puis près de dix siècles, n'y a jamais été bien approfondie; personne alors n'avoit

intérêt de se livrer à ce travail pénible dont rien ne faisoit sentir le besoin et l'utilité.

Pour y suppléer, la méthode polémique, et les décisions tranchantes employées jusqu'ici dans les écoles, sur ce point délicat, ne sont pas le mode dont il conviendroit de se servir en ce moment: ce mode aigrit les esprits; il forme ou con

firme des préjugés, qui, quelquefois, deviennent irrévocables.

La méthode purement historique, bien loin de causer de semblables inconvé– niens, est, au contraire, le de les pré

meilleur

moyen

venir, ou d'y remédier. C'est cette méthode qu'on a suivie dans la dissertation que l'on se détermine à rendre publique dans les conjonctures présentes, où le gouvernement, de concert avec les ministres du culte,

travaille à réunir les cœurs

et les esprits.

Voici la manière dont la

question du Divorce y est traitée.

On la décompose en plusieurs autres questions, pour la rendre plus facile à comprendre et à décider.

1o. La question du Divorce a-t-elle été, et peutelle être décidée d'une manière satisfaisante par des raisonnemens philosophiques?

2o. Le point de l'indissolubilité absolue du Mariage est-il un article de foi, ou seulement un point de discipline?

3o. Le Divorce, interdi dans l'évangile par des textes très-clairs, n'y est-il pas permis par d'autres textes aussi parfaitement clairs?

4°. L'indissolubilité absolue du Mariage a-t-elle jamais été prescrite par aucun concile général? Le concile

n'a t il pas approuvé la pratique du Divorce dans les églises grecques catholiques, comme l'église universelle l'approuve encore actuellement?

5o. Tous les pères de l'église et tous les docteurs théologiens enseignent-ils la doctrine de l'indissolubilité absolue du Mariage? N'y a-t il pas d'autres pères et d'autres docteurs théologiens trèsorthodoxes qui, se fondant