sur la claie en 1660. Richard Cromwel, son fils, se retire, vit et meurt ignoré. Charles II est replacé sur le trône légitime, en 1660, et Jacques II son frère, en est renversé en 1688, par Guillaume Sthatouder de Hollande, son propre gendre, comme attaché à la religion Catholique. Cette révolution fait passer le sceptre anglais des mains des Stuards, dans celles des princes de la maison d'Hanovre, dont le quatrième depuis 1714, Georges IV, vient de monter sur le trône. Vers 1740. Thamas Kouli-kan, né en 1690, dans le Korasan, du chef de l'une des branches de la tribu des Afschars en Perse, voulant se soustraire après la mort de son père à la tutelle d'un oncle qui lui déplaisait, se réfugie chez le Beglierbey du pélerinage de Muschade, qui lui confie le commandement de ses troupes. Ses emportements et ses propos pleins d'ambition le firent condamner à la bastonnade sous la plante des pieds en 1729. Il s'enfuit, alla tuer son oncle, s'associa à des voleurs armés, ravagea le pays, fut appelé au service de Schah-Thamas, empereur de Perse attaqué par les Turcs et les Moscovites. It devint général, gagna la grande bataille d'Érivan sur les Turcs en 1735, détrôna son bienfaiteur Schah-Thamas, se rendit maître de la Perse, détrôna aussi en grande partie Mohammed, empereur du Mogol, fit périr dans Dehli, sa capitale, 120 mille hommes, et en enleva deux ou trois milliards en or, en diamants, et autres pierres précieuses, et termina une vie si remplie d'avantures., de triomphes et de crimes, en périssant assassiné l'an 1647, avec ses trois fils et seize princes de son sang. Ali-Kouli-Kan qui le fit périr, remonta sur le trône de Perse, d'où Thamas Kouli-Kan avait renversé Schah-Thamas son oncle. Ainsi se terminèrent tant d'horribles scènes d'ambition, de cruauté et d'envahissement. An 1776.. La préface de la Révolution française et les préliminaires les plus rapprochés de cette grande catastrophe, se trouvent dans l'insurrection, et la guerre des États-Unis de l'Amérique contre l'Angleterre, leur mère-patrie; insurrection que la Monarchie française défendit, entraînée par le philosophisme révolutionnaire caché sous le manteau d'une politique aussi dangereuse pour la France, pour l'Europe entière, qu'imprévoyante de la part de ceux qui s'y laissèrent prendre. Cette guerre fut pour les élèves du philosophisme, une école pratique d'où ils rapportèrent des principes aussi destructeurs qu'impies et anti-chrétiens. MÉMORIAL SUR LES CAUSES ET LES RÉSULTATS DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE AU 18. SIÈCLE. CHAPITRE Ι. Caractères distinctifs de la Révolution française au 18.° siècle. Nous avons rappelé dans la notice précédente une partie des plus célèbres commotions politiques qui, dans les siècles anciens et nouveaux, ont ébranlé, changé, ou renversé les puissances de la terre. Enfantées par l'orgueil, la cupidité, et l'ambition, elles ont toutes été accompagnées d'excès criminels, de désastres, d'effusion de sang, et souvent des plus affreuses calamités. Mais aucune, au milieu des fureurs, des déprédations et des cruautés qui ont été imitées ou surpassées par l'impiété philosophique, mère de la Révolution française, aucune n'a offert les quatre caractères distinctifs de cette révolution. Il nous semble, d'après nos faibles connaissances, que ces caractères monstrueux, et dont Dieu seul peut arrêter les suites effrayantes, ne se sont jamais rencontrés de cette manière avant le dix-huitième siècle. Voici les quatre caractères distinctifs de la Révolution française, caractères sur lesquels nous appelons la réflexion de toutes les personnes sensées et honnêtes. Le premier. La Révolution française a été une conjuration philosophique et générale, non contre la seule religion catholique qui a été, qui est, et qui doit être persécutée par tous les genres d'impiétés et d'erreurs jusqu'à la fin du monde, mais contre toute religion, sans aucune exception: conjuration inouïe jusqu'au dix-huitième siècle. Le second. La Révolution française à proclamé publiquement l'athéisme, et fait de longs et sanguinaires efforts pour répandre cet horrible délire, non dans quelques têtes désorganisées, mais dans le cœur de vingt-cinq millions de Français catholiques, mais en Europe, mais dans le monde entier si cela eût été possible. Au culte du Dieu trois fois saint elle a substitué, sur ses propres autels, le culte idéologique et sacrilège de la raison, réprésentée par des prostituées, ce que le monde n'avait jamais vu. Le troisième. La Révolution française a voulu renverser, non le seul trône de France en égorgeant son roi et une partie des princes et princesses de la famille royale, ainsi que leurs fidèles serviteurs, mais tous les trônes, sans en excepter un seul; en prêchant et l'assassinat de tous les rois et l'établissement universel des républiques: projet exécrable et inouï jusqu'au dix-huitième siècle. Le quatrième. La Révolution française a fait rejeter le nom même de la religion d'une loi proposée par le roi très chrétien, et de la légis lation de vingt-cinq millions de français, enfants de l'Église catholique depuis quatorze à quinze cents sans. Elle l'a fait, en 1819 après une expérience de trente années, et cinq ans après que le Dieu de miséricorde, auteur de cette divine religion, eût rétabli miraculeusement le roi légitime, le fils aîné de l'Église, Louis XVIII sur le trône de St. Louis. Elle l'a fait dans une délibération publique, et par le libre suffrage.. de deux cent vingt-six Français, nés, baptisés et élevés dans la religion chrétienne, dont cent dix-neuf dans l'une des Chambres Législatives, sur deux cent dix; et cent dix-sept dans l'autre, sur cent quatre-vingt-sept, ont voté contre l'insertion du mot religion dans les lois du peuple français, attaché à la religion catholique depuis quatorze où quinze siècle. Ce fait est d'autant plus inconcevable, qu'aucun de ces français n'a sûrement l'horrible désir de se faire passer pour apostat, ou pour athée. Aucun d'eux n'a sans doute formé l'affreuse résolution de vivre et mourir dans l'apostasie et l'athéisme. Cette monstruosité ne se rencontre, grâce à Dieu, que dans un très-petit nombre de forcenés qui s'efforcent de contrefaire les athées, de braver le ciel et l'enfer jusque sur le bord des gouffres du feu où ils vont être précipités, pour y souffrir des supplices éternels. Depuis ce fait, un avocat a osé dire en plein tribunal, que la loi était athée. L'autorité s'est tu, et le vrai chrétien a prié en gémissant pour la conversion de ce malheureux que le paganisme eût puni. Tels sont les quatre earactères distinctifs de la Révolution, enfantée par la longue et perpé |