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dans tous leurs befoins. D. Que doi vent-ils faire pour leurs enfans? R, en avoir grand foin, & les élever en la crainte de Dieu ? D. Y a-t-il un état plus parfait que le Mariage? R. Oui, l'état de continence parfaite. D. En quoi eft-il meilleur ? R. Parce qu'il laiffe plus de liberté de fervir Dieu, D. Tout le monde eft-il capable de cette perfection? R. Non, c'eft un don fingulier de Dieu.

Fin du petit Catéchisme.

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CATÉCHISME HISTORIQUE,

PREMIERE PARTIE.

PREMIERE LEÇON.

De la Création.

IEU a créé le Ciel & la Terre; D toutes les chofes que nous voyons, & toutes celles

pas

que nous ne voyons en un mot, tout le monde. II l'a créé de rien, fans matiere, par lui-même, fans aide, & fans inftrument, par fa fimple parole, & par fa pure volonté, fans autre motif que fa gloire. Il ne l'a pas fait tout à la fois comme par néceffité, mais en fix jours, & en tel ordre qu'il tui a plu. Le premier jour il fit la lumiere; le fecond Gr. Cath.

il fit le Ciel; le troisieme jour il fépara le Ciel de la Terre, & fit fortir de la terre les herbes, les arbres, & toutes les plantes; le quatrieme jour il fit le foleil, la lune & les étoiles; le cinquieme jour il fit les poiffons & les oifeaux; le fixieme il fit fortir de la terre les autres bêtes, puis il fit l'homme féparément, pour commander à tout le refte. Le feptieme jour Dieu fe repofa, ayant achevé fon ouvrage; c'est-àdire, qu'il ceffa de produire des créa tures nouvelles. Quand Dieu fit l'homme, il tint confeil en lui-même, & dit Faifons l'homme à notre image & à notre reffemblance. Alors il forma le corps avec de la terre, puis il lui infpira un fouffle de vie; c'eft-à-dire qu'il créa tout exprès une ame fpirituelle & immortelle pour l'unir à ce corps. C'eft cette ame raifeanable qui eft l'image de Dieu, parce qu'elle eft un efprit comme lui, capable comme lui de connoître & de vouloir, & capable de connoître Dieu même & de l'aimer; car Dies eft un efprit infini, fécond en lui-même par fa connoiffance & pat fon amour. Dieu ayant fait l'homme, fit auffi la femme pour être fa compagne; & il la fit d'une des côtes de l'homme, afin que l'homme & la femme s'aimaffent par

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faitement, & fuffent unis comme s'ils n'avoient qu'un corps. Ce fut alors que Dieu inftitua le mariage; car il bénit l'homme & la femme, & leur dit de croître & de multiplier, de remplir la terre, de s'en rendre les maîtres, commander à tous les animaux, les poiffons & les oifeaux, & il leur donna pour nourriture les fruits des arbres & toutes les plantes. Le premier homme fut nommé Adam, & la premiere femme Eve. Dieu les mit dans le paradis terreftre, qui étoit un jardin délicieux, planté de toutes forres de beaux arbres, & arrofé de quatre Aeuves. Ils étoient tous nuds fans en avoir honte, parce qu'ils ne voyoient rien en eux qui ne fût l'ouvrage de Dieu, & par conféquent très-bon. Ils ne manquoient de rien, & ne fouffroient aucune incommodité, n'étoient point fujets aux maladies, & ne devoient point mou

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, pourvu qu'ils ne mangeaffent point du fruit d'un arbre que Dieu leur avoir défendu ; c'étoit la marque d'obéiffance qu'il leur demandoit. Ils converfoient avec Dieu, & vivoient heureux. Dieu avoit auffi créé de purs efprits, qui font les Anges, d'une nature plus excellente que l'homme.

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LEÇON II.

Du Péché.

IL y cut des Anges qui ne demeu

rerent pas dans la vérité & la grace où Dieu les avoit créés, mais qui fe révolterent contre lui. Il ne leur pardonna point, mais il les envoya dans l'enfer où ils font privés éternellement de la vue de Dieu & tourmentés d'un feu éternel. Ce font les démons ou les Anges du diable, qui s'occupent continuellement à tenter les hommes, d'où vient qu'on donne aufli à leur chef le nom de fatan. Un de ces malins efprits, envieux du bonheur dont Adam & Eve jouiffoient dans le Paradis terreftre, prit le corps d'un ferpent, s'approcha d'Eve, & lui dit: Pourquoi Dieu ne vous a-t-il pas permis de manger des fruits de tous les arbres de ce jardin? Il nous les a tous permis, dit la femme, hors le fruit de l'arbre qui est au milieu du jardin, qu'il nous a défendu de toucher fous peine de la vie. Vous n'en mourrez point, dit le ferpent; mais Dieu fait que fi-tôt que vous en aurez mangé, vous ouvrirez

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