<< De cruels ennemis de la raison ont porté » l'impudence et la mauvaise foi jusqu'à nous >> imputer d'avoir assuré que l'âme est ma»tière. Vous savez bien persécuteurs de l'in>> nocence que nous avons dit tout le con>> traire. » (Pièces détach., tom. 3. pag. 381. Q. Encycl. art. âme.) « On a crié partout: l'âme, l'âme ;... on >en a fait un petit être qui n'est point ma»tière,.. C'est ce qu'on a imaginé de plus sot >> et de plus fou.» (Id. 2 principe d'act. n. 10 et 11.) « Nous avons affaire à force fripons ;... je >> leur crierai qu'ils seront damnés s'ils me >> volent. » (2. Encycl. art. enfer.) << Dans tous les systèmes,... s'il y a vice >>et vertu,...Dieu en sera l'auteur..» (Blasphême plusieurs fois répété.) (Princip. d'act. et les oreilles du comte de Chestesfield.) « Il faut un Dieu vengeur aux róis, à > l'homme d'Etat,... au peuple et à l'homme de cabinet. » (Atheis.) « Il est à croire que le Maître de l'Uni> vers... ne s'inquiète pas de la manière dont >> chaque individu passe sa courte vie. » (Autre blasphéme.) (Lettr. tom. 12. in-4.°) En voilà assez sur cet impie, passons à d'au tres. ART. 2. Jean-Jacques Rousseau. Né à Genève, en 1712, et mort en 1778, second chef des incrédules du dix-huitième siècle; il dit : << Le grand livre de la nature parle un >> langage intelligible à tous les esprits :... nul >> n'est excusable de n'y pas lire : J'aperçois » Dieu en moi, je le sens en moi, je le vois >> autour de moi. » (Emil. t. 3. pag. 163.) << Ce n'est pas une petite affaire que de >> savoir enfin que Dieu existe.... Il a fallu es>> sayer tous les bizarres systèmes de fatalité, >> d'atomes, etc. jusqu'à ce qu'enfin le » Docteur (anglais), Clarke, (né en 1675 et >> mort en 1729), annonçât ce Dieu. » (Emil.. tom. 3. pag. 58.) . ... « Je sais très-certainement que Dieu existe » par lui-même. » (Emil. tom. 2. pag. 45.) « Le théiste ne fonde son sentiment que >> sur des probabilités. » (Lettr. à Volt tom. 2. édit. in-4.°). « Il est certain que le tout est un, et an> nonce une intelligence unique, une volonté » unique et suprême. » (Emil. t. 3. p. 115. » et Lettr. à l'arch. de Paris.) <Y a-t-il un principe unique des choses? y >> en a-t-il deux ou plusieurs ? Je n'en sais >> rien. » (Id.) «Chacun doit savoir qu'il existe un Arbi» tre suprême du sort des humains. Quicon>> que combat ces dogmes.... est l'ennemi du >> genre humain. Si quelqu'un après les avoir > reconnus, se conduit comme ne les croyant » pas, qu'il soit puni de mort. » (Contrat Social.) >> Si j'étais magistrat, et que la lói portât > peine de mort contre les athées, je com (> mencerais par faire brûler comme tel, qui>> conque les viendrait dénoncer à un autre. >>> (Lettr. à Volt., et Nouv. Héloïse.) «L'homme est libre dans ses actions. C'est >> un de mes axiomes de foi. C'est dans la >> conscience de cette liberté que se montre > la spiritualité de son âme. » (Emil. tom. 3. -Disc. sur l'inég. des cond.) «J'ai compris que je devais regarder tous ▸ les détails de ma destinée , comme autant » d'actes d'une pure fatalité. » (Rêveries 8. Promenade.) «Le monde est-il éternel ou créé? Je n'en >> sais rien. » (Emil. et Lettr. à l'arch. de Paris.) «J'ai toujours eu l'opinion de la coexis>> tence éternelle de deux principes, l'un ac> tif qui est Dieu, et l'autre passif, qui est >> la matière. » (Tom. 12. in-8.° - Lettr. à M. B. 15 janv. 1769.) «L'homme est un être naturellement bon, >> aimant la justice.» (Lettr. à M. de Beaumont, arch. de Paris.) «L'homme qui ne connaît pas la douleur,.... >> ne serait pas sociable, il serait un monstre >> pour ses semblables.... Les rois sont sans » pitié pour leurs sujets;... Les riches sont > durs pour les pauvres. » (Emil. Livr. 2. et 4.) « Les enfants ne restent liés au père, qu'aussi > long-temps qu'ils ont besoin de lui pour se >> conserver. Sitôt que ce besoin cesse, le lien > naturel se dissout. » (Maxime exécrable dans tous les siècles et dans tous les pays, tirée du Contrat Social. ch. 2. Que tous ceux qui ont un cœur et du bon sens y réfléchissent et frémissent ! Le paganisme en eût mis l'auteur hors d'état de nuire encore à ses semblables, tant elle lui eût inspiré d'horreur.) Авт. 3. D'Alembert, né à Paris en 1717, et mort en 1783. Ce sophiste, habile mathématicien, médiocre littérateur, le plus rusé et le plus hypocrite des lieutenans de Voltaire et des propagateurs du philosophisme dit : « La création est une vérité que la seule >> raison nous enseigne. » (De l'abus de la Crit. n°. 9) << La création n'a été connue que par la » révélation. » (Encyclo. art. création, attribué du moins en grande partie a d'Alem.) << Il n'y a que ceux qui n'ont pas assez de >> pénétration qui disent du mal de la méta>> physique » (Ency. art. métaph.) <<Dans la métaphysique, à l'exception de >> quelques vérités primordiales, tout est » obscur et sujet à dispute. » (Ency. art. démonstr.) << Les sophismes par lesquels l'existence de >> Dieu peut être attaquée, ne feront point >> ombrage au métaphysicien, surtout, s'il est >> aidé des tumières de la religion. » (Elem. de philo. p. 8.) « L'existence de Dieu ne peut pas être » l'objet de la révélation. » (Elem. de philo. p. 64.) << Il a fallu que Dieu se manifestât direc> tement aux hommes, pour leur faire con>> naître son existence,» (Elem de phi.) «L'intelligence suprême a déchiré le voile » (par la révélation) et s'est montrée, sans » ajouter rien aux lumières de notre raison.» (Elem. de philo.) << La Théologie révélée tire de l'histoire » sacrée une connaissance beaucoup plus >> étendue de Dieu. » ( Dis. prélim. de l'Encyclo.) « Čroire Dieu ce qu'il n'est pas, est pour > le sage à peu près la même chose que de > ne pas croire qu'il existe. » (c'est-à-dire, qu'être, athée.) (Elem. de philo.) « Liberté parfaite, liberté d'agir et de >> penser, seule, tu es capable de produire >> de grandes choses! » (Encyclo. art. autorité - et dis. prélim.) « Les animaux dont les hommes sont en» vironnés, leur paraissent, à quelques légères » différences près, des êtres semblables à » eux.» (Encyclo. art. sorme substan.-) « Nous sentons... que nous sommes libres; >»l'expérience et une observation facile de >> notre esprit suffisent pour nous en con>> vaincre.» (Ency. art. cas fortuit.) << Imaginez... une grande chaîne, souvent > imperceptible, mais toujours réelle, qui |