Glossarium mediae et infimae latinitatis, Volume 10

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Common terms and phrases

Popular passages

Page 31 - ... pas avancer qu'il vienne de l'anglois chicquen , qui signifie un poullet ; en sorte que chicaner seroit imiter les poullets, qui ont coutume de courir les uns après les autres pour s'arracher le morceau hors du bec : ce que font ceux qui jouent à la chicane à la façon des Grecs, jettans une balle au milieu d'un champ, et chacun tâchant de l'enlever à son compagnon. Quoy qu'il en soit, on ne doit pas, ce me semble...
Page 74 - ... armes ou armoiries à quelques-uns de leurs plus affidez , qu'ils ont admis par ce moyen dans leur famille : ce qui ne s'est fait pareillement que par honneur , sans que pour cela les adoptez pussent prétendre aux successions, et aux autres droits et privilèges des maisons. Ainsi nous lisons que Sigismond, roy de Pologne, adopta Emilio...
Page 49 - Sous la première et la seconde race de nos rois les comtes faisoient la fonction dans les provinces et dans les villes capitales du royaume, non seulement de gouverneurs, mais encore celle de juges. Leur principal employ estoit d'y décider les différents et les procès ordinaires de leurs justiciables ; et où ils ne pouvoient se transporter sur les lieux ils commettoient à cet effet leurs vicomtes et leurs lieutenans.
Page 102 - D'où il conclut que ceux qui sous prétexte de la guerre attaquent les parens de leur ennemy plus éloignez en degré que le quatrième, se rendent coupables, et se soumettent à une punition rigoureuse. Grégoire de Tours ' rapporte quelques exemples à l'égard des parens qui entroient en guerre, ou du moins qui s'interessoient en la vengeance du crime commis en la personne de leur parent, qui est une coutume qui a passé dans les siècles suivans, où non seulement les nobles mais encore les...
Page 107 - Vermandois et d'Amiens, et à tous nos autres justi« ciers ou à leurs lieutenans, salut. Comme par nos « ordonnances royaux toutes guerres et voyes de « faict soient deffenduës entre nos sujets et en nostre « royaume, pour ce que aucuns puissent ne doivent « faire guerre durans nos guerres, et nous ayons en...
Page 34 - baille le roi d'armes un couteau au duc, et prit le « pennon en ses mains ; et le bon duc , sans oster le « gantelet de la main senestre, fit un tour autour de « sa main de la queue du pennon , et de l'autre main « couppa ledit pennon , et demoura quarré ; et la « banniere faite , le roy d'armes bailla 'la banniere « audit messire Louys , et lui dit : Noble chevalier,
Page 36 - Les armes ou armoiries sont si propres et si essen« tielles aux nobles, qu'il n'ya qu'eux qui puissent jus« tement en porter; d'où vient que, pour exprimer la « vraie noblesse, l'on dit ordinairement qu'il est gen« til-homme de nom et d'armes (3). » Quoy que cette opinion ait quelque fondement en apparence, toutefois, s'il m'est permis de m'en départir sans blesser l'autorité d'un auteur si judicieux, et de ceux qui l'ont embrassée, je tiens qu'il est plus probable que l'on appelle gentils-hommes...
Page 10 - Porte , que maintenant on appelle les requestes du palais , ne sont pas de lui, mais ont esté ajoutez, dans le texte, par forme d'explication : ce qui est probable , non que l'établissement des requêtes du palais soit postérieur au temps du sire de Joinville, comme ils prétendent, mais parce que les requêtes de...
Page 20 - Brompton" confirment cette remarque, racontant que Geoffroy comte de Bretagne, ayant esté fait chevalier par le roy Henry II, son père, passa de l'Angleterre en Normandie, et que dans les confins de cette province et de celles de France il se trouva dans les tournois, où il eut la satisfaction de se voir rangé au nombre des chevaliers qui excelloient dans ces sortes de combats. Mais le roy Richard fut le premier qui en introduisit la pratique dans l'Angleterre"; car cet illustre prince, considérant...
Page 103 - On pourroit aussi traiter en cet endroit du droit d'hosl et de chevauchée , auquel les vassaux et les sujets estoient tenus durant les guerres de leurs seigneurs, et des diverses conditions de ces droits; mais ces matières sont de trop longue haleine , et contiennent trop d'antiquitez pour estre renfermées en cette dissertation. Je reserve seulement de traitter des fiefs rendables et jurables en la suivante, parce que c'est un sujet assez curieux. Ceux qui estoient à la solde des deux parties...