions & à les bien retenir. D. Qui a le pouvoir de confirmer R. Il n'y a que l'Evêque. D. Comment fait-il R. Il étend les mains en invoquant le faint Efprit. D. Que fait-il encore R. Il fait le figne de la croix fur le front avec le faint chrême. D. Que fignifie tout cela R. Que par ce Sacrement nous recevons le SaintElprit pour être parfaits chrétiens. D. En quoi confifte cette perfection R. A réfifter aux tentations, & à fouffrir tout pour Jefus-Chrift. D. Peut-on recevoir plufieurs fois la Confirmation R. Non,

on ne la reçoit qu'une fois.

L

LEÇON XXIII.

De l'Euchariftie.

'EUCHARISTIE eft le Corps & le Sang de J. C. qu'il nous donne fous les efpeces & apparences du pain & du vin pour la nourriture de nos ames. Ce Sacrement eft consacré & diftribué au faint facrifice de la Meffe • qui eft la représentation du facrifice de la croix, par lequel J. C. s'eft offert une fois à fon Pere pour les péchés de tous les hommes. Tous les facrifices de l'ancienne loi étoient les figures de celui de la croix; & la Meffe que nous célébrons faivant l'inftitution de J. C., renou-. velle tous les jours la mémoire de ce grand facrifice, & nous en applique la vertu. Le Prêtre raconte comment J. C. inftitua ce Sacrement, la veille de fa paffion & répere fes paroles, par lefquelles le pain & le vin font auffi-tôt changés en fon Corps & en fon Sang; fans qu'au dehors il paroiffe rien de ce changement que nous ne connoiffons que par la foi. Ainsi, quoique nous me

:

voyons que du pain & du vin comme auparavant, nous croyons fermement que J. C. y eft d'une maniere miraculeufe; en forte qu'il eft tout entier fous chacune des deux efpeces, & fous chaque partie comme fous le tout fans être ni divifé, ni multiplié, & fans ceffer d'être au Ciel.

Demande. Qu'est-ce que le Sacrement de l'Euchariftie. Réponse. C'eft le Corps & le Sang de N. S. J. O fous les efpeces du pain & du vin. D. Pourquoi nous est-il ainfi donné R. Pour être la nourriture de nos ames. D. Où fe fait cette merveille R. Au facrifice de la meffe. D. Qu'est-ce que la meffe R. C'est la repréfentation du facrifice de la croix. D. Quel miracle y arrive-t-il R. Que le pain & le vin font changés au Corps & au Sang de J. C. D. Comment fe fait ce changement R. Par les paroles de J. C. que le Prêtre prononce. D. Mais nous voyons toujours du pain & du vin comme auparavant R. C'eft que les efpeces y demeurent. D. Comment connoillonsnous donc que J. C. y eft R. Par la foi, parce qu'il la dit.

LEÇON XXI V.

De la Communion.

ON ne peut vivre fans manger,

ni

fe bien porter fans manger fouvent. Ainfi on ne peut avoir la vie fpirituelle, qui eft la grace, fans recevoir quelquefois la fainte Euchariftie ; & plus on communie fouvent, plus cette envie eft forte & vigoureufe. Mais d'ailleurs les morts ne peuvent prendre de nourriture, & celle qui profite aux personnes faines, nuit aux malades; ainfi pour communier utilement, il faut être exempt de péché mortel, & dans de bonnes difpofitions. Les principales font, croire fermement tous les myfteres de la reli gion, & particuliérement celle-ci; ne vouloir mal à perfonne, être parfaitement réconcilié avec tous fes ennemis. Quiconque reçoit indignement ce Sacrement, boit & mange fa condamna tion, ne difcernant pas le Corps du Seigneur avec les viandes communes. C'est pourquoi on ne le donne aux enfans qu'après qu'ils ont acquis l'âge de difcrétion, & qu'ils font bien inftruits. On appelle ce Sacrement Viatique, quand o