Musée des familles: lectures du soir, Volume 18

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Bureaux du Musée des Familles, 1851
 

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Popular passages

Page 315 - On va à six heures à la fontaine. Tout le monde s'y trouve. On boit, et l'on fait une fort vilaine mine, car imaginez-vous qu'elles sont bouillantes et d'un goût de salpêtre fort désagréable. On tourne, on va, on vient, on se promène, on entend la messe, on rend les eaux, on parle confidemment de la manière qu'on les rend ; il n'est question que de cela jusqu'à midi.
Page 227 - ... du village viennent, à l'entrée de la nuit. converser avec le curé , qui prend son repas du soir sous les peupliers de sa cour. La lune répand alors 'les dernières harmonies sur cette fête que ramènent chaque année le mois le plus doux et le cours de l'astre le plus mystérieux. On croit entendre de toutes parts les blés germer dans la terre, et les plantes croître et se développer : des voix inconnues s'élèvent dans le silence des bois, comme le chœur des anges champêtres dont...
Page 180 - ... secourir, alloient crier par la ville que je faisois brusler le plancher : et par tel moyen l'on me faisoit perdre mon crédit, et m'estimoit-on estre fol. Les autres...
Page 254 - De peur qu'un faible cœur, de doute confondu, Ne dise en contemplant ces affronts sur ma joue : « Laissons aller le monde à son courant de boue...
Page 153 - Un âne suit la charrette, portant, comme les chevaux, une mère et son enfant à la mamelle. De chaque côté de la charrette encore des enfants, toujours des enfants, qui sont déjà des bohémiens, car ils se montrent avec orgueil des poules et des canards volés sur la route. Enfin la...
Page 253 - Est-ce un soldat debout frappé pour la patrie? Un poète qui chante, un pontife qui prie ? Un orateur qui parle aux flots séditieux ? Est-ce un tribun de paix soulevé par la houle, Offrant, le cœur gonflé, sa poitrine à la foule Pour que la liberté remontât pure aux cieux...
Page 254 - Oui, brise, ô Phidias, dérobe ce visage A la Postérité qui ballotte une image De l'Olympe à l'égout, de la gloire à l'oubli. Au pilori du temps n'expose pas mon ombre! Je suis las des soleils, laisse mon urne à l'ombre! Le bonheur de la mort, c'est d'être enseveli! Que la feuille d'hiver, au vent des nuits semée, Que du coteau natal l'argile encore aimée Couvrent vite mon front moulé sous le linceul!
Page 253 - COMTE D'ORSAY Quand le bronze, écumant dans ton moule d'argile, Léguera par ta main mon image fragile A l'œil indifférent des hommes qui naîtront, Et que, passant leurs doigts dans ces tempes ridées Comme un lit dévasté du torrent des idées, . Pleins de doute, ils diront entre eux : de qui ce front?
Page 179 - ... penser qui pourroyent faire quelque chose, et les ayant pilées et broyées, j'achetois une quantité de pots de terre, et après les avoir mis en pièces, je mettois des matières que j'avois broyées...
Page 315 - On va à six heures à la fontaine : tout le monde s'y trouve ; on boit, et l'on fait une fort vilaine mine ; car imaginez-vous qu'elles sont bouillantes, et d'un goût de salpêtre fort désagréable. On tourne, on va, on vient, on se promène, on entend la messe, on rend...

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