Revue suisse, Volume 19

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1856
 

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Page 341 - Sa conscience ailée et de Dieu seul remplie , Dieu, quand une âme éclôt dans l'homme au bien poussé, Casse en son souvenir le fil de son passé ; De là vient que la nuit en sait plus que l'aurore. Le monstre se connaît lorsque l'homme s'ignore. Le monstre est la souffrance, et l'homme est l'action. L'homme est l'unique point de la création Où, pour demeurer libre en se faisant meilleure, L'âme doive oublier sa vie antérieure.
Page 274 - Paul ne peut en rien être altéré ou ébranlé: que toute personne soit soumise aux puissances supérieures; car il n'ya point de puissance qui ne vienne de dieu, et c'est lui qui ordonne celles qui sont sur la terre; celui donc qui s'oppose aux puissances résiste à l'ordre de dieu.
Page 340 - Donc, une bête va, vient, rugit, hurle, mord ; Un arbre est là, dressant ses branches hérissées, Une dalle s'effondre au milieu des chaussées Que la charrette écrase et que l'hiver détruit, Et, sous ces épaisseurs de matière et de nuit, Arbre, bête, pavé, poids que rien ne soulève, Dans cette profondeur terrible, une âme rêve ! Que fait-elle? elle songe à Dieu ! Fatalité!
Page 282 - ... plupart des hommes qui se sont fait un nom, et plus ou moins mêlé moimême au mouvement politique, philosophique et religieux. « Peut-être aussi ceux que leur goût porte à l'observation du travail incessant de la pensée au sein du monde social, que progressivement il transforme, auraient-ils aimé à suivre dans ses phases le développement d'un esprit sincère qui, cherchant le vrai toujours et ne cherchant que le vrai, va se modifiant [à mesure que la réflexion, le spectacle des faits,...
Page 489 - Parti de l'incrédulité , ainsi qu'il me l'a dit lui-même, l'étude sincère des hommes et de l'histoire lui avait, depuis fort longtemps, appris que l'incrédulité n'explique pas le monde, et que la force vive qui mène le genre humain, c'est la religion. La religion — l'histoire le lui montrait encore — ne pouvait être que le Christianisme. Mais son esprit, s'élevant par degrés de l'erreur à la vérité, crut voir d'abord dans le protestantisme la pure doctrine de l'Évangile.
Page 138 - Mme de Longueville, et nous aurons dit adieu à ces rêves de nos heures de loisir, que caressa notre jeunesse, et qui nous ont accompagné jusqu'au terme de l'âge mûr. Nous l'avouons : nous ne quittons pas sans regret cet aimable et généreux commerce. Soyez bénies, en nous séparant, Muses gracieuses ou sévères, mais toujours nobles et grandes, qui m'avez montré la beauté véritable et dégoûté des attachements vulgaires.
Page 334 - Tu m'appelles ta vie : appelle-moi ton âme ; Je veux un mot de toi qui dure plus d'un jour; La vie est éphémère, un souffle éteint sa flamme, Mais l'âme est immortelle aussi bien que l'amour.
Page 139 - ... quelque chose de votre courage, enseignez-moi à sourire, comme vous, à la solitude, à la vieillesse, à la maladie, à la mort. Disciples de Jésus-Christ, joignez-vous à son précurseur sublime pour me répéter, au nom de...
Page 340 - L'âme, que sa noirceur chasse du firmament Descend dans les degrés divers du châtiment, Selon que plus ou moins d'obscurité la gagne. L'homme en est la prison, la bête en est le bagne, L'arbre en est le cachot, la pierre en est l'enfer...
Page 278 - Sous de trompeuses apparences, ma vie n'est pas faite pour inspirer l'envie ; je dirai plus, elle est finie ; je ne vis pas, je survis. De tous ces hommes multiples qui vécurent en moi à un certain degré, homme de sentiment, homme de poésie, homme de tribune, homme d'action, rien n'existe plus de moi que l'homme littéraire. L'homme littéraire lui-même n'est pas heureux. Les années ne me pèsent pas encore, mais elles me comptent ; je porte plus péniblement le poids de mon cœur que celui...

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