Oeuvres complètes de Voltaire: Commentaires sur Corneille

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Hachette, 1860
 

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Popular passages

Page 591 - Jamais Iphigénie, en Aulide immolée, N'a coûté tant de pleurs à la Grèce assemblée Que dans l'heureux spectacle à nos yeux étalé En a fait sous son nom verser la Champmeslé 2.
Page 36 - II faut venger un père, et perdre une maîtresse : L'un m'anime le cœur, l'autre retient mon bras. Réduit au triste choix ou de trahir ma flamme, Ou de vivre en infâme, Des deux côtés mon mal est infini.
Page 100 - Qu'est-ce-ci, mes enfants? écoutez-vous vos flammes Et perdez-vous encor le temps avec des femmes? Prêts à verser du sang, regardez-vous des pleurs? Fuyez, et laissez-les déplorer leurs malheurs. Leurs plaintes ont pour vous trop d'art et de tendresse : Elles vous feraient part enfin de leur faiblesse, Et ce n'est qu'en fuyant qu'on pare de tels coups.
Page 183 - Toute votre félicité, Sujette à l'instabilité, En moins de rien tombe par terre; Et comme elle a l'éclat du verre, Elle en a la fragilité.
Page 412 - J'ose vous dire ici qu'en l'état où je suis Peut-être assez d'honneurs environnaient ma vie Pour ne pas souhaiter qu'elle me fût ravie, Ni qu'en me l'arrachant, un sévère destin, Si près de ma naissance, en eût marqué la fin.
Page 306 - Il est des nœuds secrets, il est des sympathies Dont par le doux rapport les âmes assorties S'attachent l'une à l'autre et se laissent piquer Par ces je ne sais quoi qu'on ne peut expliquer.
Page 123 - Cet empire absolu sur la terre et sur l'onde, Ce pouvoir souverain que j'ai sur tout le monde, Cette grandeur sans borne et cet illustre rang...
Page 203 - Le droit des rois consiste à ne rien épargner. La timide équité détruit l'art de régner : Quand on craint d'être injuste, on a toujours à craindre ; Et qui veut tout pouvoir doit oser tout enfreindre, Fuir comme un déshonneur la vertu qui le perd , Et voler sans scrupule au crime qui le sert.
Page 32 - Pour grands que soient les rois, ils sont ce que nous sommes : Ils peuvent se tromper comme les autres hommes ; Et ce choix sert de preuve à tous les courtisans Qu'ils savent mal payer les services présents.
Page 75 - J'arrache quelquefois leurs applaudissements ; Là, content du succès que le mérite donne, Par d'illustres avis je n'éblouis personne ; Je satisfais ensemble et peuple et courtisans , Et mes vers en tous lieux sont mes seuls partisans : Par leur seule beauté ma plume est estimée : Je ne dois qu'à moi seul toute ma renommée; Et pense toutefois n'avoir point de rival A qui je fasse tort en le traitant d'égal.

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