Annales de philosophie chrétienneRoger et Chernoviz, 1878 |
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Popular passages
Page 140 - Quoique M. Carron m'ait plusieurs fois recommandé de me taire sur mes sentiments, je crois pouvoir et devoir m'expliquer avec toi, une fois pour toutes. Je suis et ne puis qu'être désormais extraordinairement malheureux. Qu'on raisonne là-dessus tant qu'on voudra, qu'on s'alambique l'esprit pour me prouver qu'il n'en est rien, ou qu'il ne tient qu'à...
Page 138 - En me décidant, ou plutôt en me laissant décider pour le parti qu'on m'a conseillé de prendre, je ne suis assurément ni ma volonté, ni mon inclination. Je crois au contraire que rien au monde n'y saurait être plus opposé. Mais je m'attends dans l'avenir à bien d'autres contradictions. Demande à Dieu pour moi la grâce de supporter la vie.
Page 126 - Je me sentirais, dans ces moments, un si grand désir de partager les travaux d'un si touchant apostolat ! Mais bientôt je fais réflexion que l'orgueil humilié et dépité a plus de part peut-être dans ces désirs inquiets que le véritable zèle : on est tourmenté de n'être rien, de n'être bon à rien ; tout en s'avouant son incapacité, on en souffre; on se figure un état et des occupations auxquels on serait plus propre : quelle misère ! Eh ! pourquoi s'obstiner à vouloir rendre à Dieu...
Page 126 - Je ne me connais plus. Depuis quelques mois je tombe dans un état d'affaissement incompréhensible. Rien ne me remue, rien ne m'intéresse, tout me- dégoûte. Si je suis assis, il me faut faire un effort presque inouï pour me lever. La pensée me fatigue. Je ne sais sur quoi porter un reste de sensibilité qui s'éteint; des désirs, je n'en ai plus; j'ai usé la vie : c'est de tous les états le plus pénible, et de toutes les maladies la plus douloureuse comme la plus irrémédiable.
Page 140 - ... réussira pas sans peine à me persuader un fait personnel contre l'évidence de ce que je sens. Toutes les consolations que je puis recevoir, se bornent donc au conseil banal de faire de nécessité vertu. Or, sans fatiguer inutilement l'esprit d'autrui, il me semble que chacun peut aisément trouver dans le sien des choses si neuves. Quant aux avis qu'on y pourrait ajouter, l'expérience que j'en ai a tellement rétréci ma confiance, qu'à moins d'être contraint d'en demander, je suis bien...
Page 140 - Qu'on raisonne là-dessus tant qu'on voudra, qu'on s'alambique l'esprit pour me prouver qu'il n'en est rien, ou qu'il ne tient qu'à moi qu'il en soit autrement, il n'est pas fort difficile de croire qu'on ne réussira pas sans peine à me persuader un fait personnel contre l'évidence de ce que je sens. Toutes les consolations que je puis recevoir, se bornent donc au conseil banal de faire de nécessité vertu. Or, sans fatiguer inutilement l'esprit d'autrui, il me semble que chacun peut aisément...
Page 149 - Toutes choses m'ont été données par mon Père, et personne ne connaît le Fils, si ce n'est le Père ; personne non plus ne connaît le Père, si ce n'est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler.
Page 235 - ... correction. Je ne tiens qu'à la vérité, et je serai toujours plein de reconnaissance pour tous ceux qui daigneront me la faire connaître. Ces deux derniers volumes ont été reçus ici avec une approbation presque universelle. Ils ont même ramené un assez grand nombre d'adversaires du 2d volume ; mais il y en a d'autres qui ne reviendront pas.
Page 318 - Nous demandons la liberté de conscience , la liberté de la presse, la liberté de l'éducation : et c'est là ce que demandent comme nous les catholiques belges, opprimés par un gouvernement persécuteur.
Page 131 - Je ne peux pas dire que je m'ennuie, je ne peux pas dire que je m'amuse, je ne peux pas dire que je sois oisif, je ne peux pas dire que je travaille. Ma vie se passe dans une sorte de milieu vague entre toutes ces choses, avec un penchant très-fort à une indolence d'esprit et de corps, triste, amère, fatigante plus qu'aucuns travaux, et néanmoins presque insurmontable. Quelquefois, dit Fénelon, la mort me consolerait. Certainement je ne veux pas profaner la mémoire d'un saint par une comparaison...