Oeuvres complètes de F. de La Mennais: Essai sur l'indifférence en matière de religion

Front Cover
P. Daubrée et Cailleux, 1837
 

Common terms and phrases

Popular passages

Page 262 - Chose admirable ! la religion chrétienne, qui ne semble avoir d'objet que la félicité de l'autre vie, fait encore notre bonheur dans celle-ci.
Page 247 - La volonté ne fait jamais la moindre démarche que vers cet objet. C'est le motif de toutes les actions de tous les hommes, jusqu'à ceux qui vont se pendre.
Page 201 - L'immortalité de l'âme est une chose qui nous importe si fort , qui nous touche si profondément, qu'il faut avoir perdu tout sentiment pour être dans l'indifférence de savoir ce qui en est. Toutes nos actions et nos pensées doivent prendre des routes si différentes , selon qu'il y aura des biens éternels à espérer ou non , qu'il est impossible de faire une démarche avec sens et jugement , qu'en la réglant par la vue de ce point, qui doit être notre dernier objet.
Page 418 - Toutes choses m'ont été données par mon Père, et personne ne connaît le Fils, si ce n'est le Père ; personne non plus ne connaît le Père, si ce n'est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler.
Page 119 - Conscience ! conscience ! instinct divin, immortelle et céleste voix ; guide assuré d'un être ignorant et borné, mais intelligent et libre ; juge infaillible du bien et du mal, qui rends l'homme semblable à Dieu ! c'est toi qui fais l'excellence de sa nature et la moralité de ses actions...
Page 440 - Retire-toi, Satan, car il est écrit : Tu adoreras le Seigneur ton Dieu et tu ne serviras que lui seul.
Page 247 - Nous avons une impuissance de prouver, invincible à tout le dogmatisme ; nous avons une idée de la vérité, invincible à tout le pyrrhonisme.
Page 202 - Cette négligence en une affaire où il s'agit d'euxmêmes, de leur éternité, de leur tout, m'irrite plus qu'elle ne m'attendrit ; elle m'étonne et m'épouvante, c'est un monstre pour moi. Je ne dis pas ceci par le zèle pieux d'une dévotion spirituelle.
Page 359 - Gengiskan, qui ont dévasté l'Asie; et nous verrons que nous devons au christianisme, et dans le gouvernement un certain droit politique, et dans la guerre un certain droit des gens que la nature humaine ne sauroit assez reconnoître.
Page 105 - Comment peut-on être sceptique par système et de bonne foi? je ne saurais le comprendre. Ces philosophes, ou n'existent pas, ou sont les plus malheureux des hommes. Le doute sur les choses qu'il nous importe de connaître est un état trop violent pour l'esprit humain : il n'y résiste pas longtemps ; il se décide malgré lui de manière ou d'autre, et il aime mieux se tromper que de ne rien croire.

Bibliographic information