Revue philosophique de la France et de l'étranger, Volume 48

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Presses universitaires de France, 1899
 

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Popular passages

Page 51 - Je voyais couler mon sang comme j'aurais vu couler un ruisseau, sans songer seulement que ce sang m'appartînt en aucune sorte. Je sentais dans tout mon être un calme ravissant, auquel, chaque fois que je me le rappelle, je ne trouve rien de comparable dans toute l'activité des plaisirs connus.
Page 51 - La nuit s'avançait. J'aperçus le ciel, quelques étoiles, et un peu de verdure. Cette première sensation fut un moment délicieux. Je ne me sentais encore que par là. Je naissais dans cet instant à la vie, et il me semblait que je remplissais de ma légère existence tous les objets que j'apercevais.
Page 176 - Je suis le pain de vie : celui qui vient à moi n'aura point de faim, et celui qui croit en moi n'aura jamais soif.
Page 73 - En somme, le beau, croyons-nous, peut se définir : une perception ou une action qui stimule en nous la vie sous ses trois formes à la fois (sensibilité, intelligence et volonté) et produit le plaisir par la conscience rapide de cette stimulation générale.
Page 458 - premièrement l'égal et l'égalité, ensuite le double, et tout ce qui est comme un nombre est à un autre nombre, une mesure à une autre mesure.... » — « Quels sont encore une fois, demande Protarque, les phénomènes qui caractérisent le TTE;*;?...
Page 115 - II est évident, dit-il, que nos deux auteurs, inconsciemment ou non, se placent au point de vue dualiste, tout comme l'opinion courante qu'ils combattent ; la seule différence est dans l'interversion des effets et des causes : l'émotion est une cause dont les manifestations physiques sont les effets, disent les uns ; les manifestations physiques sont la cause dont l'émotion est l'effet, disent les autres. Selon moi* il y aurait un grand avantage à éliminer de la question toute...
Page 650 - Mais l'homme spontané, peuple ou poète, a d'autres goûts que les grammairiens, et, en fait de langage, il use de tous les moyens pour atteindre à l'indispensable, à l'inconnu, à l'expression non encore proférée, au mot vierge. L'homme éprouve une très grande jouissance à déformer son langage, c'est-à-dire à prendre de son langage une possession toujours plus intime et toujours plus personnelle.
Page 273 - Il est des vérités intellectuelles et morales qu'il ne suffit pas d'avoir acquises et de bien connaître. Cette connaissance claire et distincte, qui suffit pour la spéculation, est insuffisante pour la pratique : il faut que les vérités s'incorporent à nous et nous pénètrent longtemps, comme la teinture s'imbibe peu à peu dans la laine qu'on veut teindre. Il ya...
Page 562 - F. ALCAN. - 12 BIBLIOTHÈQUE GÉNÉRALE DES SCIENCES SOCIALES SECRÉTAIRE DE LA RÉDACTION : DICK MAY, Secrétaire général du Collège libre des Sciences sociales. Depuis plusieurs années, le cercle des études sociales s'est élargi; elles sont sorties du domaine de l'observation pour entrer dans celui des applications pratiques et de l'histoire, qui s'adressent à un plus nombreux public.
Page 115 - Aucun état de conscience ne doit être dissocié de ses conditions physiques : ils composent un tout naturel qu'il faut étudier comme tel. Chaque espèce d'émotion doit être considérée de cette manière : ce que les mouvements de la face et du corps, les troubles vaso-moteurs, respiratoires, sécrétoires expriment objectivement, les états de conscience corrélatifs que l'observation intérieure classe suivant leurs qualités, l'expriment subjectivement : c'est un seu] et même événement...

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