HISTORIQUE, CONTENANT EN ABRÉGÉ L'HISTOIRE SAINTE ET LA DOCTRINE CHRÉTIENNE, PAR M. FLEURY, Prêtre, Abbé du Loc-Dieu, Sous-précepteur de APPROBATION de Monseigneur l'Evêque de Meaux. NOUS ous avons lu et soigneusement examiné le livre qui a pour titre Catéchisme Historique, où l'auteur a expliqué les mystères et les fondemens de la religion chrétienne, dans le même ordre, et, pour ainsi dire, avec la même méthode dont Dieu s'est servi pour les proposer à son église, c'est-à-dire, par la suite des faits merveilleux de l'ancien et du nouveau testament, et par les instructions qu'il lui a plu nous donner, premièrement par les patriarches et par les prophètes, et ensuite par Jésus-Christ et par ses apôtres, dont l'église catholique a recueilli et conservé les enseignemens comme un dépôt précieux. Cette méthode, propre à imprimer dans les coeurs et dans la mémoire la doctrine chrétienne, à faire entrer les fidèles dans l'ordre des conseils de Dieu, par lesquels nous sommes sauvés, et à les rendre capables de toutes les instructions qu'ils reçoivent dans l'église, rendra ce catéchisme très-utile: et comme d'ailleurs il est conforme à la foi catholique, apostolique et romaiue, nous le recommandons, en Notre-Seigneur, principalement à ceux que Dieu a soumis à notre conduite. + J. BENIGNE, évêque de Meaux. DISCOURS SUR LE DESSEIN ET L'USAGE DE CE CATÉCHISME. Ceux qui ont quelque expérience des fonctions ecclésiastiques, et quelque zèle pour le salut des ames, sont seusiblement touchés de l'ignorance de la plupart des Chrétiens. Ce ne sont point seulement les paysans, les ouvriers, les gens grossiers, sans esprit, sans éducation, ce sont les gens du monde, polis et éclairés d'ailleurs, souvent même les gens de lettres, que l'ou trouve fort mal instruits et des mystères et des règles de la morale. On voit des personnes dévotes qui ont la beaucoup de livres spirituels, et savent grand nombre de pratiques de pièté, mais qui n'ont pas encore bien compris l'essentiel de la religion. On voit, qui pourrait le croire! des religieux, des prêtres et des théologiens, à qui l'écriture-sainte n'est pas familière, et qui ne se sont pas assez appliqués à entendre le corps de la doctrine chrétienne, et la suite des desseins de Dieu sur nous. Cette ignorauce est une des principales sources de la corruption des moeurs. Rarement la dépravation du cœur est elle si grande, que l'on résiste ouvertement à la lumière de la vérité et de la justice; mais on ne peut faire que par hazard le bien qu'on ne connaît pas. La dévotion ne peut jamais être que superficielle, quand elle n'est point fondée sur des |