» la Révolution française.-Promoteurs principaux des biblio>thèques et légendes sur les calligraphes, etc. Sed superent, quibus hoc, Neptune, dedisti'. » Il y avait là matière pour un gros volume, en sus de celui»ci, et je n'en aurais pas quitté la piste dans mon âge mûr, si » je n'eusse été trop détourné par d'autres tâches. Mais à 70 » ans ! Quelqu'un dira peut-être Magnis tamen excidit ausis 2. >>> Pour moi, je m'en rapporte au bon sens du grand artiste > italien : D Chi non può quel ché vieol, quel chè può voglia. J'ajoute des ornements calligraphiques d'Attavante (tirés » du missel de l'évêque de Dol) qui n'ont pas trouvé leur emploi dans les pages précédentes, et désormais je cède la pa» role à l'auteur de l'Appendice pour les bibliothèques espagnoles, annoncé dans ma préface. En ce nouveau sujet le gracieux n'était plus guère de mise, ce dont je ne fais pas » tare pour le pays; et il convenait de n'y admettre que la calligraphie ou la miniature exécutées en Espagne .» D Nous espérons que malgré ses 70 ans, le Père Cahier nous donnera quelque jour plusieurs bribes des grands travaux qu'il se proposait de poursuivre. Les Annales de Philosophie seraient bien heureuses si elles pouvaient contenir la fin de cette Bibliographie du Moyen-Age, dont elles ont publié le commencement. Ce qui nous le fait espérer, c'est que, malgré ses 70 ans, le Père Cahier est tout jeune d'ardeur, et de conversation également toute juvénile. Sa santé non plus n'est pas abattue; elle lui permet encore de faire tous les jours de nouvelles études et de nouvelles acquisitions. Sa mémoire est toute pleine, les notions en débordent, et elles s'épanchent en paroles qui saisissent l'admiration. Espérons que ce vœu sera accompli. Nous croyons être agréables et utiles à nos lecteurs en leur donnant l'indication complète des ouvrages qu'a publiés le Père Cahier depuis son introduction par nous dans la typographie. 1. Vitraux peints du XIIIe siècle à la cathédrale de Bourges, grand in-folio jésus in-plano (Paris 1841-1844), avec de nombreuses planches dessinées ou gravées par le P. Arthur Martin. 2. Mélanges d'Archéologie, etc., grand in-4°. Paris, Poussielgue-Rusand 1847-1849 (avec la collaboration du P. Arthur Martin pour les planches et plusieurs mémoires), 3. Quelques six mille proverbes et aphorismes usuels. Le Mans, Julien, Lanier et C, 1856, in 8o Charpentier. 4. Souvenirs de l'ancienne église d'Afrique, Paris, Périsse, 1862, in 8° Charpentier. 5. Caractéristiques des Saints dans l'art populaire. Deux volumes grand in-4°, Paris, 1867. Poussielgue frères (avec plus de 500 gravures.) 6. Suite aux Mélanges d'Archéologie, grand in 4°. Paris, Morel, 1868 (presque uniquement composé de planches du P. Arthur Martin sur les carrelages et tissus du Moyen-Age.). 7. Nouveaux Mélanges d'Archéologie, etc., grand in-4°, Paris, Firmin Didot 1873-1877 quatre volumes parus: I. Curiosités mystérieuses. Ivoires, miniatures, émaux. III. Décoration d'églises. IV. Bibliothèques au Moyen-Age. Chaque volume se vend à part. - Comme on l'a déjà dit, le volume se termine par un appendice du P. Jules, Tailhan sur les bibliothèques espagnoles du moyen-âge; on en connaîtra l'importance par cette courte pré-· face qu'il a mise à son œuvre. « Une distraction de l'historien moderne des Musulmans d'Espagne m'a donné la première idée d'entreprendre le travail dont je soumets les résultats au lecteur. Oubliant ce qu'il savait mieux que moi, pour l'avoir lu et relu dans le Glossaire de Du Cange; M. Dozy écrit des Léonais du 9e siècle : « Ces » bàrbares qui, quand ils parlaient d'une Bibliothèque, enten» daient par là l'Ecriture sainte1;» et leur attribue ainsi la paternité d'une expression usitée dans tout l'Occident chrétien, depuis S. Jérôme qui s'en est servi le premier. Je n'avais pas évidemment à m'occuper d'une erreur sans importance, dont la réfutation était d'ailleurs à la portée de tous. Mais le mot de Bibliothèque avait piqué au vif ma curiosité, et l'envie me prit de Dozy, op. cit. III, 31. rechercher ce qu'il pouvait exister de vraies bibliothèques dans ces royaumes du nord-ouest de l'Espagne, où, disait-on, les plus lettrés ignoraient le sens propre du nom qui sert à désigner ces dépôts littéraires. Je cédai d'autant plus facilement à cette envie que je pouvais la satisfaire sans sortir du cercle d'études favorites où je me suis confiné depuis longtemps. » J'y cédai tant et si bien que, des bibliothèques Asturiennes et Léonaises, je remontai, poussé par la force des choses, aux bibliothèques hispano-gothiques dont les premières avaient recueilli les épaves échappées au naufrage de l'Espagne chrétienne lors de l'invasion arabe. Mais comment la civilisation, dont l'existence nous est démontrée par la formation et le développement de ces bibliothèques sous les rois Wisigoths, avait-elle pu échapper aux flots dévastateurs des barbares du nord qui, au 5e siècle, inondèrent la Péninsule et la couvrirent de sang et de ruines? Comment cette même civilisation et ces bibliothèques ont-elles survécu à l'invasion cent fois plus désastreuse des Musulmans? » Ces deux questions étaient trop intimement unies aux deux autres pour qu'il me fût permis de les omettre. » L'essai qu'on va lire se divise donc en quatre chapitres : les deux premiers consacrés à la civilisation et aux bibliothèques Hispano-gothiques; les deux derniers à la civilisation Asturienne et Léonaise, et aux bibliothèques du nord-ouest chrétien de l'Espagne. Ceci soit dit tout d'abord afin qu'on ne s'étonne pas de me voir toucher à certains sujets que mon titre n'indiquait pas 1. » Le P. Cahier nous dit dans une lettre particulière : « Quant au P. Jules Tailhan, il avait déjà publié une édition > importante de l'Analysis Biblica du P. H. Kilber, 2 vol. in-8°, » Paris, Lanier. 1856, et je lui sais en portefeuille plusieurs › travaux importants sur l'Histoire ecclésiastique et l'Ecriture » sainte. >>> Nous espérons que les détails que nous avons donnés dans cet article, seront agréables et utiles à tous nos abonnés. A. BONNETTY. Nouveaux mélanges, p. 217. Les deux dernières études que j'ai soumises à votre appréciation me semblent avoir suffisamment démontré que, sous le nom des Pélasges, comme sous celui des Atlantes, il s'agit, dans la tradition profane, de la race antediluvienne des Adamites. Comme cette race, en effet, les Pélasges avaient dû tous périr, avec les Lycoonides leurs frères, à l'époque du déluge de Deucalion, auquel aurait survécu un seul couple humain. Et d'autre part, c'est par un cataclysme évidemment identique au déluge de Deucalion, que les Atlantes avaient été submergés avec leur île, la célèbre Atlantide, égale en étendue à toutes les terres connues des Grecs. Mais, avec l'Atlantide aurait été submergée aussi une Athènes primitive, que nous pouvons dès lors qualifier d'antédiluvienne, pour la distinguer de celle qu'ont illustrée tant d'hommes de génie dans les sciences, dans les arts, dans les armes, et tous ayant appartenu à la portion la plus parfaitement en lumière, dans les temps qui ont précédé l'ère actuelle. Cette qualification d'antédiluvienne peut d'ailleurs se prendre en deux sens différents, c'est-à-dire soit par rapport à la ville elle-même, soit par rapport à ses traditions." Or, mon R. Père, vous ne croyez pas plus que moi, sans doute, à l'existence antediluvienne d'une capitale de l'Attique Voir la 16 lettre au N° d'avril, t. xv, p. 268. qui aurait été reconstruite, ou simplement même repeuplée par la partie quelconque de ses propres enfants, échappée à la destruction universelle. Une pareille supposition serait de tous points et trop complétement inadmissible. Mais, dès lors, c'est seulement aux traditions de l'Attique ou de sa capitale, que devra s'appliquer la qualification dont il s'agit. Il en aura probablement été dans l'Attique comme partout ailleurs. Ceux d'entre les descendants de Noë qui sont venus l'habiter, y auront apporté avec eux le souvenir des temps antédiluviens, souvenirs qui transmis d'une génération à l'autre auront fini par apparaître comme appartenant à la contrée qui les conservait, comme rappelant les premiers personnages et les premiers faits de son histoire propre. Et cette appréciation se voit dès l'abord autorisée par divers détails mythologiques, dans lesquels se reproduisent évidemment, ici comme en bien d'autres contrées, toutes les principales particularités qui caractérisent, dans le récit sacré, le premier séjour de nos premiers parents ici-bas. Je l'ai montré dans un aperçu publié il y a un certain nombre d'années. Mais, comme il n'a sans doute jamais passé sous vos yeux, mon R. Père, je vais le reprendre avec les quelques additions qui me sembleront utiles. Or, l'un des plus remarquables traits topographiques de la description de l'Eden dans la Genèse, et trait qui se reproduit partout où la tradition populaire a transporté ce lieu de délices, est celui des quatre courants ou fleuves, issus d'une même source, qui en arrosaient toute la superficie. Nous le retrouvons d'abord dans ce que Platon nous dit au sujet de la ville d'Athènes, dont le territoire aurait été anciennement arrosé ou borné par quatre fleuves que le philosophe cherchait à reconnaître dans l'Ilissus, le Pnicé, le Lycabetus et l'Eridan1; puis dans les traditions d'après lesquelles le même territoire aurait été originairement divisé en quatre régions2, dominées elles-mêmes par quatre villes, ou habitées par qua |