formées par le mécanisme de la digestion de ces animaux aquatiques, (des huitres par exemple) qui seuls savent changer le liquide en solide (comme on le voit par leurs écailles) et transformer l'eau de la mer en pierres. » (Id.) << Une comète cent fois plus petite que la terre s'est jetée sur le soleil dans son cours, et en a détaché la six centième partie; ce qui a suffi pour former la terre, Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne avec leurs satellites. Petits soleils d'abord, ils sont devenus planètes en se refroidissant. » (Id.) De l'explosion d'un autre soleil, se sont formées cinq cents comètes. (Id.) Depuis que la comète a chassé les planètes du soleil, il s'est écoulé. . 75,000 ans. d'être soleil. 72,000 ans. juillet et d'août à Marseille. .. 30,000 ans. Avant que la Terre périsse de froid, même dans la Zone Tor-. 93,000 ans. Emporté par la vivacité de sa riche et brillante imagination, il dit : « Le perroquet sent,... >> à des désirs, des passions: il a la conscience >> de son existence actuelle;.... (cependant) il >> n'a pas même la puissance qui produit les >> idées. » (Hist. Nat. tom. 5. Disc, sur la nature des animaux.) Il ajoute ailleurs : « attribuer >> à la matière quelques-unes de ces facultés, ce >>> serait lui donner la faculté de penser, ce qui > répugne autant à la raison qu'à la religion. >>> Cet homme célèbre est mort en 1788, dans le sein de l'Eglise catholique, et après avoir reçu ses divins secours. Supprimer sa théorie, ses époques et quelques descriptions qui peuvent nuire aux mœurs, il nous semble que ce serait tout à-la-fois rendre service à l'auteur et au lecteur. ART. 10. Né à Saint-Geniés en 1713, et mort en 1796. Maîtrisé par un caractère inquiet, violent, et ami de l'indépendance, Raynal quittaen 1748la société des Jésuites où il s'était distingué par ses talents, dès le commencement de ses études. Il vint à Paris, se lia avec tous les sophistes, et publia de mauvais livres. Le plus fameux est 'Histoire philosophique et politique du commerce des Européens dans les deux Indes, composée, dit-on, en société avec plusieurs impies, à la tête desquels était Diderot. Lors de sa condamnation par le parlement, en 1772, M. Séguier, avocat général, dit de cet ouvrage rempli de déclamations virulentes contre la religion et les Gouvernements, de confusion dans les matières, et d'inexactitudes dans les faits :... « L'auteur n'a fait qu'un Code bar> bare, qui n'a d'autre but que de renverser les > fondements de l'ordre civil. » Effrayé par les premiers excès des révolutionnaires, disciple de son fanatisme antisocial, et de celui des autres réformateurs du dix-huitième siècle, il paraît avoir senti toute la profondeur du mal, et s'être repenti d'y avoir contribué, car il eut le courage d'écrire à l'assemblée dite constituante, le 31 mai 1791..... « Serait-il donc vrai qu'il >> fallût me rappeler avec effroi que je suis un » de ceux... qui ont peut-être donné des armes >> à la licence?.... Près de descendre dans le tom>> beau, que vois-je autour de moi? des trou>> bles religieux; des dissensions civiles; la cons>> ternation des uns, l'audace des autres; un >> Gouvernement esclave de la tyrannie popu>> laire; le sanctuaire des lois environné d'hom> mes effrenés;.... des soldats sans discipline; >> des chefs sans autorité; des ministres sans >> moyens, la puissance publique n'existant plus >> que dans les clubs! Vous vous applaudissez >> de toucher au terme de votre carrière; èt vous >> n'êtes environnés que de ruines, et ces ruines >> sont souillées de sang et de larmes. Des bruits >> sourds et vagues, une terre qui fume et qui >> tremble de toutes parts, annoncent encore » des explosions nouvelles. » (Supplément au Dict. de Feller, et mémoires pour servir à l'hist. Eccl. du dix-huitième siècle. ) Pour toute réponse aux observations de Raynal, et à ses craintes trop justifiées par les évènements depuis 1791, ses disciples dans l'assemblée constituante se contentèrent de le traiter de vieux radoteur. Ils préférèrent à ses sages remontrances, la pratique de ses anciennes erreurs, dont voici une idée : « Philosophes de toutes les nations, c'est » à vous seuls de faire des lois. » (Hist. phil. et polit.) « La philosophie balbutiant le nom de » Dieu dans une enfance continuelle, s'oc>> cupait d'une chose qu'elle devait toujours » ignorer. » (Id. t. 1. in-4.o p. 680.) « Dieu de la nature, c'est toi qui as tiré >> l'être du néant. » « C'est la douleur et le plaisir qui sont la >>>> source de tous les cultes. >>> << Unité de Dieu! sublime et puissante idée >> que toutes les religions doivent à la philo>> sophie. » (Id. t. 1. p. 62 et 304, t. 2. p. 33, t. 4. p. 5g.) « Qu'est-ce que les discours de ces tristes >> humains, dont la voix insulte Dieu sans > être entendue?» (Tom. 3. p. 124.) « O homme! un père commun, une âme » immortelle, une vie future: voilà la véri>> table gloire. » (Id. t. 5. p. 197.) << Depuis que l'on imagina la doctrine de. » l'immortalité, l'homme fut tourmenté par >> la crainte des puissances invisibles, et ré>> duit à une condition plus fâcheuse que >> celle dont il avait été tiré. » (Id. tom. 5. pag. 462, etc.) << N'es-tu pas essentiellement fécond, toi >> qui as tiré l'être du néant et du chaos? >>> (Id. t. 4. p. 59.) « Le principe que de rien il ne se fait rien, >> semble nous annoncer la coexistence (éter>> nelle) du grand architecte, avec son mer>> veilleux ouvrage. » (Tom. 2. р. 205.) « Les quadrupèdes relégués dans des climats inhabités se sont trouvés partout isolés, .. >> incapables, de se réunir en communauté, et >> d'étendre leurs connaissances. L'homme qui >> les a réduits à cet état précaire, s'applaudit de >> la dégradation où il les a plongés, pour se >> croire d'une nature supérieure. « Vous, monarques, rois, despotes, qu'un >> glaive parallèle se promène sur vos têtes, et > moissonne toutes celles qui s'élèvent au-dessus >> du plan horisontal. » (Tom. 3. p. 317.) «O Eglise romaine! c'est toi qui devais faire >> de l'Europe un répaire de tigres et de ser>> pents!» (Id. t. 3. p. 317, etc.) << Peuples lâches, imbécille troupeau, vous >> vous contentez de gémir, quand il faudrait >>>rugir!» (Id.) « Il n'est en morale qu'un devoir, celui de >> se rendre heureux. » (Id. liv. 19. art. 14.) « L'autorité du père sur les enfants, s'éva>> nouit au moment ou les enfants peuvent se >> pourvoir eux-mêmes. » (Quel supplice n'eût pas infligé Rome païenne à l'auteur de cette abominable maxime si souvent répétée par des sophistes ennemis du bonheur paternel et filial, ainsi que de la société toute entière!) ART. 11. Le marquis de Condorcet, Né en 1743, et mort en 1794. Les écrits, la conduite et la fin de ce fameux sophiste révolutionnaire suffiraient pour apprécier la secte philosophique du. dix-huitième siècle, secte dans laquelle il fut successive |