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LEÇON X X V II.

De l'Extrême-Onction.

'Extrême-Onation donne aux mala

L des la grace

de bien mourir. Elle efface les péchés véniels, & guérit l'ame de la foibleffe qui tefte des autres péchés, quoique pardonnés. Elle fortifie le malade contre les tentations, qui font plus violentes à la mort, & peut même rendre la fanté corporelle, s'il eft expédient pour le malade. Ce font les Prêtres qui adminiftrent ce Sacrement avec de l'huile bénite exprès par l'Evêque. On fait fept Onctions cinq pour les cinq fens, aux yeux, aux oreilles, aux narines, à la bouche, aux mains; une aux reins ou à la poitrine, pour la concupifcence, & une aux pieds. A chaque Onetion Prêtre prie Dieu de remettre au malade les péchés qu'il a commis par chaque partie de fon corps. Il faut que le malade foit en état de grace pour profiter de ce Sacrement, & il eft bon qu'il le reçoive avec connoiffance, quoiqu'on ne le donne aux malades, que lorfqu'ils font en péril

de mort.

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Demande. Quelle eft la grace propre de l'Extrêmes - Onction ? Réponse. Le

grace de bien mourir, D. Quels péchés efface-t-elle? R. les péchés véniels, & les reftes des autres péchés. D. Que faitelle encore? R. Elle fortifie contre les tentations de la mort. D. Qui font les Miniftres de ce Sacrement? R. Les Prêtres. D. A qui le doit-on donner ? R. Aux malades qui font en danger de mourir. D. Doit-on attendre à l'extrêmité? R. Non afin que le malade foit mieux difpofé. D. Pourquoi fait-on plufieurs Onctions? R. Pour marquer les péchés commis par les différentes parties du corps. D. Avec quoi fait-on ces onctions? R. Avec de l'huile bénite par l'Evêque.

L

LEÇON XXVIIL
De l'Ordre.

E Sacrement d'Ordre donne à l'Eglife des Miniftres publics & des peres fpirituels, qui tiennent la place des Apôtres & des Difciples de Jefus-Chrift pour perpétuer l'œuvre de Dieu jufques à la fin des fecles. La grace de ce Sacrement ne fanctifie pas feulement ceux qui le reçoivent, elle leur donne le pouvoir de fanctifier les autres en leur conférant les Sacremens; mais il n'y a que l'Evêque qui puiffe les donner tous les Prêtres, qui

font inftitués pour le foulager, ne peuvent conférer ni la Confirmation, ni l'Ordre. Les Diacres font établis pour fervic l'Evêque & les Prêtres dans leurs fonctions, & pour avoir foin des pauvres. Ces Ordres font les principaux. Il y en a cinq au-deffous, inftitués pour le foulagement des Diacres se font ceux des Soudiacres, des Acolytes, deftinés à fuivre l'Evêque, & dans l'Eglife à porter le luminaire des Lecteurs, des Exorciftes. & des Portiers. On compte donc en toutfept Ordres, quatre moindres, & trois plus grands ou facrés, qui font le Soudiaconat, le Diaconat & le Sacerdoce qui comprend la Prêtrife & l'Epifcopat, Il faut paffer par tous les dégrés pour arriver au facerdoce. Le premier dégré eft la tonfure, qui n'eft point un Ordre, mais une fainte cérémonie pour donner l'habit eccléfiaftique à un laïque, & le faire paffer au rang des Clercs: car on appelle Clercs tous ceux qui font destinés au fervice de l'Eglife, & laïques, tout le reste du peuple chrétien,

Demande. Quelle eft la grace du Sacrement d'Ordie? Réponse. Il donne le pouvoir de conférer les Sacremens, ou de rendre quelque fervice public à l'E glife. D. Qui font ceux qui reçoivent Cette grace toute entiere? R. Ce font les

Evêques. D. Ils peuvent donc donner tous les Sacremens? R. Oui, même la Confirmation & l'Ordre. D. Les Prêtres ne peuvent-ils pas conférer ces deux Sacremens? R. Non, ils font réservés à l'Evêque. D. Quel eft le devoir des Diacres? R. De fervir le Prêtre & l'Evèque dans leurs fonctions. D. Qui font les autres Ordres? R. Soudiacres, Acolytes, Lecteurs, Exorciftes & Portiers. D. Combien y en a-t-il en tout? R. Il y en a fept. D. Qui font les Ordres facrés ? R. Le Soudiaconat, le Diaconat & la Prêtrife, D. Peut-on devenir Prêtre d'abord ? R. Non, il faut paffer par tous les autres dégrés. D. Qu'est ce que la Tonfu e?R. une cérémonie pour prendre l'habit eccléfiaftique. D. Que produit-elle ? R. Que de laïque on devient clerc.

LEÇON XXIX.
Du Mariage.

leu ayant créé le premier homme, lui donna une femme pour compagne & pour aide, & d'eux il a fait maître tous les autres hommes : ainfi il inftitua le mariage. Le péché en avoit corrompu l'ufage, mais Jefus Christ l'a réduit à fon premier état, & en a faiş

un Sacrement, y attachant des graces particulieres. C'est donc l'union d'un feul homme avec une feule femme, qui ne peut être rompue que par la mort. Ils doivent s'aimer comme s'ils n'avoient qu'un même corps à deux ames fe fecourir l'un l'autre dans tous les travaux de la vie, prendre foin des enfans qui leur viennent, afin qu'ils continuent après eux de fervir Dieu fur la terre. Cette union du mari & de la femme eft l'image de l'union de Jefus Chrift avee fon Eglife or quoique le mariage foit très faint, l'état de la continence parfaite eft plus excellent. Les perfonnes mariées font partagées entre Dieu & le monde par le foin de leurs familles. Les vierges & les veuves font libres pour se donner toutes à Dieu; mais la continence parfaite eft une grace finguliere qui n'eft pas donnée à tous.

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Demande. Qui a inftitué le mariage? Réponse. Dieu même au commencement du monde. D. Qui l'a établi dans fa pureté? Jefus Chrift, qui en a fait un Sacrement. D. Que repréfente-t-il? R. L'union de Jefus Christ avec fon Eglife. D. Qu'elle eft la grace de ce Sacrement? R. Que le mari & la femme s'aiment. comme s'ils n'étoient qu'un. D. Que fuit-il delà? R. Qu'ils s'aident l'un l'autre

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