c. 14.) (A plus forte raison doit-il être permis au soldat de déserter, quand son service lui est à charge.) «Recevoir la mort avec intrépidité, c'est >> courage: se la donner, c'est lâcheté. » (Le paganisme a dit la même vérité... Rebus in angustis facile est contemnere vitam. (Mart.) (Toussaint, Mœurs. par. 3. c. 4. art. 2.) « Quand Rome ne fut plus, il fut permis à >> des Romains de cesser d'être. » (J.-J. Nou, Hel. 3. par. l. 22.) « Il est donc permis selon toi de cesser >> de vivre. La preuve en est singulière : c'est >> que tu as envie de mourir. Voilà certes un > argument commode pour des scelerats. >>> (Le même. Emilc. l. 22.) )) « Ces Romains avaient rempli leurs fonc>>>tions sur la terre. » (Le même N. Hel. 3. par. 1. 22.) << Philosophe d'un jour, ignores-tu que >> tu ne saurais faire un pas sur la terre sans >> y trouver un devoir à remplir,... quelque >> bien à faire... Si cette considération ne te >> retient pas, meurs: tu n'es qu'un méchant.» (Le même, Emil. l. 22.) « Le suicide est une folie. » (Mor. univ. с. 9.) <<< Caton et Brutus moururent vertueux. » (J.-J. Rousseau.) (Brutus, sans doute, en disant que la vertu n'était qu'un nom; et Caton qui ne voulutpoint, par orgueuil, devoir sa conservation à César, de la clémence duquel Cicéron et tous les autres partisans de Pompée eurent tant à se louer.) 49. Gouvernements. - Révolte. - Législateur. Injures. Constitution. J.-J. Rousseau, dit: (Inégal. des Condit. 2me part.)... « Les Gouvernements humains >> avaient besoin d'une autorité plus solide que >> la seule raison; et combien il était néces>> saire au repos public que la volonté divine >> intervînt pour donner à l'autorité souveraine >> un caractère sacré et inviolable, qui ôtât >> aux sujets le funeste droit d'en disposer.... > Quand la religion n'aurait fait que ce bien >> aux hommes, c'en serait assez pour qu'ils >> dussent tous la chérir et l'adorer. >>> (Voilà qui est beau et vrai, mais lisons les maximes séditieuses, anarchiques et insensées qui suivent, et invoquons le Roi des rois pour le salut des Gouvernements et des peuples.) << L'homme sous un gouvernement quel >> conque, n'est que l'homme flétri et avili. » (J.-J. Inégal. des condit.) << Le vrai legislateur est encore à naître. » (Depuis près de six mille ans que le monde est régi par des lois divines et humaines, capables sans doute de le conserver, puisqu'il n'est pas encore détruit. Cette assertion est digne de son siècle et de son auteur.) (Raynal, Hist. phil.) Les suivantes ne lui cèdent pas beaucoup. - « Nulle société qui » créée hier ou il y a mille ans, ne puisse être > abrogée dans dix ans ou demain. » (Id. t. 4 393.) « L'indépendance qui ne saurait souffrir >> de maître,... est l'instinct même de la na>> ture éclairé par la raison. » (Le même, hist. phil. t. 4. p. 15.) (C'est sûrement la raison qu'on adorait en 1793 dans la personne des prostituées.) << Vos rois sont des bêtes féroces qui dé>> vorent les nations. » (Id. t. 4. l. 19.) « Peuples lâches et stupides,... vous êtes >> par millions,... et... vous souffrez qu'une >> douzaine d'enfants armés de petits batons, » (les rois et les sceptres) vous mènent à leur >> gré. » (Le même. t. 3. p. 317.) « Il n'existe point encore de Constitution » bien ordonnée.... Le hasard, la déraison, >> la violence ont présidé jusqu'ici à l'établis» sement des Gouvernements.» (Syst. social. t. 2. c. 2.) (Le philosophisme sage et doux qui a créé 7 à 8 constitutions et gouvernements depuis 1789, les a sans doute beaucoup mieux ordonnés.) 50. Les rois. << Voulez-vous être heureux, vivez tou> jours sans maître. » (Volt., disc. en vers sur le bonheur.) << Un roi n'est autre chose que le premier > commis de sa nation. » (Helvet., de thom. s. 9. note. 9.) (Sottise bien digne d'un matérialiste qui outrage jusques à l'amour paternel.) << Un roi est le premier domestique de ses >> sujets. » (Asiat. Toler.) 1 51. Lcur origine. « La force et la stupidité sont l'origine des trônes.... Des milliers de bourreaux >> couronnés de fleurs et de lauriers... por>> tent en triomphe une idole qu'on appelle »roi, empereur, souverain.... On déclare >> cette idole... le premier bourreau de la >> nation. >> (Le fou furieux qui publie de pareilles horreurs) intitule son livre, Système raisonnable. (c. 2. p. 76.)... il ajoute :... << Tigres déifiés par d'autres tigres sont tous les souverains, y compris St. Louis et Henri IV, dont le petit-fils, Louis XVI, a péri, ainsi que plusieurs millions d'hommes, victime de ces régicides fureurs.)... « Tigres >>> déifiés par d'autres tigres, vous croyez donc >> passer à l'immortalité?... oui... en exé>>>> cration. >>> .... (Ce Les abominables sophistes qui publiaient en France de semblables atrocités avant la révolution, se plaignaient de n'avoir pas la liberté de la presse? Qu'eussent-ils donc publié? Ecoutons-en un autre : 52. Insultes à la France. Helvétius (François,) né à Paris, en 1715, et mort en 1772, disait vers 1760 : « La >> France... est une nation avilie.... La con>> quête est le seul remède à ses malheurs.... » Les Français... insensibles à la gloire, sont » par la forme de leur gouvernement invin» ciblement entraînés vers l'abrutissement. >>> (Pref. de l'homme et de son éducat.) La France conquise par les philosophes eux mêmes ses amis et ses partisans; conquise par les Vandales révolutionnaires, Petion, Robespierre, Marat et autres; conquise par un Corse; conquise par les Russes, et vingt autres nations différentes, a-t-elle trouvé dans toutes ces conquêtes... le seul remède à ses malheurs,...comme voulait le lui faire espérer son impie détracteur ? J.-J. Rousseau nous a dit: «l'homme, sous >> un gouvernement quelconque, n'est que l'hom>> me flétri et avili. » (Aussi les révolutionnaires, ses disciples, paraissent-ils ennemis de tous les Gouvernements. Ecoutons: ce qui suit en est la preuve; les faits de la révolution nous diront lereste.) 53. Point de monarchie. « Le Gouvernement monarchique mettant >> des forces énormes entre les mains d'un seul >> homme, doit par sa nature même, le tenter >> d'abuser de son pouvoir,... pour exercer le >> despotisme et la tyrannie.... La royauté met une trop grande distance entre le souverain et les sujets. (Syst. soc.) - Ainsi point de monarchie. 54. Point de république. « Aux effervescences subites, souvent cruelles vet longues des républiques, on voit communé>ment succéder la langueur, et l'engourdisse>ment mortel que produit le despotisme, dans >le sein duquel les peuples vont se reposer des >transports que leur ont causé leurs folies. >> |