38. Le mensonge. «Le mensonge deviendrait une vertu, s'il > pouvait être utile. » (Syst. social. par. 1. c. 2. propre à former une société de brigands.) « Mentir c'est offenser la vertu : c'est bles>> ser l'honneur, qui est, ainsi que la sincé>> rité, préférable à la vie. » (Toussaint, Les mœurs. par. 2. c. 3.) 39. Le serment. « Le superstitieux peut seul mettre de la >> différence entre un mensonge et un par>> jure. » (Toussaint. par. 2. art. 1.) << Il est clair que la sainteté des serments >> est nécessaire; et qu'il faut se fier... moins... >> à ceux qui pensent qu'ils peuvent faire un >> faux serment avec impunité. » (Volt. dict. phil. art. Athéis.) 40. Mœurs. « Peu importe que les hommes soient vi>> cieux, c'en est assez s'ils sont éclairés. » (Helv., de l'Homme. s. 9. c. 6.)-(Témoins tous les savants sophistes qui de nos jours se sont perdus par leurs vices, en perdant les autres.) « Les lois les plus sages sont impuissantes >> contre la corruption générale: ce sont les >> mœurs des citoyens qui remontent et vivi>> fient l'État. » (Encycl. art. Pertu.) 41. Vertu. « Lorsque la philosophie discute les dis>> tinctions de vice et de vertu, elle les trouve >>> souvent vuides de sens. Un homme est-il >> plus maître d'être vicieux que bossu? >>> (Encycl. art. Vice. addit. de l'édit.)-(Par conséquent, plus de prisons ni de bourreaux.) «Le vice en lui-même est odieux à tous >>> les hommes, et la vertu aimable;... c'est » une vérité de sentiment à laquelle tout >> homme est obligé de souscrire. » (Même Encycl. art. Vertu.) 42. Conscience. « La conscience n'est pas l'effet d'un sen>>timent inné, mais de la réflexion. » (Syst. soc. par. 1. c. 13.) « C'est sur notre propre essence que sont >>> fondées nos idées du vice et de la vertu. >>> (Syst. nat. t. 1. C. 12.) « Les lois de la conscience dépendent de >> de l'habitude. » (Mor. univ. s. 2. c. 1 et 13.) (Morale digne du siècle qui apprend à outrager la divinité, les rois et les parens.) « La conscience est la règle antérieure à > l'opinion. Instinct divin !... Immortelle et >> céleste voix, c'est toi qui fais la moralité > des actions de l'homme. » (J.-J. Rousseau, les Maximes.) 43. Remords. « Les remords sontinutiles... si je soulage >> les machines des méchans de ce fardeau, >> elles en seront moins malheureuses. » (La métrie. p. 157.)-(Quel service pour les Ravaillac et les Louvel?) « Celui qui éprouve des remords,... s'ob>> serve et se corrige: on ne répare le mal, >> que lorsque la conscience tourmente assi>>> duement. » (Mor. univ. s. 1. c. 13. etc.) (Elle dit plus haut, que la conscience dépend de l'habitude.) « Tous les méchans peuvent être heureux, >> s'ils peuvent être méchans sans remords. » (Doctrine exécrable et inouie, même parmi les réprouvés.) (Lamétrie. p. 207.) << Etouffez le remords si vous le pouvez;... >> mais alors il faudra vous étouffer vous>> même. » (Voltaire, dict. phil. art. Catech. chinois.) Le philosophe... ne se laisse pas ronger >> par ces bourreaux de remords, fruits amers >>> de l'éducation.» (Grâce à la bonté divine, les remords de l'auteur l'ont porté à retracter ses erreurs avant de mourir à Berlin, en 1751.) (Lamétrie, Discours sur le bonheur.) <<Ils sont des philosophes sans mœurs, des >> imposteurs, des charlatans méprisables, >> ces hommes qui par une lâche complaisance >> pour les vices et les passions affaiblissent >> leurs remords. Ils sont les corrupteurs du >> genre humaine. » (Mor. univ. s. 2. c. 14. et 5. c. 9.) 44. Punition du crime. « Le crime porte toujours sa peine en ce >> monde... et la vertu y est toujours récom>> pensée. » (Le même, t. 3. s. 5, с. 8.) « Tout fait voir qu'en suivant les voies >> de la justice, on n'obtient aucun bonheur. » (Le même encore, t. 3. s. 3. c. 5.) « Le Tout-Puissant... nous punit et nous > récompense dans ce monde. » (Le milit. phil. c. 20. p. 181.) « Il faudrait... que l'on montrât du moins » du mépris... aux adultères,... aux men>> teurs,... aux traitres... Est-il étonnant qu'il > y ait tant de crimes, etc. » (Le même, c. 20. p. 178.) « Que le méchant ne craigne pas dans une >>> autre vie les châtiments de celle-ci. N'est> il pas déjà cruellement puni dans ce monde.» (Syst. nat t. 1. c. 17.). 45. Bons et méchants. * Qui ne voit pas la vertu dans les larmes, > le crime triomphant et récompensé. » (Le même, t. 2. c. 3.) « L'on porte la peine... du vice et de la >> vertu dans le monde où l'on est. » (Le bon sens, pref.) << On ne voit dans ce monde que le crime » victorieux et la vertu dans la détresse. » (Le même, p. 118.) 46. Le bonheur. « Les hommes se réunissent sur la nature » du bonheur. » (Encycl. art. Bonheur.) « Tous les hommes se font des notions >> très-différentes du bonheur. » (Syst. soc. t. 1. c. 15.) « L'exemption de la douleur est le souve> rain bien de la vie présente. » (d'Alemb., pref. de l'Encycl.) << L'exemption de la douleur... est un triste >> bonheur. » (Encycl. art. Bonheur.) « Le bonheur est tout ce qui flatte le >> corps. » (Lamétrie, Vie heur.) « Les plaisirs physiques ne sont point ca>> pables de nous fournir le contentement et >>> la sécurité de l'âme : ils finissent par l'ennui. » (Mor. univ. c. 4.) ... « Il faut penser au corps avant de songer >> à l'âme. » (Lamétrie, Vie heur.) « Que l'amour de l'âme ait le pas. Le bon>> heur en dépend. » (Toussaint, Mœurs. par. 2. c. 1.) << Otez la liberté à l'homme, il sera heu>>>reux. » (Phil. nat. t. 1. p. 89.) « La liberté est un bien nécessaire au bon >> heur. » (Traité, élem. de mor. c. 6.) 47. La société. « La société seule déprave l'homme et le >> rend misérable. » (J.-J. Rousseau.) « La nature fit dépendre le bonheur de >> l'homme de la société. » (Code des nations. art. Populat.) 48. Le suicide. << Celui qui se tue ne fait pas injure à la >>> nature, ou si l'on veut, à son auteur. » (Syst. nat. t. 1. c. 14.) (Impiété aussi naturelle à l'auteur que toutes les absurdités de son système.) « Le suicide... est absolument contre la >> loi de la nature. » (Encycl. art. Suicide.) Celui qui ne peut supporter ses maux, >> qu'il sorte de ce monde. » (Syst. nat. t. 1. |