Si les citations, dont ce livre abonde, m'attirent le reproche d'en avoir usé avec trop peu de mesure, voici ma réponse. Ce n'est point une puérile vanité de lettres classiques qui m'a poussé, dans le cours de ce travail, à puiser à mains pleines aux sources vénérées de l'histoire. Je sais ce que vaut, aux yeux des gens de goût, l'appareil d'une science indigeste, plus curieuse de paraître que d'instruire, et le peu de grain nourrissant que contient une gerbe d'érudition nouvellement cueillie. Mais j'ai vu tant d'écrivains accusés d'infidélité dans leurs emprunts aux vieux auteurs, de légèreté dans les traductions et de substitutions d'idées, que j'ai mieux aimé, effacant mon rôle, abandonner, pour ainsi dire, la plume à l'histoire elle-même, être humble architecte plus qu'ambitieux auteur, et laisser à |