, pour d'Aaron, occupés à offrir les Sacrifices, à féparer les lépreux & les immondes, & à purifier le peuple par diverfes cérémonies. L'Evêque, qui eft unique en chaque Eglife, étoit figuré par le fouverain Pontife. Outre l'impofition des mains, le Prêtre. & l'Evêque font encore confacrés par l'onction. On oint les mains du Prêtre avec l'huile des Catéchumenes & les mains & la tête de l'Evêque avec le faint Chême. On donne au Diacre marque de fa principale fonction, le livre, des Evangiles qu'il a droit de lire. Aut Prêtre le calice & l'hoftie, qu'il doit confacrer. A l'Evêque la croffe ou bâton pastoral, pour marquer l'autorité de juger & de corriger; l'anneau, par lequel il époufe l'Eglife, & le Livre de l'Evangile qu'il doit prêcher. Le facrement d'Ordre ne fe réitere point, & il imprime un caractere qui ne fe perd jamais, quoiqu'on puiffe être privé des fonctions par quel que crime. LEÇON LX. Limatinget du monde, lorfque Dieu E Mariage a été inftitué dès le com donna à l'homme pour compagne la fem fant me qu'il avoit tirée de fon côté, qu'ils feroient deux en une chair; & leur donnant la fécondité par fa bénédiction, qui n'a été effacée ni par le péché originel, ni par le déluge. Mais les hommes s'etoient fort éloignés de la fainte inftitution du Mariage. Outre qu'ils avoient profané leurs corps par une infinité de plaifirs infâmes, ils avoient introduit la pluralité des femmes, la liberté de fe quitter, & Dieu même coléroit cet ufage fous l'ancienne loi. Jesus-Christ a réduit le mariage à fa premiere inftitution ; en forte qu'il doit être l'union parfaite d'un feul homme avec une feule femme ; union qui fait que deux ames femblent n'avoir qu'un corps, union que la mort feule peut rompre. Pour la rendre plus fainte, JesusChrist a élevé le Mariage à la dignité de facrement attachant des graces fingu Hieres pour faire que l'amour conjugal foit une véritable charité, & que les mariés accompliffent facilement tous leurs de voirs, tant à l'égard l'un de l'autre que de leurs enfans. Les fignes de cette grace font les paroles qui témoignent le confentement des parties, & les autres cérémonies qui l'accompagnent; & le mariage même eft un ligne & une image de l'union parfaite de Jefus Chrift avec fon Eglife, Le Mariage a trois fins; premiérement la production des enfans, afin qu'ils deviennent enfans de l'Eglife par le baptême, & qu'étant élevés dans la crainte de Dieu, ils arrivent à la vie éternelle. La feconde, le fecours mutuel de l'homme & de la femme dans tous les travaux de la vie. La troisieme, le remede contre la concupifcence, donnant un objet légitime à cette inclination naturelle, que le péché a dépravée. Quiconque fe propofe un autre but, péche contre l'inftitution du Mariage. Il doit être contracté fuivant toutes les loix que l'Eglife & le Prince y ont preferies. La principale eft qu'il foit public, fait en présence du Curé de l'un ou de l'autre, & de quatre témoins. Il doit être précédé de fiançailles, où le Pasteur, par les queftions qu'il fait aux parties connoît s'il n'y a point d'empêchement au mariage qu'ils promettent de contracter. Ils doivent enfuite fe préparer à recevoir ce facrement par la pureté de confcience, la priere & les bonnes œuvres. Le jour de la célébration étant venu, le Curé leur fait donner leur confentemnent folemnel en face de l'Eglife, & la promeffe de fidélité réciproque, & béni un anneau que le mari donne à la femme pour en être le figne. On célebre enfuite la Messe, toute compofée des plus beaux endroits de l'écriture, qui traite du Mariage. Après le Pater, le Prêtre fait une priere fur la fem me, demandant pour elle la fécondité & toutes les vertus des faintes femmes des Patriarches. Cette bénédiction ne fe donne qu'une fois, c'eft pourquoi on l'omet quand une veuve fe remarie. Enfuite le Prêtre va dans la chambre des mariés,& bénit le lit nuptial pour en détourner les attaques du démon, & attirer la fécondité. Toutes ces prieres font mention de la longue vie & de la profpérité temporelle qui convient à l'état du mariage. Quoique le mariage foit honorable, & le lit nuptial fans tache, toutefois l'état des vierges, des veuves, & de tous ceux qui gardent la continence, eft plus heureux. Les perfonnes mariées ne peuvent éviter l'attachement aux chofes de la vie préfente, & beaucoup d'afflictions temporelles ; les autres n'ont autre foin que de plaire à Dieu, & dans le Ciel les Vierges feront éternellement diftinguées des autres faints. Mais les dons de Dieu font différens, & chacun doit fuivre fa vocation. FIN. TABLE DU PETIT CATECHISME. PREMIERE PARTIE. I. LEÇON. Dla Du péché du pre- E la Création, pag. 60 mier homme. 62 III. Du déluge & de la loi de Nature. 64 IV. D'Abraham & des autres Patriar- 67. V. De la Servitude d'Egypte & de la VI. Du voyage dans le défert, & Loi écrite. 69 de la 70 VII. De l'Alliance de Dieu avec les Ifraélites. 74 VIII. De l'Idolatrie 77 IX. De David & du Meffie: 79 X. Du Schifme de Samarie. XI. Des Prophétes. XII. De la Captivité de Babylone. 81 83 86 |