Vie du Cardinal De Cheverus, archevèque de Bordeaux

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librairie catholique de Perisse frères, 1841 - 468 pages
 

Common terms and phrases

Popular passages

Page 4 - Lorsque prêchant le panégyrique de saint Louis , il racontait cette éducation si parfaite que la reine Blanche avait donnée au saint roi , ces paroles si chrétiennes qu'elle lui disait souvent : Mon fils. Dieu m'est témoin combien je vous aime; cependant j'aimerais mieux vous voir mort que de vous voir commettre un seul péché mortel , il bénissait le ciel de lui avoir donné une mère semblable ; son cœur de fils s'épanouissait encore de tendresse et de reconnaissance, et...
Page 202 - Je vous salue, Marie, pleine de grâces; le Seigneur est avec vous; vous êtes bénie entre toutes les femmes, et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Page 69 - Cheverus écoute, s'avance, et, à son grand éton« nement, il discerne un chant qui lui est connu, la messe royale de « Dumont, dont retentissent nos grandes églises et nos cathédrales de « France dans nos plus belles solennités. Quelle aimable surprise et « que de douces émotions son cœur éprouva! il trouvait...
Page 320 - ... le pauvre, par une vie humble et laborieuse ; le ciel sera ouvert à celui qui souffre parce qu'il aura été patient ; à celui qui soulage parce qu'il aura été compatissant. La vertu de l'un sera d'être généreux, la vertu de l'autre d'être reconnaissant; et, ajouta-t-il , il faut qu'ils commencent l'un et l'autre dès aujourd'hui à remplir leur destinée : l'enfant pauvre ne peut pas demander, et son cœur ne...
Page 170 - Aussi, comme si le jour de son départ eût été pour lui un jour de mort, il voulut auparavant, selon ses expressions, exécuter son testament. Il donna au diocèse l'église, la maison épiscopale et le couvent des Ursulines, dont il avait la propriété ; il laissa aux évêques ses successeurs sa bibliothèque, composée des meilleurs ouvrages, et qui était l'objet auquel il tenait le plus; enfin il distribua tout le reste de ce qui lui appartenait à ses ecclésiastiques, à ses amis, aux...
Page 122 - Supposons , leur dit-il , qu'un homme » généreux vous voyant près de succomber sous le fer » d'un ennemi , se jette entre vous et l'assassin , et » par sa mort vous sauve la vie : un peintre , frappé » de ce trait d'héroïsme, tire le portrait de cet homme » généreux et vous le présente baigné dans son sang, » couvert de plaies. Que faites-vous alors ? vous vous » jetez dessus avec amour et reconnaissance , vous y » collez vos lèvres , vous l'arrosez de vos larmes , et » votre...
Page 100 - Il est donc des hommes pour qui la « mort de leurs semblables est un spectacle de plai« sir, un objet de curiosité!.... Mais vous surtout, « femmes, que venez - vous faire ici ? Est-ce pour « essuyer les sueurs froides de la mort qui découlent « du visage de ces infortunés? Est-ce pour éprouver « les émotions douloureuses que cette scène doit « inspirer à toute âme sensible ? Non sans doute : • c'est donc pour voir leurs angoisses, et les voir « d'un œil sec, avide et empressé....
Page 101 - Vous vous vantez d'être sensibles, et vous dites « que c'est la première vertu de la femme ; mais si « le supplice d'autrui est pour vous un plaisir et la « mort d'un homme un amusement de curiosité qui « vous attire, je ne dois donc plus croire à votre « vertu, vous oubliez donc votre sexe, vous en faites « le déshonneur et l'opprobre...
Page 114 - Un jour, un pauvre marin, avant de partir pour un voyage de long cours, lui recommanda sa femme, qu'il laissait seule et sans appui. L'évêque en prit soin comme de sa propre sœur, et cette pauvre femme étant tombée malade, il se fit son infirmier, et lui rendit jusqu'aux services les plus humiliants. Au bout de plusieurs mois, le marin, étant revenu, trouva, en rentrant chez lui, l'évêque de Boston, qui montait, chargé de bois, à la chambre de la pauvre malade, pour lui faire du feu et...

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