Essai historique sur la société civile dans le monde romain et sur sa transformation par le christianisme

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Schmidt, 1853 - 508 pages
 

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Popular passages

Page 367 - ... l'espèce, mais qui nous arme les uns contre les autres par le stimulant des intérêts contraires. Tâche laborieuse et difficile à réaliser ! Ce devait être l'œuvre des siècles. Qu'on se rappelle, en effet, le sentiment de surprise qui accueillit ces paroles mémorables du comique latin : « Je suis homme, et rien de ce qui touche l'homme ne m'est étranger.
Page 166 - Dieu a fait paraître son amour envers nous, en ce qu'il a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui.
Page 336 - Ils sont dans la chair, mais ne vivent pas selon la chair. Ils passent leur vie sur la terre, mais sont citoyens du ciel. Ils obéissent aux lois établies et leur manière de vivre l'emporte en perfection sur les lois...
Page 249 - ... réflexions qui n'ont rien perdu de leur à-propos. « Pourquoi tant d'esclaves? De même que pour les vêtements et la table, on doit, en fait d'esclaves, se borner au nécessaire. Et où est ici le nécessaire? je ne le vois pas. Un maître devrait se contenter d'un serviteur: bien plus, un serviteur devrait suffire à deux ou trois maîtres. Si cela te paraît dur, songe à ceux qui n'en ont pas, et qui ne s'en servent que mieux et plus vite; car Dieu nous a créés capables de nous servir...
Page 246 - ... maîtres et esclaves, le vrai but où elle prétendait arriver: «Qu'il y ait, dit-il, un mutuel échange de servitude et de soumission, et il n'y aura plus d'esclavage ; que l'un ne prenne pas rang parmi les libres et l'autre parmi les esclaves : il vaut mieux que maîtres et esclaves se servent les uns les autres , et une telle servitude serait bien préférable à une autre liberté.
Page 249 - Ainsi ce docteur du monde, digne du ciel, ne rougissait point de servir tant de milliers d'boinmes, et toi, tu te croirais flétri, si tu ne traînais à ta suite des troupeaux d'esclaves, ignorant que c'est là ce qui te déshonore. Car Dieu nous a donné des pieds et des mains pour que nous n'ayons pas besoin de serviteurs. Ce n'est pas le besoin qui a créé la race des esclaves : sans cela , avec Adam , un serviteur lui eût été créé; c'est la peine du péché et le châtiment de la désobéissance.
Page 127 - Faisant voir que ce qui est prescrit par la loi est écrit dans leur cœur, comme leur conscience en rend témoignage, par la diversité des réflexions et des pensées qui les accusent, ou qui les défendent, 16.
Page 48 - qui meretrici iungitur, unum corpus facit,' ergo et, quae scortatori inpuroque sociatur, unum cum eo corpus efficitur. Aliae sunt leges Caesarum, aliae Christi; aliud Papinianus, aliud Paulus noster praecipit. Apud illos in viris pudicitiae frena laxantur et solo stupro atque adulterio condemnato passim per lupanaria et ancillulas libido permittitur, quasi culpam dignitas faciat, non voluptas. Apud nos, quod non licet feminis, aeque non licet viris et eadem servitus pari condicione censetur.
Page 69 - Ne sont-ce pas là ceux dont se compose le peuple athénien? Or, si tu fais peu de cas de chacun d'eux en particulier, qui t'empêche de les mépriser tous en masse?
Page 143 - ... seul de l'empire romain réveille pour nous toutes les idées de grandeur , de puissance et de magnificence. Par une confusion bien naturelle à notre esprit , nous rapprochons des temps éloignés et souvent dissemblables , pour réunir sur lui une auréole de gloire. La république romaine avait produit des hommes dont la grandeur morale ne fut peut-être jamais surpassée sur la terre.

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