Drames et fantaisies

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Michel Lévy frères, 1865 - 390 pages
 

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Popular passages

Page 176 - Notre Père qui êtes aux cieux, que votre nom soit sanctifié, que votre règne arrive, que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel, DONNEZ-NOUS AUJOURD'HUI NOTRE PAIN QUOTIDIEN, pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés, et ne nous laissez pas succomber à la tentation, mais délivrez-nous du mal.
Page 176 - Donnez-nous aujourd'hui notre pain de chaque jour ; pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés ; et ne nous laissez pas succomber à la tentation ; mais délivrez-nous du mal. Ainsi soit-il.
Page 228 - Le moulin à eau fait danser dans un rayon de soleil sa poussière de diamants; son lointain murmure vient jusqu'à moi. Sur une vieille tour grise est une guérite; un jeune gars en habit rouge va et vient sur le rempart. Il joue avec son fusil, qui étincelle au soleil; il présente l'arme, il couche en joue... Je voudrais que d'un coup de feu il m'étendit roide mort.
Page 249 - Dieu est trépassé là-haut; là-bas aussi, le diable est mort. Et tout a un air triste et morose; tout est embrouillé, tout est flasque et froid. Sans le brin d'amour qui nous reste, il n'y aurait rien où le cœur pourrait se reposer. XXXVIII. Comme la lune sort brillante de son noir crêpe de nuages ! Ainsi du fond ténébreux de mes souvenirs s'élève à mes yeux une image lumineuse. Nous étions assis sur le pont du navire, nous descendions fièrement le Rhin, et les rives du fleuve parées...
Page 227 - ... l'obscurité, ils sont inquiets, ils ont peur, et, pour chasser leur angoisse, : ils se mettent à chanter à haute voix. Moi aussi, fol enfant, je chante aujourd'hui dans les ténèbres; si mon chant ne résonne pas d'une façon harmonieuse, il m'a délivré cependant des angoisses de mon cœur.
Page 33 - Il y a ordinairement chez la jeunesse un spiritualisme généreux alors même qu'elle cède à ses passions, et volontiers elle méprise la vie tout en s'enivrant de ses jouissances; moins généreuse, mais désabusée, la vieillesse, à son tour, élève ses regards au-delà de ce monde des sens dont elle sait l'amertume et le néant. Rien de semblable chez Henri Heine. Les cheveux blanchis, le corps dévasté par la souffrance, il chantera encore sur son lit de torture les joies de l'existence...
Page 60 - ... saignant, oh! j'ai bien compris ton chant et ta plainte; mais cesse de faire retentir ces accens sauvages... Surtout ne prends pas plaisir à jouer avec les serpens. Celui qui joue avec les serpens jusqu'au bord de la tombe, dans le sein même de la tombe les serpens le suivent encore, ils l'enlacent, ils l'enserrent, et quand son cœur veut s'envoler au ciel, ils le retiennent dans la fange. » Le vieux maître avait raison; mais, nous qui jugeons ces choses à distance, nous savons qu'il était...
Page 298 - Arrivez-vous à trouver les matières premières ? Avez-vous obtenu des ouvriers militaires ? En êtes-vous content ? Ils filent doux, hein, maintenant ! Plus d'inspection du travail, plus de questions de salaires...
Page 279 - J'écoute une sonnerie de clochettes lointaines, et je rêve ... je ne sais à quoi. VI. Doucement, au fond de mon cœur, j'entends les tintemens d'une mélodie gracieuse. Résonne, petite chanson printanière, résonne et envole-toi dans l'espace. Envole-toi dans l'espace, va jusqu'à la demeure où les plus belles fleurs s'épanouissent.
Page 17 - Pedrillo, serviteur d'Aly, qui a changé de religion comme s'il eût changé de livrée. Son maître, en se convertissant, a converti toute sa valetaille. Pedrillo en est encore tout ahuri. Le pauvre diable s'embrouille au milieu des noms espagnols substitués aux noms arabes, et si quelque juron mahométan éclate sur ses lèvres, il se hâte d'en retrancher la moitié pour la remplacer par un juron chrétien. Inutile de dire que, sa religion lui ayant été imposée, il n'en sait pas le premier...

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