Page images
PDF
EPUB
[merged small][ocr errors]

abhorreret. Cumque ita Nobis fuisset responsum, veluti nullo querelaeNostræ inniterentur fundamento,epistola accessit alterius ex praedictae regionis Praesulibus, qui, instante morte, redditurus aeterno Judici rationem villicationis suae, misso ad Nos apographo instructionis traditae ab Episcopis, urgente civili Gubernio, accurate significabat se, damna gravissima exinde Ecclesiae oritura, laesosque illius Canones, divinae gratiae lu-. mine inspicientem, errorem cui subscripserat, libera mente motuque proprio retractare. In curam proinde statim incubuimus ut, perlato ad Serenissimum Regem germano istius apographi exemplo, magis magisque innotesceret, Nos INITAM A MEMORATIS EPISCOPIS RATIONEM INTERPRETANDI APOSTOLICAS PREDECESSORIS NOSTRI LITTERAS POTE ECCLESIÆ PRINCIPIIS AC LEGIBUS ADVERSANTEM, OMNINO REPROBARE. Ex his pronum est Vobis intelligere, Venerabiles Fratres, nullam in ejusmodi negotio officii partem per Nos fuisse praetermissam. Attamen (moerentes dicimus poenitusque dolore perculsi) Nobis plane ipsciis, et aequum ad has Nos

UT

et qui répugnerait profondément à la conscience du Siége apostolique? CEPENDANT, CE QUE PER

SONNE N'EUT PU IMAGINER NI PRÉ-
VOIR,
CE QU'IL EUT ÉTÉ CRIMINEL
DE SOUPÇONNER MEME LÉGÈREMENT,
EST ARRIVÉ PAR LES ARTIFICIEUSES
MANOEUVRES DE LA PUISSANCE SÉ-

CULIÈRE. A peine avions-nous appris cette douloureuse nouvelle , que nous nous sommes empressés de faire parvenir nos réclamations à qui de droit, déclarant en même temps que par notre charge apostolique nous nous trouvions strictement obligés d'avertir au plus tôt les fidèles, afin qu'ils ne crussent point avoué par le Saint-Siége ce qui répugnait entièrement à ses principes invariables. Pendant qu'il nous était répondu, comme si nos plaintes n'avaient aucun fondement, nous reçûmes une lettre d'un autre prélat de ce pays, qui, voyant sa mort prochaine, et pensant au compte qu'il allait rendre de sa gestion au juge éternel, nous envoyait une copie de l'instruction émanée des évêques, sur les instances du gouvernement civil; et ajoutait qu'éclairé par la lumière de la grâce divine, il voyait que des maux très-graves menaçaient l'Eglise, par cette cause, que ses canons étaient violés, et que pour lui, de son plein gré, de sa volonté libre, il rétractait cette erreur à laquelle il avait souscrit.

Nous eûmes soin aussitôt, en faisant présenter au roi une copie authentique de cette

tras expostulationes declarationesque responsum adhuc praestolantibus, indictum Archiepiscopo Coloniensi est, ut vel interpretationem illam per Nos improbatam circa mixtas nuptias sectaretur, vel episcopale munus dimitteret patefacta, si secus faceret, Gubernii sententia de pastorali jurisdictione ei prorsus interdicenda. Nec mora : ILLO, UTI PAR ERAT, RELUCTANTE, res ita contigerunt quemadmodum initio perhorrescentes exponebamus. Atque hic adhibitam Nobiscum rationem attendite nonnisi enim prima die vertentis mensis hodiernus Borussici Regni negotiorum Gestor nuntiavit uti proxime eventurum, vel eo ipso temporis momento perficiendum, quod jam a die vicesima prima superioris mensis factum consummatumque fuerat. Quae cum ita sint, illud, Venerabiles Fratres, Deo, Ecclesiae, ac ministerio quo fungimur, Nos debere sentimus, UT APOSTOLICAM VOCEM ATTOLLENTES, ECCLESIASTICAM IMMUNITATEM VIOLATAM, EPISCOPALEM DIGNITATEM TAM, SACRAM JURISDICTIONEM USUR

DESPEC

PATAM, CATHOLICE ECCLESIE SANCTÆQUE HUJUS SEDIS JURA PESSUM DATA, PALAM IN COETU VESTRO RECLAMEMUS. Id autem dum facimus, VIRO OMNIGENA VIRTUTE PRÆSTANTI COLONIENSI ANTISTITI

REDDITAM UNA PARITER VOLUMUS

MERITISSIMAM LAUDEM, ob religionis causam ab ipso tanto cum sui discrimine invicte propugnatam. Hanc vero nacti oppor

lettre, de lui déclarer clairement QUE NOUS RÉPROUVIONS ENTIÈREMENT LA MANIÈRE EMPLOYÉE PAR LES ÉVÊQUES DÉJA MENTIONNÉS POUR INTERPRETER LES LETTRES APOSTOLIQUES DE NOTRE PRÉDÉGESSEUR, COMME CONTRAIRE AUX PRINCIPES ET AUX LOIS DE L'ÉG LISE. Par là, vous pouvez comprendre, Vénérables Frères, que nous n'avons rien omis dans cette affaire importante. Cependant (nous le disons avec tristesse et pénétrés d'une profonde douleur), à notre insu, lorsque nous espérions recevoir une réponse conforme à nos réclamations et à nos déclarations, il fut signifié à l'archevêque de Cologne de suivre cette interprétation, par nous improuvée, sur les mariages mixtes, ou bien de se démettre de ses fonctions épiscopales, avec l'intention avouée de le priver de sa juridiction pastorale, s'il n'obéissait point. Sans balancer un mo

[ocr errors]
[ocr errors]

ment IL RESISTA COMMA IL DEVAIT LE FAIRE; et les choses en vinrent au point que nous vous avons exposé plus haut avec une sorte d'horreur. Et remarquez ici les procédés suivis à notre égard le premier jour de ce mois, le chargé d'affaires actuel du roi de Prusse nous annonça comme devant arriver prochainement, ou s'accomplissant au moment même, ce qui, depuis le vingt-unième jour du mois précédent, avait été fait et consommé. Puisqu'il en est ainsi, Vénérables Frères, nous devons à Dieu, à l'Eglise et à

tunitatem, quod privatim hucusque praestare non destitimus, publice nunc solemniterque denantiamus, Nos scilicet inductam perperam in Borussiae Regno quamlibet praxim circa mixta connubia, contra genui

num

[ocr errors]

sensum declarationis a Praedecessore Nostro editae penitus reprobare. Ceterum, malis adversus immaculati Agni Sponsam quotidie magis ingruentibus, non possumus quin Vos procurationis Nostrae participes pro eximia vestra religione ac pietate vehementer excitemus ad fervidas Nobiscum preces Patri misericordiarum humiliter offerendas, ut respiciat propitius de excelso coelorum habi

taculo super vineam quam plantavit dextera Ipsius, diuturnamque ab ea tempestatem clementissime propulset.

la charge qui nous est imposée, d'élever la voix, et de protester, au milieu de votre assemblée, en faveur de l'immunité ecclésiastique violée, de la dignité épiscopale méprisée, de la juridiction sainte usurpée, des droits de l'Eglise catholique et du Saint-Siége foulés aux pieds. En même temps, NOUS VOULONS DONNER A L'ÉVÊQUE DE COLOGNE " ORNÉ DE TOUS LES GENRES DE VERTUS, UN TÉMOIGNAGE PUBLIC DE LA LOUANGE QU'IL MERITE pour avoir défendu victorieusement, au milieu de tant de périls pour lui-même, la cause de la religion.

En cette occurrence, ce que nous n'avons cessé de maintenir jusqu'à ce jour par des avis particuliers, nous le faisons connaître publiquement et solennellement; tout usage quel qu'il soit, méchamment introduit dans le royaume de Prusse relativement aux mariages mixtes contre le sens réel de la déclaration émanée de notre prédécesseur, nous le réprouvons et le condamnons de toutes nos forces. Au reste, au milieu des orages qui s'élèvent chaque jour avec plus de force contre l'épouse de l'Agneau sans tàche, nous ne pouvons que vous exciter, vous qui nous aidez à porter le fardeau qui nous est confié, à adresser avec nous, de toute votre piété, de tout votre zèle, des prières au Père des miséricordes, afin qu'il daigne, du haut des cieux, jeter un regard propice sur la vigne

plantée de sa main, et éloigner d'elle, dans sa clémence, la longue tempête qui la ravage.

XXV.

LETTRE

DE SON EMINENCE LE CARDINAL SECRÉTAIRE D'ETAT AUX AMBASSADEURS ET MINISTRES ACCRÉDITÉS PRÈS LE SAINT-SIÉGE.

L'expulsion de Mgr. l'archevêque de Cologne du siége de cette métropole, par le gouvernement prussien, est un fait notoire. Sa Sainteté en a éprouvé une extrême surprise, et nulle affliction ne peut être plus profonde que celle qu'en a ressentie son âme apostolique.

[ocr errors]

La conviction où est le Saint-Père que le Saint-Siége a usé dans son indulgente condescendance, de tous les moyens compatibles avec les maximes et les dogmes de la religion catholique, pour ôter au gouvernement prussien jusqu'au prétexte de rien entreprendre contre les principes et l'autorité de l'Eglise catholique et de ses ministres a dû rendre d'autant plus profonde la douleur que lui a causée la nouvelle des événements ci-dessus.

Dans un état de choses aussi triste et aussi inattendu, le SaintPère, n n'écoutant que la voix de son saint ministère, a convoqué le Sacré-Collége en consistoire secret pour porter à la connaissance de l'auguste assemblée l'expulsion de l'archevêque de Cologne, et réclamer solennellement contre un acte qui porte atteinte, en même temps, à l'autorité ecclésiastique, à la primauté pontificale, aux lois et à l'unité même de l'Eglise catholique.

En conséquence des ordres qu'il a reçus de Sa Sainteté, le cardinal-secrétaire d'Etat envoie à Votre Exc. un exemplaire de l'allocution pontificale, annexée à la présente, en la priant de vouloir la communiquer à sa cour.

Le cardinal soussigné profite de cette occasion pour, etc.»

Rome, Palais du Quirinal ce 18 décembre 1837.

(Signé) LAMBRUSCHINI, Cardinal-Secrétaire d'Etat.

XXVI.

INSTRUCTION (1)

POUR LE CONSeiller intime du gouverNEMENT M. SCHMEDDING, RELATIVE A DES NÉGOCIATIONS A LUI CONFIÉES AVEC LES QUATRE ÉVÊQUES DES PROVINCES OCCIDENTALES.

Afin d'éviter une rupture formelle et rétablir la bonne intelligence, on regarde comme indispensable que Mgr. l'archevêque de Cologne et MMgrs. les évêques de Trèves, de Munster et de Paderborn écrivent au Pape pour calmer, s'il est possible, son esprit irrité par des informations erronées et des délations malicieuses.

[ocr errors]

Il s'agit d'abord de l'application du bref du 25 mars 1830 concernant les mariages mixtes. Ce point doit être traité avec autant de résolution que de circonspection.

(1) Cette Instruction est une nouvelle preuve de la perfidie dont le gouvernement prussien a usé dans toute l'affaire des mariages mixtes pour tromper le Saint-Siége. Voici quel fut le but de ce voyage de M. Schmedding en Westphalie et dans les provinces rhénanes. Lorsque le Souverain - Pontife, ainsi qu'il nous l'apprend dans son Allocution du 10 décembre 1837, adressa ses réclamations à Berlin relativement aux mesures prises par le gouvernement de concert avec les quatre evêques de la Westphalie et des provinces rhénanes dans l'affaire des mariages mixtes, le ministre d'Altenstein lui répondit que ses plaintes n'avaient aucun fondement. Mais dans la juste crainte que l'on n'ajoutât pas foi à ses assertions, il chargea M. Schmedding de négocier avec les quatre prélats, afin que ceux-ci écrivissent des lettres au Souverain-Pontife, conçues dans le même sens. C'est alors que feu l'évêque de Trèves, cédant à ces demandes, adressa au Saint-Père la lettre qu'on va lire et qui lui fut pour ainsi dire dictée par l'envoyé du ministre. En publiant cette lettre nous n'avons aucune intention hostile à l'égard du prélat défunt, qui, par sa rétractation sincère, a pleinement effacé les taches de sa conduite antérieure. Le seul motif, qui nous a engagé à la réproduire c'est la nécessité de dévoiler entièrement la conduite du gouvernement prussien envers ses sujets catholiques.

[ocr errors]
« PreviousContinue »